A des dames ou jeunes filles

7 APR 1865 Nîmes Dames
Informations générales
  • A des dames ou jeunes filles
  • Fête de la Compassion de la Ste Vierge
  • BZ 5, pp. 75-76 (ms de Cécile Varin d'Ainvelle).
Informations détaillées
  • 1 COMPASSION DE LA SAINTE VIERGE
    1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
  • A des dames
  • Dames
  • 7 avril 1865
  • 7 APR 1865
  • Nîmes
La lettre

Plus une âme est parfaite et rendue semblable à Dieu et plus elle est capable d’aimer; c’est un besoin qui se développe de plus en plus lorsqu’il est tourné vers son auteur, et les flammes qui montent vers Dieu s’augmentent toujours dans le coeur d’où elles partent. Vous pouvez ainsi, Mesdames, vous rendre compte de la perfection de l’amour de la Ste Vierge pour N.S.J.C.; c’était l’amour de la plus tendre des mères pour le plus aimable des fils, et l’amour de l’âme la plus pure et la plus ardente pour son Dieu. Comprenez alors, Mesdames, avec votre coeur si capable d’aimer, les souffrances de Marie au pied de la croix, et comprenez aussi qu’en livrant son coeur à l’amour divin on le livre en même temps à la souffrance, car on ne peut aimer sans souffrir et la souffrance donne à l’amour une puissance infinie. Apprenez donc, Mesdames, votre puissance ou plutôt la puissance de l’Eglise qui réside dans l’amour souffrant et priant. Le monde ne connaît pas cette puissance, il croit le génie, l’esprit plus fort que tout, et le diable en effet a beaucoup de génie pour agiter la barque de Pierre, mais les cris des âmes chrétiennes réveillent Jésus qui semblait dormir, et cette puissance de la prière sanctifiée par l’amour de Dieu et l’amour des âmes, multipliée par la souffrance, est une force qui sauve l’Eglise.

Aimer, prier, souffrir, voilà ce qui résume les sentiments de Marie silencieuse au pied de la croix, voilà quelle doit être la vie de l’âme chrétienne qui veut tourner vers Dieu toute sa puissance d’aimer.

Notes et post-scriptum