Sermons divers

16 FEB 1864 Nîmes
Informations générales
  • Sermons divers
  • Sermon du P. d'Alzon sur la Sainte Trinité
  • GK 56, pp. 7-10 (notes de V.P. Bailly); coll. dactyl. des écrits du P. Bailly, t. 21, pp. 150-151.
Informations détaillées
  • 1 ADMINISTRATION PUBLIQUE
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 DIEU LE FILS
    1 DIEU LE PERE
    1 EVEQUE
    1 LOI CIVILE
    1 LOI DIVINE
    1 PAPE SOUVERAIN
    1 SAINT-ESPRIT
    1 SOUVERAINETE POLITIQUE
    1 TRINITE
    2 CHARLES I
    2 GALBA
    2 JURIEU, PIERRE
    2 LOUIS XIV
    2 NERON
    2 OTHON, MARCUS SILVIUS
    2 ROUSSEAU, JEAN-JACQUES
    2 VESPASIEN
    2 VITELLIUS
    3 FRANCE
  • 16 février 1864
  • 16 FEB 1864
  • Nîmes
  • Eglise Sainte-Perpétue
La lettre

Tres sunt… et hi tres unum sunt.

Le Père c’est la puissance, c’est le principe; le Fils, l’intelligence, la sagesse; le St-Esprit, la volonté, l’amour, le lien.

L’homme créé à l’image de Dieu retrouve en lui cette distinction, mais non seulement l’homme, mais aussi toute réunion d’hommes, toute société.

1° Il faut la puissance; il la faut dans une société, et il la faut à l’image de celle de Dieu comme le principe de tout. Il la faut venant de Dieu, non du peuple, car elle n’a pas de stabilité, le peuple peut défaire ce qu’il peut faire et il est merveilleux que ce principe protestant posé par un protestant, de Jussieu, et un autre protestant, J.J. Rousseau: le peuple est libre de se faire tout le mal qu’il veut et nul n’a le droit de l’en empêcher, il est étonnant que ce principe se propage par des catholiques.

Rien de stable, car chacun est roi et peut désobéir, il a un 30 millionième de royauté en France; il est plus que celui qui gouverne, car il nomme le roi et le ministre est plus que le préfet.

Ce n’est pas ainsi dans l’Eglise. Qui contestera la paix, la légitimité du pouvoir du Souverain Pontife? Eh bien! si les cardinaux le nomment, il n’a pas le pouvoir d’eux, ils le désignent et le pouvoir vient de Dieu.

C’est ce qu’a le droit de se faire le peuple souverain autant qu’il veut, non seulement comme en France depuis 60 ans en mettant le souverain sur un bateau, en voiture, sur l’échafaud ad libitum, mais comme à Rome où nous voyons en 19 mois jusqu’à cinq empereurs, Néron, Galba, Othon, Vitellius et Vespasien, tout cela en 19 mois; mais là n’est pas tout le droit du peuple, il peut en faire en 19 mois 19 fois trente empereurs; il peut se faire tout le mal qu’il lui plaît et nul n’a le droit de l’empêcher.

Mais au contraire, si le pouvoir vient de Dieu, qui resistit potestati resistit ordinationi Dei, à la disposition générale de Dieu sur la société. Le pouvoir vient de Dieu et les souverains chrétiens qui l’ont nié, Charles Ier et les arrière-petits-fils de Louis XIV montèrent sur l’échafaud. Oui, Louis XIV en mettant en lui la source de toute autorité créait une hérésie qu’on remet à la mode aujourd’hui.

Est-ce à dire que le pouvoir soit sans contrôle, que rien ne puisse le renverser? Non, l’Eglise peut l’enlever et il est néanmoins inamovible, car le Pape enfin, s’il est inamovible, peut en certains cas prévus être déposé. L’évêque est bien inamovible et il peut être déposé.

2° Il y a dans la société l’intelligence, le Fils, la loi, qui découle de l’autorité, du Père. Le principe légal de notre temps n’est pas la vraie loi, 400 font la loi, 201 oui, 199 non; les 201 ont dit la vérité, les 199 le mensonge, et demain si deux passent à droite, les 199 disant toujours non diront vrai et les autres disant oui diront l’erreur. Cela est bon pour des lois de police, de fisc, etc. Mais la loi faite à l’image du Verbe est soumise à un pouvoir supérieur, elle doit être conforme à J.C., à ses préceptes, à son Eglise. Là est la force.

3° (J’ai eu sommeil). Il faut dans une société, outre la puissance et la législation, il faut l’union, l’amour des uns pour les autres. (Beaux développements oubliés).

Notes et post-scriptum