A des dames ou jeunes filles

DEC 1865 Nîmes ENFANTS de Marie
Informations générales
  • A des dames ou jeunes filles
  • Retraite aux Enfants de Marie de l'Assomption, Nîmes, décembre 1865
    Onzième instruction. [L'amour de Notre-Seigneur]
  • BZ 7, pp. 48-52 (cahier de Cécile Varin d'Ainvelle).
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DE JESUS-CHRIST POUR LES HOMMES
    1 AMOUR DIVIN
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 DEVOTION EUCHARISTIQUE
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    2 JEAN, SAINT
    2 NICODEME
  • Enfants de Marie du Prieuré de Nîmes
  • ENFANTS de Marie
  • décembre 1865
  • DEC 1865
  • Nîmes
  • Prieuré des Religieuses de l'Assomption
La lettre

La charité de J.C. me presse.

Oui, mes enfants, l’amour de J.C. nous presse et nous environne de toutes parts; il presse des créatures ingrates et pécheresses qui n’ont mérité cet amour à aucun titre, et cependant cet amour ne se lasse jamais de les combler de ses bienfaits.

Nous allons voir ce que la charité de Dieu nous donne, et ensuite ce qu’elle nous demande.

L’amour de Dieu le Père pour ses ingrates créatures est allé jusqu’à leur donner son Fils, et St Jean, l’angé de la tendresse, est allé recueillir sur les lèvres de N.S. cette parole qu’il a dite à Nicodème dans ce nocturne entretien: Dieu a tant aimé le monde!… Cette parole résume tout l’amour de Dieu pour les hommes; il a tant aimé le monde, tout le monde, tous les hommes, vous toutes petites créatures qui fermez si souvent l’oreille aux sollicitations de son amour, et cet amour ne se rebute jamais de ces attentes que vous lui faites subir, de ces perpétuelles incertitudes qui vous empêchent de vous livrer à lui sans réserve. L’amour nous donne la foi, il éclaire notre intelligence si bornée afin que nous puissions connaître Dieu et J.C., afin que nous puissions pénétrer, nous pauvres créatures, dans les splendeurs de la Divinité et dans les profondeurs de l’humanité de N.S.

Que nous demande cet amour? Ecoutez N.S. : Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, je vous soulagerai. Il demande que nous venions à lui lorsque, accablés par les maux de la vie, nous sommes près de tomber. Qui d’entre vous, mes enfants, quoique vous soyez bien jeunes, n’a senti quelquefois le poids et la fatigue de la vie, cet ennui, ce découragement que nulle créature ne pouvait guérir. L’amour de J.C. vous appelle, c’est lui qui veut vous soulager, qui guérira vos maux et vous aidera à supporter la vie. Ainsi il dit à tous: venez à moi!… A d’autres âmes venues déjà à lui dans leur misère et leur détresse, il dit: suivez-moi. Heureuse l’âme qui entend et comprend cette parole du divin maître: suivez-moi!… Heureuse l’âme qui répond à J.Ch.: je vous suivrai, et qui marche à sa suite partout où il veut la conduire, qui monte dans le chemin de la perfection aussi haut que l’amour l’appelle!… Malheur à l’âme qui, entendant cet appel, dirait: Seigneur, je ne veux pas vous suivre!… C’est surtout dans une retraite qu’il faut écouter cette voix de l’amour divin qui sollicite sans se lasser; il y en a qui diront: Seigneur, un peu plus tard; je vous suivrai, je vous suivrai dans quelques années. Mais d’autres, j’en suis sûr, obéissantes à cette voix, diront: Seigneur, je vous suivrai. Allez, mes enfants, aux pieds du T.S. Sacrement, dire à N.S.: Seigneur, je veux vous aimer toujours; il vous aidera à supporter les fatigues de la vie, il sera votre guide dans la route difficile qui conduit au ciel, et vous répondra: moi aussi, ma fille, je t’aimerai toujours!…

Notes et post-scriptum
1. Les notes du P. d'Alzon pour cette retraite sont conservées (D00750 à D00763), mais la onzième instruction, annoncée pourtant dans le plan de la retraite (D00750), fait défaut. Nous la donnons ici d'après Cécile Varin, mais nous ne donnerons qu'elle, car les notes de cette auditrice n'ajoutent rien à celles du P. d'Alzon. On trouvera également dans cette série des notes du P. Bailly sur la sixième instruction de cette retraite (E00036).