Aux Religieuses de l’Assomption

21 AUG 1860 Auteuil RA
Informations générales
  • Aux Religieuses de l'Assomption
  • Retraite prêchée par le P. d'Alzon aux Religieuses de l'Assomption d'Auteuil du 17 au 23 août 1860
    Cinquième jour - Deuxième instruction - Sur le désir de la perfection
  • DA 11 (notes de Sr M.-Antoinette d'Altenheim), pp. 129-147.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DIVIN
    1 CHARITE DE MARIE
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 DESIR DE LA PERFECTION
    1 DROITS DE DIEU
    1 FIDELITE A LA GRACE
    1 FOI
    1 JOUISSANCE DE DIEU
    1 MISERICORDE DE DIEU
    1 OUBLI DE SOI
    1 PERFECTIONS DE DIEU
    1 PERSEVERANCE
    1 PROVIDENCE
    1 SAINT-ESPRIT
    1 TEMPLE DU SAINT-ESPRIT
    1 THOMAS D'AQUIN
    1 VIE SPIRITUELLE
    1 VIE SPIRITUELLE DU PRETRE
    1 VOEUX DE RELIGION
    1 VOIE UNITIVE
    2 ABRAHAM
    2 NOE
  • Religieuses de l'Assomption
  • RA
  • 21 août 1860
  • 21 AUG 1860
  • Auteuil
La lettre

Sancti estote quoniam ego sanctus sum (Levit. XI, 44).

Mes chères filles, il ne suffit pas de ne jouir que de Dieu, il faut se reposer sur tout en Dieu, s’unir en tout à lui; et, comme rien de souillé ne doit entrer dans le ciel, dans le saint des saints qui est Dieu, pour arriver à cette union complète, si la foi touche l’âme réellement, il faut qu’elle ait le désir de la perfection. La perfection est différente selon les différents états. Elle n’est absolue qu’en Dieu; mais chaque être a sa perfection propre.

Dieu a établi comme 3 états: il y a d’abord la perfection rigoureuse qu’il exige de tous les chrétiens: Haec est voluntas Dei, sanctificatio vestra. Il y en a une autre qui est une perfection de choix, c’est la vôtre. Vous êtes libres de reculer, si vous n’avez pas fait vos voeux, et je vous dis comme l’évêque dit au lévite avant de l’ordonner: Vous êtes libre de passer aux voeux du siècle; mais une fois les voeux faits, vous êtes obligées de marcher dans la voie de la perfection. Il y a un 3e état qui est l’appel particulier de chaque âme qui veut arriver à ce que Dieu demande d’elle; ce que j’appellerai conseil entre les conseils. Si vous correspondez aux grâces que Dieu vous a faites et vous fera, nul ne peut dire jusqu’à quel degré vous arriverez; si vous suivez l’appel de Dieu et si vous écoutez cette voix au-dedans: Haec est voluntas Dei, sanctificatio vestra.

Nous examinerons: 1° les caractères de cette sainteté ou perfection; 2° les motifs.

Première partie.

1° Un des caractères de ce désir et de cet état en même temps est une grande exigence. Une foule de personnes ne veulent pas mettre la main à la charrue, parce que, une fois le sillon tracé, elles ne savent où il ira… Dans le champ du Père de famille, ce n’est pas une charrue qui tourne et revient sur ses traces, c’est l’infini… On va, on va… Une fois que l’âme s’est pénétrée de cette vérité: il faut que je sois sainte, parce que Dieu est saint, elle est entraînée comme malgré elle, elle éprouve je ne sais quel effroi… où m’arrêterai-je? elle ne voit que des abîmes qui l’entourent de tous côtés… C’est là votre voie, votre appel, cet abîme immense, insondable qui est Dieu; vous n’en verrez jamais le terme; alors revenant sur vous-même, dites: Il faut que je sois sainte parce que Dieu est saint. Sentez-vous, si vous êtes pénétrée de cette pensée de foi, cette espèce de prison dont Abraham fut saisi lorsque Dieu fit son alliance avec lui (Genèse XVII, 1 et la suite). Qui pourra dire l’état de l’âme sur laquelle Dieu s’applique comme autrefois son prophète sur l’enfant pour lui rendre la vie. Exigences divines: vos défauts, il faut les arracher; détruire vos habitudes, extirper ces racines qui ne font qu’un avec la substance de votre coeur. Dominus noster ignis consumens est. Il descend dans vos âmes, que va-t-il y consumer? y détruire? tout désir humain; cela peut ne pas être mauvais, il faut que cela devienne surnaturellement bon. Ne vous arrêtez à rien, marchez. Quand trouverai-je le repos? Jamais, tant que vous serez sur la terre. Quand votre oeuvre sera-t-elle finie? C’est une oeuvre de l’éternité. Tant que vous serez dans la prison du corps, tous les jours vous découvrirez quelque chose. Ce feu est une torche dont la flamme fortifiera vos yeux et vous fera voir tous les sacrifices que Dieu exige de vous. Cette flamme est un feu brûlant, donnez-lui la permission… et une fois que vous la lui aurez donnée, il la prendra lui-même et comme malgré vous pour aller tout consumer. Si vous l’éteignez, si vous la repoussez, malheur à vous!! Ces exigences ne s’arrêteront pas, parce que vous êtes imparfaites et que Dieu est parfait. J’écarte la Ste Vierge, à l’exemple de St Augustin, et je dis qu’il n’y a pas un saint qui ne puisse dire: j’aurais pu être plus saint… même un saint jouissant déjà de la gloire dans le ciel. Quand vous auriez la sainteté de tous les saints, vous auriez pu en avoir davantage… Les abîmes de Dieu auraient voulu se verser dans votre coeur comme dans un réservoir, la plénitude de ses grâces était prête à se répandre sur vous, si vous l’aviez voulu… Est-ce à dire que dans le ciel il y aura des regrets? Non, dans le ciel, il n’y aura que joie, paix, repos; mais il n’en est pas moins vrai de dire qu’on aurait pu arriver plus haut, qu’on aurait pu plus aimer Dieu si on avait plus correspondu… Mais c’est désespérant! me direz-vous. Non, car Dieu accorde sa récompense à une perfection limitée. Il s’agit ici de ce que Dieu voulait de vous, du bonheur dont il voulait vous combler en proportion de votre correspondance à ses exigences. Dieu est cruel comme le médecin qui fait subir une opération douloureuse au malade pour lui assurer une santé plus vigoureuse. Il y a à souffrir beaucoup. Dieu est un Dieu jaloux. Si vous avez mis le pied dans cette voie de la perfection vous êtes obligées d’avancer toujours. Quelle puissance laissons-nous à la sainteté de Dieu sur notre âme? Quel est le crime de la créature qui s’oppose à l’action de la sainteté de Dieu! Retirez-vous dans le sanctuaire le plus intime de votre âme, c’est une question entre Dieu et vous. Réfléchissez sur ce que la sainteté de Dieu doit exiger de la sainteté de ses épouses: ces exigences ne sont pas quelque chose de fatal, ni de brutal,… l’amour a ses exigences… il sollicite ce qu’il y a de plus pur et de plus délicat en nous.

2° Ce sont des délicatesses. Nous n’avons pas à accomplir un devoir dur et pénible, non; nous avons la plénitude de la liberté. Et Verbum caro factum est… et de plenitudine ejus nos omnes accepimus (St Jean I, 14, 16). Et puisque nous avons reçu de la plénitude de la divinité, nous devons y correspondre par la plénitude de la perfection dont nous sommes capables… Y a-t-il quelque chose de plus délicat que l’amour de Dieu?

In charitate perpetua dilexi te. Il pensait à nous dans cet éternel présent; ideo attraxi te miserans tui. Voyez ces délicatesses de l’amour qui prévenait votre néant: une éternité s’est écoulée avant que nous ayons été créés, et Dieu nous aimait… Omnia propter electos. Admirez la disposition merveilleuse de cette Providence qui m’a placée dans cette communauté, qui a disposé les vertus de mes soeurs, de telle sorte que poussée par leurs exemples et par la grâce de Dieu, je parvienne plus sûrement à la sainteté. Je suis du nombre de ceux qui ont été plus particulièrement choisis, qui ne sont pas appelés à suivre seulement les commandements, mais les conseils. Mais, en laissant de côté cette portion de l’éternité (si l’éternité peut se partager) où je n’étais pas, j’étudie les délicatesses de l’amour divin depuis ma naissance, toutes les attentions dont j’ai été l’objet: baptême, une bonne éducation chrétienne, etc., les épreuves mêmes par lesquelles j’ai passé. Toutes ces choses ont été ménagées avec la délicatesse que Dieu seul sait mettre; comment y avez-vous correspondu? Si je ne puis pas donner à Dieu autant qu’il m’a donné, au moins lui donnerai-je tout ce qu’il m’a donné. Quand même j’aurais pour l’aimer tous les coeurs de tous les saints, je ne l’aimerais pas encore assez… le coeur de la B.V.M. est-ce assez même? La sainte humanité du Sauveur a-t-elle assez aimé la divinité qui lui était unie? c’est une question que je n’aborde pas. Tout l’amour de la Ste Vierge vaut-il ce seul acte d’amour, un seul acte de l’amour par lequel Dieu nous aime?

L’emploi de ma vie doit consister tout entier à correspondre aux inventions de l’Esprit Saint. Emitte Spiritum tuum et creabuntur. Et renovabis faciem terrae. Laissez faire l’Esprit en vous: il aura des inventions merveilleuses. Ecce nova facio omnia. Ma vie religieuse est-elle cela? Ce que je vous dis découle des plus simples notions que nous puissions avoir de nos rapports avec Dieu.

Persévérance de la perfection. Il est facile d’avoir un instant d’enthousiasme religieux: ce n’est pas cela que Dieu demande. Il y a déjà une éternité accomplie dans l’amour de Dieu pour nous, et nous, nous refuserons d’aimer Dieu pendant 15 ans, 30, 90 ans? Qu’est-ce qu’un siècle en face de l’éternité? ce qu’est une goutte d’eau en face de l’océan, un grain de sable en face de l’univers… A ce point de vue, vous comprenez la nécessité de la persévérance. Dieu ne serait pas parfait, s’il n’était pas éternel: vous ne serez pas parfaite, si vous n’êtes pas persévérante. Vous sentez le temps qui vous échappe à chaque instant et vous le gaspillez… le temps peut devenir un instrument de perfection. Je ne veux pas dire que vous aimerez Dieu d’un état permanent qui ne sera plus sujet à aucune vicissitude, ce serait l’erreur de la doctrine des faux mystiques; mais j’entends une persévérance qui fera disparaître la succession du temps. La persévérance est le cachet nécessaire à ma sainteté, comme l’éternité est un caractère nécessaire à la sainteté de Dieu. Et maintenant, expliquez-moi ces défaillances et ces moments d’enthousiasme dans la perfection… ces hauts et ces bas… La persévérance demande un effort continuel, il ne faut jamais s’arrêter. La nature humaine peut demander du repos; N.S. lui-même invite ses disciples à se reposer avec lui: Venite seorsum in desertum locum, et requiescite pusillum (Marc VI, 31). Dieu lui accordera le repos, et ce repos même, s’il est dans l’ordre voulu de Dieu sera un moyen de sanctification.

Ardeur du désir de la perfection. Ignem veni mittere in terram, et quid volo nisi ut accendatur? (Luc, XII, 49). Sous quelle forme a eu lieu la dernière manifestation de la divinité sur la terre? sous la forme de flamme, lorsque le St Esprit est descendu sur les apôtres le jour de la Pentecôte. C’est ce principe d’ardeur qui nous est communiqué par la 3e personne de la Ste Trinité et qui est un moyen de perfection. Je vous disais, il n’y a qu’un instant, que Dieu était un feu consumant; ici c’est un feu qui vient nous communiquer sa vie, quand une fois il nous a purifiés. Et de même que le feu transforme le fer de telle sorte qu’il paraît feu, quoique le fer reste fer et que le feu demeure feu, de même, selon St Thomas, nous subissons la même transformation sous l’action de cette flamme divine, tellement qu’il est vrai de dire de nous: Dixi: Dii estis (Ps. 81). Nous prenons alors le sentiment de l’ardeur divine: Zelus domus tuae comedit me. Vos intérêts, Seigneur, sont mes intérêts, et dans moi d’abord; ce feu m’éclaire dans l’ordre de la foi, puis dans l’ordre de la charité, il m’inspire le zèle des âmes. Quelle est l’âme qui a le désir de la perfection sans vouloir que toutes les âmes aiment Dieu, qu’il soit connu, glorifié? Ce sentiment de la perfection renverse les montagnes. [Le P. d’Alzon a commencé une comparaison: Dieu sous la figure de Noé s’enivrant d’amour. Il ne l’a pas achevée).

L’âme s’oublie elle-même: elle ne voit partout que le règne de Dieu à établir; elle commence à comprendre cette parole: Père, que votre nom soit sanctifié. Elle voit l’étendue merveilleuse de la sainteté de Dieu dont les rayons sont arrêtés dans le monde par le péché; et de même qu’il est dit de J.C.: Ecce Agnus Dei, elle veut être victime… Sommes-nous dans ces dispositions? Voulons-nous au moins y entrer en satisfaisant aux exigences, aux délicatesses de l’amour de Dieu?

Deuxième partie.

Voici la 2e considération que j’ai à vous présenter: quels sont les motifs de notre désir de la perfection? Les paroles mêmes de mon texte me les fournissent: Sancti estote quoniam ego sanctus sum.

1° Quand une fois avec un sentiment surnaturel, nous avons pénétré quelque chose de la sainteté de Dieu, comment est-il possible de l’oublier? Templum Dei sanctum est, quod estis vos (I Cor. III, 17). Et si Dieu imprègne sa sainteté sur les parois du temple qu’il vient habiter, combien plus sur l’âme qui est son temple véritable, temple sanctifié par le baptême, où Dieu a répandu son amour avec son Esprit: Caritas Dei diffusa est in cordibus nostris (Rom. V, 5). C’est dans ce temple que je dois sanctifier le nom de Dieu, lui rendre les hommages qui lui sont dus. Dans le ciel, les anges chantent sans cesse: Sanctus, S.S… Le même concert de louanges doit être entendu dans mon coeur. Isaïe dit: Malheur à moi, mes lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple souillé (Isaïe VI, 5), et moi je vois en moi une foule de défauts en germe, d’imperfections, de fautes vénielles… Pourquoi tout cela n’a-t-il pas disparu en face de la sainteté de Dieu?

2° Je trouve le 2e motif dans les droits de Dieu sur moi. Dieu est saint et je dois être sainte à cause de cela. Comment cela? La sainteté de Dieu, c’est son être, sa puissance et vous êtes les créatures de Dieu: avec sa puissance, il vous a créées, avec son amour, il vous a rachetées et régénérées pour la sainteté. Il vous a acquises par son sang, vous êtes sa propriété rachetée pour que vous soyez saintes selon cette vocation plus particulière à laquelle vous êtes appelées. Dites-moi quelles sont les limites de votre dépendance par rapport à Dieu et je vous dirai quelles sont les limites de votre sainteté. Vous ne pouvez pas atteindre à une sainteté absolue, les grâces que Dieu vous destine sont la mesure de votre sainteté. Vous ne pouvez échapper à la sainteté de Dieu, elle vous investit de toutes parts… vous vous agitez dans cette puissance… dites-moi un lieu où vous ne trouverez pas cette sainteté. Il ne suffit pas que Dieu vous commande d’être saintes, il faut que vous le soyez et que pour cela vous fassiez des actions très saintes, et lesquelles? Celles que vous faites tous les jours. La perfection ne consiste pas dans les actions, mais dans l’intention. Que vos intentions soient très saintes. Dieu dans sa sainteté est votre bien. Quelle est la plénitude et le rayonnement de Dieu? Les anges n’ont pas autre chose à dire dans le ciel que cette consommation de sainteté; vous êtes appelées à la participation de cette sainteté. Tous les trésors, toutes les perfections sont là. Ce bien, cette sainteté sera votre récompense: Ego ero merces tua, magna nimis. Toute puissance d’aimer est incapable de porter le poids de la sainteté de Dieu… et vous ne tâcherez pas de ramasser en vous toute la sainteté, tout l’amour dont vous êtes capables!!!! Dites à un avare de bâtir les palais les plus vastes, et que vous les remplirez d’or… quels architectes cherchera-t-il? quelles dimensions voudra-t-il donner… Et Dieu nous dit: Agrandissez votre coeur et je le remplirai: Dilata os tuum et implebo illud, non de trésors passagers, de boue, de sable, mais avec le résumé de toutes mes perfections, avec mon unique perfection, ma sainteté.

3° Enfin, je suis obligée de travailler à ma perfection, parce que c’est un Dieu parfait qui m’a aimée. Nous ne nous doutons pas de l’insulte que font à Dieu, non les impies, mais que les chrétiens, les personnes placées dans la voie de la perfection, quand tous leurs instants ne sont pas employés dans un effort d’amour. Dieu veut se donner tout à nous, mais à une condition: nous serons semblables à lui. Il nous communique toutes choses: son Fils donum Dei altissimum, la Trinité tout entière se donne à nous; pour que l’union existe, une condition est nécessaire: nous serons semblables à lui. Et tandis que notre premier père fut précipité du ciel parce qu’il a voulu être semblable à Dieu, nous autres qui sommes à des abîmes d’une distance infinie, nous entendons une voix qui nous montre la crèche et qui nous dit: Aspice et fac secundum exemplar. Voilà le modèle de l’amour. Le Fils nous dit: Personne ne peut témoigner un plus grand amour qu’en donnant sa vie pour ses amis (Jean 15, 13), et j’ai donné ma vie pour toi, deviens parfaite. La perfection est une question d’amour; ton être est infirme, je le sais, et je te donne des forces divines, emploie-les. Voilà pourquoi le gaspillage des grâces de Dieu est une chose si déplorable. Non pas que je veuille dire que vous les profaniez, mais nous les traitons de telle manière que Dieu et les anges en sont dans l’étonnement. Ste Térèse dit qu’une seule communion suffit pour faire des saints de nous. Combien en faisons-nous par semaine? et une seule suffirait pour nous rendre saints… Je n’aime donc pas Dieu; cependant Dieu est tellement jaloux de mon amour; quand donc prendrai-je la résolution de l’aimer? Que cet amour se trouve dans toutes mes actions; il n’est pas nécessaire de faire de grandes choses: tout est grand ou petit aux yeux de Dieu selon l’amour que l’on y met. De quelle vie veux-je imprégner tous mes actes, toute mon existence? Méditons cela en face de Dieu qui nous jugera un jour dans sa sainteté, mais qui voudrait éviter ce jugement. Celui qui accomplit la loi ne sera pas jugé. Or, quelle est la plénitude de la loi, sinon l’amour? Plenitudo legis est dilectio (Rom. XIII, 10). Reconnaître la dépendance dans laquelle nous sommes par rapport à la sainteté de Dieu. Quel bien c’est que la sainteté de Dieu. Amour que nous devons lui porter et qui nous rendra par cela même saints et dignes de Dieu. Ainsi soit-il.

Notes et post-scriptum