Aux Assomptionistes

SEP 1879 Nîmes AA

N’ai-je pas abusé des grâces du baptême, de la vocation, du noviciat, de la profession ?

Informations générales
  • Aux Assomptionistes
  • Retraite prêchée à Nîmes par le P. d'Alzon pour l'installation du noviciat du 21 au 29 septembre 1879
    Premier jour
    II. Instruction. Abus des grâces.
  • CD 27, pp. 5-7 (notes du Fr. Matthieu Lombard).
Informations détaillées
  • 1 ABUS DES GRACES
    1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 BAPTEME
    1 NOVICIAT
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOEUX DE RELIGION
    2 JEAN, SAINT
    2 PIERRE, SAINT
  • Assomptionistes
  • AA
  • du 21 au 29 septembre 1879
  • SEP 1879
  • Nîmes
  • Maison de l'Assomption
La lettre

1° Grâce du baptême – Le baptême en m’ouvrant les portes de l’Eglise m’a ouvert les portes des autres sacrements et la source de toutes les grâces; il m’a aussi procuré une éducation chrétienne. Quel usage ai-je fait et quel profit ai-je tiré de mon Baptême, de la Pénitence et de l’Eucharistie, de l’éducation chrétienne que Dieu m’a ménagée et qui me sépare de la canaille qui hurle des cris de révolte dans la rue.

2° Grâce de la vocation – Pour plusieurs d’entre ceux qui m’écoutent, cette retraite est le moment le plus important de leur vie puisque d’elle dépend leur vocation. La scène racontée à la fin du chap. VI de saint Jean va se renouveler mais tous, je l’espère, resteront du nombre des apôtres. Après le départ des Juifs, durus est hic sermo et quis potest eum audire (Jean, VI, 60). Ex hoc multi discipulorum eius abierunt retro et jam non cum illo ambulabant (Jean VI, 67). Jésus dit à ses apôtres: Numquid et vos vultis abire, et Pierre répond: Domine ad quem ibimus, verba vitae aeternae habes.

3° Grâce du noviciat – La grâce de Dieu est pour les trois quarts et demi dans l’oeuvre de notre perfection religieuse, mais notre volonté y est aussi pour quelque chose et de l’adhésion de cette volonté dépend la ruine ou le salut de notre âme. Si nous ne prêtons notre volonté à Dieu craignons que les paroles terribles de N.S. sur Jérusalem ne s’accomplissent aussi sur nous, qu’une fois la grâce absente nous ne soyons foulés aux pieds de nos ennemis, spectacle affreux dont la vue arrache des larmes à Jésus: Et ut appropinquavit, flevit super illam dicens: Quia si cognovisses et tu, et quidem in hac die tua, quae ad pacem tibi, nunc autem abscondita sunt ab oculis tuis. Quia venient in te, et circumdabunt te inimici tui vallo et circumdabunt te et coangustabunt te undique. Et ad terram prosternent te, et filios tuos qui in te sunt, et non relinquent in te lapidem super lapidem eo quod non cognoveris tempus visitationis tuae (Luc XIX, 41-45). Si je ne profite pas de cette retraite qui est le jour de ma visite, n’ai-je pas à craindre pour moi l’accomplissement de ces menaces terribles?

4° Grâce de la profession – Selon saint Thomas le voeu solennel et probablement aussi le voeu simple étant un acte d’amour parfait, un religieux qui viendrait à mourir immédiatement après sa profession irait droit au ciel. Par conséquent la même récompense immédiate attend le religieux qui conserve la grâce de sa profession. Qu’ai-je fait de cette robe nuptiale dont Jésus a paré mon âme au moment solennel de ma profession?

Notes et post-scriptum