Aux anciens élèves du collège

27 OCT 1868 Nîmes COLLEGE anciens

Toast aux principes de 1870, à ceux que proclamera le prochain Concile.

Informations générales
  • Aux anciens élèves du collège
  • Résumé du discours du P. d'Alzon à la réunion des anciens élèves de l'Assomption (1868)
  • Association des Anciens Elèves de l'Assomption - XIXe année, pp. 10-11, Nîmes, 1868
  • ACR, A 109.
Informations détaillées
  • 1 ACTES PONTIFICAUX
    1 ANCIENS ELEVES
    1 AUGUSTIN
    1 COMMANDEMENTS DE DIEU
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 DEMOCRATIE
    1 GRACE
    1 IDEES REVOLUTIONNAIRES
    1 SOCIETE
    2 LAMENNAIS, FELICITE DE
  • Anciens élèves du collège
  • COLLEGE anciens
  • 27 octobre 1868
  • 27 OCT 1868
  • Nîmes
La lettre

Le R.P. d’Alzon a ensuite pris la parole. Voici les principales idées qu’il a exprimées dans une improvisation pleine d’originalité.

« Messieurs, on vient de porter des toasts à des personnes; je vous demande la permission de porter un toast à une idée. Je suis heurté, pour me servir d’une expression de M. de Lamennais, quand j’entends certains orateurs boire à ce qu’ils appellent les éternels principes de 89, comme si ce qui porte une date pouvait être éternel.

« Laissant donc de côté, sans les juger, ces fameux principes déjà vieux de quatre-vingts ans, je me permettrai d’appeler votre attention sur d’autres principes bien autrement solides, sur les principes que le prochain Concile doit proclamer. Je les nommerai, si vous le voulez bien, les principes de 1870. Je me sers de cette date, et non de celle de 69, à laquelle le concile sera réuni, parce que c’est dans le cours de l’année 70 que le concile atteindra sa plénitude et son apogée. J’ai encore une autre raison de m’arrêter à ce chiffre. En ma qualité de fils de S. Augustin, je dois m’attacher aux doctrines de ce grand docteur; or, il nous explique que le nombre 70 est le nombre parfait, parce qu’il est formé de 7, le nombre de la grâce, et de 10, le nombre de la loi exprimée dans le décalogue.

« Que si vous me demandez ce que seront ces principes, je vous dirai: Je n’en sais rien encore, mais il n’est pas difficile de prévoir ce qu’ils seront. Les doctrines condamnées par le Pape dans le Syllabus seront sans doute condamnées de nouveau par le Concile écuménique. Les rapports de l’Eglise avec la société moderne pourront être modifiés. Les progrès de la démocratie, qui nous envahit tous les jours, amèneront de nouveaux besoins dans les peuples et de nouveaux modes d’action dans l’Eglise. Le Concile examinera et tranchera toutes ces questions.

« Messieurs, je salue d’avance les décisions de l’Eglise, je bois aux principes de 1870! »

Notes et post-scriptum