Aux Religieuses de l’Assomption

22 AUG 1860 Auteuil RA
Informations générales
  • Aux Religieuses de l'Assomption
  • Retraite prêchée par le P. d'Alzon aux Religieuses de l'Assomption d'Auteuil du 17 au 23 août 1860
    Sixième jour - Deuxième instruction - Sur l'Eucharistie
  • Cahiers d'Alzon, II, pp. 107-121.
  • DA 11 (notes de Sr M.-Antoinette d'Altenheim), pp. 167-183.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION
    1 AMOUR DE JESUS-CHRIST POUR LES HOMMES
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 AUGUSTIN
    1 BAPTEME
    1 BIEN SUPREME
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 EUCHARISTIE
    1 GRACE
    1 HAINE DE SATAN CONTRE JESUS-CHRIST
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 INCARNATION DE JESUS-CHRIST
    1 JESUS-CHRIST MEDIATEUR
    1 PECHE ORIGINEL
    1 PERFECTIONS DE DIEU
    1 POLONAIS
    1 RACE DE SATAN
    1 RESPECT HUMAIN
    1 SACERDOCE
    1 SACRILEGE
    1 SAINTE COMMUNION
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 TRAVAIL
    1 TRINITE
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VIE SPIRITUELLE
    1 VOLONTE
    2 DAVID, BIBLE
    2 EZECHIEL
    2 JUDAS
    2 MELCHISEDECH
    2 PAUL, SAINT
    2 PIERRE, SAINT
    2 THERESE, SAINTE
    3 FRANCE
  • Religieuses de l'Assomption
  • RA
  • 22 août 1860
  • 22 AUG 1860
  • Auteuil
La lettre

Mes chères filles,

1. L’Eucharistie est le Dieu trois fois Saint se mettant à notre portée.

J’éprouve un certain embarras en venant traiter le sujet dont je me suis proposé de vous entretenir: non que la matière manque, elle abonde trop. Ce matin, nous avons vu comment nous pouvions nous proposer d’honorer et d’adorer la Trinité tout entière: le Père avec sa puissance, le Fils avec sa sagesse, le Saint-Esprit avec son amour. Mais cette majesté divine: « In quo enim vivimus et movemur, et sumus: C’est en lui en effet que nous avons la vie, le mouvement et l’être(1) » est en quelque sorte trop haute pour que nous puissions l’atteindre. Nous faisons, il est vrai, nos actions au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit; nous avons été baptisés en ce même nom; mais par cela même qu’on a dit quelque chose de Dieu, dit saint Augustin, on trouve qu’on en dit ce qu’il ne fallait pas. Et voilà que Dieu veut se mettre à notre portée, et Celui qu’on ne peut pas voir sans mourir – telle était la croyance des Juifs – a été vu sur terre: « Post haec in terris visus est, et cum hominibus conversatus est: Après cela, il a apparu sur la terre et il a conversé parmi les hommes(2). » La réalisation de cette parole s’est trouvée dans le mystère de l’Incarnation. Maintenant Dieu est en communication avec tous les hommes. Cette parole peut se dire non seulement de la terre de Judée, mais elle s’accomplit dans le fond de mon coeur, sur la terre de mon coeur. Il a été vu et il converse avec nous dans l’Eucharistie.

Les Polonais disaient: « Dieu est trop haut et la France est trop loin. » Prenons la première de ces deux paroles. Dieu était trop haut, nous ne pouvions pas l’atteindre, il s’est abaissé. « Propter nos homines et propter nostram salutem descendit de coelis: Pour nous autres hommes et pour notre salut il est descendu des cieux. » C’est en parlant du mystère de l’Eucharistie que le prophète a dit: Le Seigneur a fait l’abrégé de toutes ses merveilles: « Memoriam fecit mirabilium suorum: Il a laissé un souvenir de ses merveilles(3). »

2. L’Eucharistie qui purifie la terre de l’antique malédiction nous invite à collaborer à l’oeuvre du Christ: oeuvre de bénédiction.

Par le premier péché la terre avait été maudite: « Maledicta terra in opere tuo: Le sol est maudit à cause de toi(4). » Voilà le châtiment, voilà la condamnation. Depuis, quel est le travail de l’homme? Déchirer la terre pour en tirer sa nourriture. Ce miracle, ce prodige de l’Eucharistie sous la forme de nourriture devient l’oeuvre de l’homme et apporte la bénédiction. « Qui solvens maledictionem, dedit et benedictionem: Il a changé la malédiction en bénédiction. » Ce prodige est à admirer, à adorer. Quand le Sauveur s’est changé ainsi dans l’oeuvre de l’homme, qu’est-ce que Dieu peut maudire dans les oeuvres de l’homme? Avec quoi est formé l’élément eucharistique? Avec cette même terre, maintenant sanctifiée par les fruits qu’elle donne.

Laissons de côté ces considérations un peu trop philosophiques et prenons le côté pratique. Quel est le but de cette nourriture? Venir se communiquer à nous. L’oeuvre de l’homme nous apporte la bénédiction la plus haute: le trois fois Saint arrive en nous, nous avons à continuer son oeuvre. Jésus-Christ nous est représenté comme une victime: « Tanquam occisus ab origine mundi: Agneau immolé dès l’origine du monde(5) », mais aussi il ne doit pas mourir. « Christus resurgens ex mortuis, jam non moritur: Le Christ, une fois ressuscité des morts, ne meurt plus(6). » Cet Agneau devient notre nourriture. Nous sommes chargés d’apporter la bénédiction à la terre. « Omnia vestra sunt, vos autem Christi: Christus autem Dei: Tout est vôtre, mais vous, vous êtes du Christ, et le Christ est de Dieu(7). » Voilà l’enchaînement: « Omnia propter electos: Tout pour l’amour des élus(8). » Ce n’est pas pour les damnés que le monde a été créé, pas pour les êtres matériels; il l’a donc été pour les êtres doués de raison destinés à jouir de l’éternelle vie. Aussi cela s’accomplit-il par Jésus-Christ qui nous conduit à Dieu. C’est le travail de l’âme qui reçoit Jésus-Christ d’être un canal, par lequel toute la création est unie à Dieu. Le travail qui se fait au-dessous de la créature raisonnable doit se faire en elle. Telle est la loi du monde entier.

3. C’est avec toute notre bonne volonté que nous devons effacer la malédiction de la terre.

Dieu, par les chrétiens, par Jésus-Christ attire tout à lui. « Ego cum exaltatus fuero a terra, omnia traham ad meipsum: Et moi, quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi(9) », dit Jésus-Christ. Par moi sans doute, mais en passant par les âmes des chrétiens. Voilà votre travail et votre dignité. Il y a là deux choses, la force divine et la force humaine. Dans la première je vois quelque chose de fatal, si je puis ainsi dire, l’action du prêtre: qu’il soit saint ou indigne, lorsqu’il prononcera les paroles sacramentelles, Jésus-Christ obéira et un Dieu sera là. Mais lorsque le prêtre, prenant la sainte Hostie, la distribue aux fidèles, là commence un travail par lequel je corresponds à l’action de Jésus-Christ, selon le travail libre de ma volonté. Jésus-Christ me communique sa grâce, autant que mon coeur est préparé à la recevoir. C’est là un point terrible pour vous, épouses de Jésus-Christ: terrible pour votre coeur, terrible pour votre amour. Transportez-vous à ces époques solennelles, de la communion pascale, par exemple, que de degrés dans les dispositions!

Je trouve d’abord des communions saintes, mais qui pouvaient l’être plus. Des communions de routine, je commence à être épouvanté. Ce sont ces vases rouillés, comme parle Ezéchiel, avec lesquels on reçoit le sang d’un Dieu. Les ministres de Dieu ont travaillé et la rouille ne s’en est pas allée: c’est la tiédeur, la lâcheté, etc. Des communions de respect humain: c’est une habitude de famille, on ne peut s’en exempter. Des communions d’hypocrisie: ici le sacrilège commence. Accumulez ces monstruosités qui environnent Jésus-Christ au Très Saint Sacrement. Voyez, en face de l’amour de quelques âmes fidèles, cette haine de Satan. Je vous ai déjà parlé du culte du diable où les hosties réellement consacrées par des prêtres indignes sont la première matière. J’ai eu d’épouvantables révélations à ce sujet. On a la foi, c’est l’enfer commencé. « Credunt et contremiscunt: Les démons croient aussi et ils tremblent(10). »

N’est-ce pas alors que nous pouvons nous écrier: « Sic Deus dilexit mundum: Car Dieu a tellement aimé le monde(11) ». Pour affronter de pareils crimes, de pareils sacrilèges, quel amour ne lui a-t-il pas fallu! Et, dites-moi, à quelles réparations d’amour, une âme qui croit, n’est-elle pas obligée, lorsqu’elle jette avec Jésus-Christ un regard triste sur Jérusalem avant son déicide? Et qu’est-ce que ce déicide pour eux qui n’avaient pas eu le sceau du sang de Jésus-Christ? Cependant, ce déicide est reconnu comme le plus grand scandale. « Si enim cognovissent, nunquam Dominum gloriae crucifixissent: S’ils avaient connu (cette Sagesse) jamais ils n’auraient crucifié le Seigneur de la gloire(12). » Ils avaient l’excuse de l’ignorance, ignorance coupable sans doute, mais enfin c’était une excuse.

Mais depuis dix-huit siècles, depuis le sacrilège de Judas à la première des premières communions, quelle longue série d’insultes infligées à Notre-Seigneur! Et il n’a pas suspendu l’abrégé de ses merveilles, il a toujours aimé l’homme et par d’invincibles tendresses répondu à la haine. Pour qui? Pour les âmes choisies. Ah! je sais que le monde ne comprend pas ces choses. Notre-Seigneur disait à saint Pierre: « Non omnes capiunt verbum istud: Tout le monde ne comprend pas cette parole(13). » Mais vous qui avez grâce et lumière pour les comprendre, si Notre-Seigneur vous a tant aimées, combien devez-vous y répondre! Par quels degrés d’amour, de tendresse, d’humiliation devez-vous réparer! Quel bonheur j’éprouve de penser que sur le coeur de chacune de vous est écrite cette parole: Que celui qui n’aime pas soit anathème! Vous êtes dans la disposition d’être anathème pour vos frères. Dieu qui inspirait les prophètes prévoyait, prophétisait les insultes dont il serait l’objet, et il est allé à la croix. De même que de lui-même, de ses propres mains, il s’est donné à Judas, de même il permet que les prêtres le déposent dans des coeurs indignes, et cela pour arriver à une âme bien humble. Cette âme, c’est la vôtre.

a) D’où la nécessité d’une vie d’adoration et de réparation. Votre vie devrait être une vie d’adoration et de réparation. Combien vous devez désirer d’établir dans vos maisons des actes d’adoration, comme déjà dans quelques-unes, et c’est là votre bonheur que l’adoration soit partie de votre Institut. Aimer Jésus-Christ pour ceux qui ne l’aiment pas, c’est là le travail de votre vie. Notre-Seigneur présenté sous ce point de vue, il y a un multiple développement d’action qui découle de cette union, de cette vie. Jésus-Christ dans le ciel est la victime éternelle. Saint Paul nous le représente: « Semper vivens ad interpellandum pro nobis: Toujours vivant pour intercéder en notre faveur(15) », mais en même temps il vient sur la terre chercher des prières, des intercesseurs. C’est là votre travail. Nul ne peut rendre gloire à Dieu que par son Fils, et c’est pourquoi l’Eglise termine toutes ses oraisons par cette admirable formule: « Per Dominum nostrum Jesum Christum: Par Notre-Seigneur Jésus-Christ. » Notre-Seigneur veut que nous nous unissions à ses prières. Il vient dans nos âmes pour nous unir à Lui. Cela explique le mot de sainte Thérèse qu’une seule communion suffit pour nous rendre saints. Si nous avions la préoccupation de la prière que Jésus-Christ nous demande, nous devrions continuer le cantique des anges dans le ciel, mais y ajouter un cri de réparation. Si les anges louent Dieu sans cesse, nous, à plus forte raison, quelles louanges, quelle adoration, quelle réparation [devons-nous lui offrir!].

b) la nécessité d’une action incessante pour réaliser par l’Eucharistie le mot de l’Apôtre: ma vie, c’est le Christ. Nous sommes non seulement obligés de prier mais encore d’agir. Dans le sentiment de l’amour de Jésus-Christ se puise un principe d’action. « Mihi vivere, Christus est: Le Christ est ma vie(16). » Dans le monde, les hommes qui se laissent entraîner par leurs passions sont préoccupés par l’objet de leurs passions. Jésus-Christ, le plus beau des enfants des hommes, n’est-il pas un objet digne d’enflammer nos coeurs? Tel est le travail de la communion. Jésus-Christ nous dit: « Filii hominum, usquequo gravi corde? ut quid diligitis vanitatem, et quaeritis mendacium? Gens de haute condition, jusques à quand aurez-vous le coeur appesanti, aimerez-vous la vanité, rechercherez-vous le mensonge(17)? » Il dit à l’âme: « Viens! Au lieu de ce qui est vain, je veux te donner la réalité, au lieu du mensonge, la vérité substantielle. Viens, que je nourrisse ton intelligence de cette vérité! Eclairée de son flambeau, tu marcheras dans la force de cette vérité, tu accompliras des choses saintes. » Nous sommes invités à accomplir toutes nos actions dans la sainteté de la vie de Jésus-Christ. Vita vestra Christus. Si nous avons la foi, nous devons agir sous cette action de Jésus-Christ.

Avec ces vérités qui ne datent pas d’aujourd’hui – elles sont écrites dans les Livres Saints – comment avons-nous d’autres intérêts que ceux de Jésus-Christ qui vit en nous par sa grâce? De quoi serions-nous préoccupés, si nous ne le sommes pas de l’amour de Jésus-Christ? Pourquoi ne sentons-nous pas l’invitation de l’Apôtre: « Charitas Christi urget nos: L’amour du Christ nous presse(18) » aux battements de nos coeurs?

Nous avons été demander à Jésus-Christ cette eau vivifiante, nous avons été désaltérés et nous avons d’autres pensées, d’autres amours, d’autres désirs que Jésus-Christ? Ne disons plus que Jésus-Christ est trop haut; il se proportionne à nous, il est en nous, il vit en nous. « Christum habitare per fidem in cordibus vestris: Que le Christ habite dans vos coeurs par la foi(19). » Il y règne aussi par l’amour. Il nous unit en lui. Il a fait à son Père cette prière: « Qu’ils soient un comme vous, mon Père, en moi, et moi en vous: qu’ils soient de même un en nous; et encore: ut sint consummati in unum: Qu’ils soient consommés en l’unité(20). » Quoi de plus grand que cette union, de plus merveilleux que cette vie de l’âme appelée à la perfection, y marchant par son état, par son choix, par ses voeux? Mihi vivere Christus est(21). Voilà quelque chose de la communion. Notre-Seigneur est ambitieux d’opérer ces choses en vous. Si vous avez la vie divine en vous, vos actions doivent être divines, avoir un cachet divin.

c) Etre, dès lors, à l’exemple du Christ, prêtres et victimes pour le salut de nos frères et la gloire de Dieu. Je sais qu’il y a de la différence entre notre misère et la grâce. Mais si la grâce est en moi, quelle sainteté ne sera pas demandée à tous mes actes? Quelle exigence Dieu n’a-t-il pas le droit d’avoir, s’il voit son Fils en moi, agissant en moi, me transformant, me présentant à lui et lui disant: « Mon Père, voici votre Fils sous une autre forme. » Vous parlerai-je de cet honneur, de cet hommage, de cette adoration que nous devons rendre à Dieu par Jésus-Christ: « Juravit Dominus, et non paenitebit eum: tu es sacerdos in aeternum secundum ordinem Melchisedech: Le Seigneur l’a juré, il ne s’en repentira point: « Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédech(22). » David adressait ces paroles à Jésus-Christ, son petit-fils; elles sont adressées à tout prêtre, à tous les chrétiens par saint Pierre, quand il dit: « Genus electum, regale sacerdotium: Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal(23) »; et, entre les chrétiens, aux âmes appelées à étaler toutes les saintes vertus, à porter l’empreinte d’un sacerdoce spécial. Ces âmes, ce sont les vôtres, et voilà la raison de l’esprit de sacrifice, d’immolation qui doit vous animer.

Et maintenant, qu’est-ce qui doit être victime en vous? Cependant nous, enfants d’Adam, nous sommes remplis de corruption. C’est un titre de plus pour que nous soyons victimes avec Jésus-Christ. Si Jésus-Christ qui était innocent a souffert pour nous, à combien plus forte raison devons-nous souffrir? « A planta pedis usque ad verticem non est in eo sanitas: De la plante des pieds au sommet de la tête, il n’y a en lui rien de sain(25). » Et encore: « Vidimus eum… nec reputavimus eum: Nous l’avons vu… et nous n’avons fait aucun cas de lui(26). » J’espère que c’est un état assez humiliant que ce morceau de pain, ces gouttes de vin, sous lesquelles votre Sauveur se cache. On ne le reconnaîtra plus maintenant. Aspirez à ce modèle, à ce changement complet. L’immolation, c’est le dernier mot de notre vie. Le dernier mot de la vie de Jésus-Christ, c’est la croix. Le dernier mot de la vie d’une religieuse doit être la croix. Comment aimerons-nous la douleur, la souffrance? Notre-Seigneur nous a donné l’exemple: « Ut gratia Dei pro omnibus gustaret mortem, suivant l’Apôtre: c’est par une grâce de Dieu qu’il devait ainsi mourir pour tous(27). » Si l’horreur de la souffrance et de la mort se présente à nous, ce sera une crainte salutaire. Jésus-Christ a éprouvé les répugnances de la nature, nous ne ferons que l’imiter.

Ah! si je pouvais me dire que j’ai pu établir des relations plus intimes entre vous et Jésus-Christ, vous présenter sous un jour plus nouveau – s’il m’est permis d’employer cette expression profane – les biens précieux, le commerce intime entre Jésus-Christ et vous, ce serait tout ce que j’ai désiré.

Aimer Jésus-Christ pour lui; aimer pour s’unir à Jésus-Christ, pour se sanctifier, pour attirer les âmes à Jésus-Christ, pour le faire connaître, pour glorifier Dieu de la manière la plus haute qui soit possible, voilà le terme de l’Eucharistie. Voilà, mes Soeurs, de quoi vous entretenir pendant les heures d’adoration que vous passez aux pieds de Notre-Seigneur, du Saint Sacrement. Apportons-lui notre vie, afin que, transformés en lui, nous puissions être présentés à son Père, nous puissions nous unir à ce sacrifice qui est offert depuis le lever jusqu’au coucher du soleil; afin que, quand il n’y aura plus ni coucher ni lever, nous puissions être transportés dans l’éternelle lumière du soleil de justice. « Tunc in lumine tuo videbimus lumen: Dans ta lumière nous verrons la lumière(28). » Ainsi soit-il(29).

Notes et post-scriptum
1. Act., XVII, 28.
2. Bar., III, 38.
3. Ps. CX, 4.
4. Genèse, III, 17.
5. Apoc., XIII, 8.
6. Rom., VI, 9.
7. I Cor., III, 25.
8. II Timoth., II, 10.
9. Jean, XXII, 32.
10. Jac., II, 19.
11. Jean, III, 16.
12. I Cor., II, 8.
13. Matth., XIX, 11.
14. I Cor., XVI, 22.
15. Héb., VII, 25.
16. Philip., I, 21.
17. Ps. IV, 3.
18. II Cor., V, 14.
19. Eph., III, 17.
20. Jean, XVII, 21 et 23.
21. Philip., I, 21.
22. Ps. CIX, 4.
23. I Pierre, II, 9.
24. Coloss., I, 20.
25. Is., I, 6.
26. Is., LIII, 3 et 4.
27. Héb., II, 9.
28. Ps. XXXV, 10.
29. Les sous-titres et la traduction des textes scripturaires, ainsi qu'un certain nombre de références de ces textes, ne sont pas dans le manuscrit.