A des dames ou jeunes filles

NOV 1863 Nîmes Tertiaires Dames
Informations générales
  • A des dames ou jeunes filles
  • Retraite [sur la Passion], commencée le 8 novembre 1863
    Vingt-deuxième instruction [J'ai soif!]
  • BZ 5 (notes de Cécile Varin), pp. 64-67.
Informations détaillées
  • 1 DON DE SOI A DIEU
    1 EGLISE MILITANTE
    1 EGLISE SOUFFRANTE
    1 FIDELITE A L'ESPRIT DE LA REGLE
    1 GLOIRE DE DIEU
    1 OBEISSANCE DE JESUS-CHRIST
    1 PASSION DE JESUS-CHRIST
    1 PRIERE POUR L'EGLISE
    1 PRIERES POUR LES AMES DU PURGATOIRE
    1 SALUT DES AMES
    1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
    2 VARIN d'AINVELLE, CECILE
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Dames
  • Du 8 au 15 novembre 1863
  • NOV 1863
  • Nîmes
  • Prieuré des Religieuses de l'Assomption
La lettre

Ensuite Jésus sachant que tout était accompli, afin que l’Ecriture s’accomplît encore, il dit: J’ai soif. (St Jean XIX, 28).

Avant de méditer sur cette admirable parole du Sauveur, voyez, mes filles, avec quelle minutieuse fidélité N.S. accomplit son règlement. Jésus sachant que tout était accompli veut encore que les moindres paroles de l’Ecriture s’accomplissent. Il devait avoir soif et exprimer cette souffrance afin d’être abreuvé de fiel et de vinaigre comme les prophètes l’avaient prédit. Apprenez, mes chères filles, à régler ainsi votre piété et à observer avec fidélité votre règlement. Entrez dans les détails, car la vie se compose de détails et ne vous contentez pas des généralités puisque N.S. vous donne l’exemple de la fidélité dans les moindres circonstances.

Jésus dit: J’ai soif. Comprenez-vous quel était ce nouveau tourment ajouté à tous ceux que souffrait N.S. dans son corps et dans son âme. Une soif ardente causée par toutes ces douleurs le consumait; mais ce qui le consumait bien davantage, c’était la soif des âmes, c’était une soif qui embrassait à la fois l’Eglise militante, l’Eglise souffrante et l’Eglise triomphante. Il distinguait deux catégories dans l’Eglise militante: les pécheurs et les saints. Oh! combien il était tourmenté du désir de sauver les milliers d’âmes qu’il voyait se perdre, combien il désirait que les saints vinssent étancher sa soif. Vous pouvez, mes filles, aller rafraîchir les lèvres brûlantes du divin Sauveur, d’abord en vous donnant tout à lui, car il a soif de votre âme dont vous lui refusez si souvent le don entier, ensuite en vous dévouant au salut des âmes. Allez à ses pieds et demandez-lui des âmes, laissez-vous aussi consumer de cette soif brûlante qui consumait les saints, priez pour les âmes qui se perdent, souffrez et sacrifiez-vous pour elles, soyez victimes avec J.C., et lorsque vous aurez obtenu une âme, oh! alors vous pourrez la présenter à N.S. et vous aurez étanché sa soif. Priez pour les âmes que vous connaissez, priez pour celles que vous ne connaissez pas, n’importe, donnez à N.S. votre petit trésor de prières et de sacrifices et il y puisera pour sauver les âmes, car il veut que vous l’aidiez, il veut que vous ayez soif avec lui.

N.S. avait soif aussi pour ces pauvres âmes qui souffrent dans le purgatoire, et il demande aussi que vous le désaltériez en exerçant la charité envers elles.

N.S. avait soif pour l’Eglise triomphante, c’est-à-dire pour la gloire de son Père. Le désir de glorifier Dieu le consumait, et il veut que les âmes qui veulent être victimes avec lui soient aussi consumées de ce désir.

Voyez, mes chères filles, ce que vous voulez faire pour étancher la soif de J.C. Voulez-vous comme les pécheurs garder tout pour vous et ne rien donner à Dieu?… Vous altérez N.S. Voulez-vous comme les âmes tièdes donner à Dieu la moitié de vous-même et garder le reste pour vous? N.S. ne voudra pas de ce partage. Il veut tout ou rien: c’est pourquoi donnez-vous tout entières et réfléchissez sérieusement aujourd’hui à la manière dont vous désaltérerez N.S. Ne lui donnez pas du fiel et du vinaigre, mais donnez-lui votre âme et celles de vos frères que vos prières, faites dans un esprit apostolique, pourront contribuer à sauver.

Notes et post-scriptum