Aux Religieuses de l’Assomption

AUG 1861 Auteuil RA
Informations générales
  • Aux Religieuses de l'Assomption
  • Retraite aux Religieuses de l'Assomption d'Auteuil en août 1861
    Deuxième instruction - Conditions de la formation du Christ dans les âmes
  • Cahiers d'Alzon, XI, pp. 20-33.
  • CZ 91, pp. 5-9 (Cop. dactyl. des notes de Soeur M.-Antoinette d'Altenheim).
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU DANS L'AME
    1 AME EPOUSE DE JESUS CHRIST
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 AUGUSTIN
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CHRIST CENTRE DE LA VIE SPIRITUELLE
    1 DESIR DE LA PERFECTION
    1 EFFORT
    1 EGLISE EPOUSE DU CHRIST
    1 FOI
    1 FOI DE LA SAINTE VIERGE
    1 FORMATION A LA VIE RELIGIEUSE
    1 FORMATION DE JESUS CHRIST DANS L'AME
    1 GRACE
    1 GRACES
    1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
    1 INCARNATION MYSTIQUE
    1 INTELLIGENCE
    1 JESUS-CHRIST AUTEUR DE LA FOI
    1 JESUS-CHRIST EPOUX DE L'AME
    1 LUTTE CONTRE LE CORPS
    1 MANQUE DE FOI
    1 MERE DE DIEU
    1 PAIX DE L'AME
    1 POSSESSION DE DIEU
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 PURETE DE MARIE
    1 RENONCEMENT
    1 TIEDEUR
    1 VERITE
    1 VERTU DE CHASTETE
    1 VERTU DE FORCE
    1 VIE CACHEE DE JESUS-CHRIST
    1 VIE CONTEMPLATIVE
    1 VIE DE RECUEILLEMENT
    1 VIE DE SACRIFICE
    1 VIE DE SILENCE
    1 VIERGES CONSACREES
    1 VISION BEATIFIQUE
    1 VOIE UNITIVE
    2 ABRAHAM
    2 ALTENHEIM, MARIE-ANTOINETTE D'
    2 ELISABETH, SAINTE
    2 ISAIE, PROPHETE
  • Religieuses de l'Assomption
  • RA
  • Du 17 au 23 août 1861
  • AUG 1861
  • Auteuil
La lettre

« Voici la servante du Seigneur: qu’il me soit fait selon votre parole(1). »

Marie formant le Christ en son sein modèle de l’âme religieuse.

Je vous demande la permission de m’adresser particulièrement ce soir aux postulantes, aux novices et aux jeunes religieuses.

A peine la Sainte Vierge a-t-elle prononcé ces paroles: « Je suis la servante » que Notre-Seigneur est formé en elle dans toute sa perfection, selon son corps, son âme; et en ce moment où la divinité s’empare de l’humanité, la Sainte Vierge devient réellement Mère de Dieu. Le développement du corps de Notre-Seigneur qui, très parfait dès le premier instant, ne s’accomplit que peu à peu, est un grand enseignement pour les âmes appelées à la perfection. Je vois dans ce temps où Marie porte Jésus en elle, un modèle pour l’âme religieuse.

Conditons de la formation du Christ dans l’âme.

Trois conditions ressortent merveilleusement de cet état de Marie: la foi, la chasteté ou d’après saint Augustin, la virginité et la vie cachée.

I. La foi.

La perfection est une incarnation mystique.

A peine la Sainte Vierge a-t-elle adhéré au mystère de l’Incarnation, que, poussée par le Saint-Esprit, elle se rend dans les montagnes: elle va visiter sainte Elisabeth. Et sainte Elisabeth lui adresse ces paroles: « Vous êtes bienheureuse d’avoir cru, car ce qui vous a été dit de la part du Seigneur s’accomplira. »

Je m’adresse à vous, ma chère enfant, qui êtes depuis peu de jours dans la maison, ou qui venant d’être revêtue du saint habit, tendez à la perfection que demande la profession, ou, à vous qui êtes engagée depuis quelques années seulement dans les voies de la perfection: peut-on vous adresser ces mêmes paroles, ces mêmes félicitations?…

Si vous avez la foi, vous devez croire que vous avez en vous ce germe précieux de la sainte humanité du Sauveur, laquelle est extrêmement parfaite en vous comme elle l’était en Marie. Notre-Seigneur est caché, il est en vous tout petit, imperceptible, il veut grandir, il veut arriver à sa perfection. Si vous avez la foi en vous, vous comprendrez que toute votre perfection consiste à faire grandir en vous Jésus-Christ, vous serez heureuse de votre foi, heureuse d’entrer dans ces mystères, de vous abandonner à ces merveilleuses vérités de l’Eglise qui se manifesteront en vous, et qui vous apparaîtront sous un aspect différent de celui sous lequel elles vous ont apparu jusqu’à présent.

Je me suis quelquefois permis d’interroger plusieurs personnes et de leur demander pourquoi elles étaient entrées au couvent; j’ai eu des raisons incroyables quelquefois, et de plus ou moins parfaites. Il a pu se faire que les personnes qui étaient venues pour les meilleures raisons, n’ont pas toujours été celles qui ont fait le plus de progrès: elles n’y apportaient pas ce sentiment profond de foi, qu’elles étaient appelées à concevoir, à enfanter Jésus-Christ. Saint Augustin, le jour de Noël, s’adressant aux vierges qui se trouvaient dans l’église où il prêchait, félicite les vierges saintes: « Tressaillez de joie, vierges saintes, parce que la Vierge a enfanté Celui que sans corruption il vous est permis d’épouser, celui que vous pouvez concevoir et enfanter sans perdre ce que vous aimez tant(2). » Et ce n’est pas une parole prononcée en passant, saint Augustin, dans sa doctrine y revient sans cesse. Vous le comprendrez par la foi: « Vous êtes bienheureuse d’avoir cru, car ce qui vous a été dit de la part du Seigneur s’accomplira. »

proportionnée à la grandeur de notre foi

Vous me demanderez en commençant: « Comment cela se fera-t-il? » je ne puis pas me rendre compte de la manière dont mon âme deviendra l’épouse et la mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ… Croyez… Si vous prenez la résolution d’entrer dans cette vie de foi, il vous faudra faire un effroyable sacrifice. Vous savez cet acte de foi terrible par lequel Abraham, père des croyants, dut immoler son fils; Marie fit aussi un grand acte de foi par lequel elle crut qu’elle serait la mère de Dieu; il faut un acte de foi de votre part. Il faut que vous croyiez que vous pouvez par cette union qui vous est accordée concevoir et enfanter un Dieu, comme religieuse voulant vivre de la vie de perfection.

Si vous avancez dans cette voie, vous recevrez des grâces, vous sentirez la force de cette foi, l’énergie, la puissance qu’elle communique. Vous aspirez à l’union la plus intime, à l’union d’un Dieu avec sa créature. Permettez-moi encore une observation: pourquoi vous présenter ces vérités si hautes, si sublimes? Vous avez peut-être un peu de peine à me suivre parce que vous n’êtes pas une fille de foi, vous n’avez pas l’esprit de foi suffisant… Si vous aviez cet esprit, en face de ces hautes vérités, au lieu de suivre votre imagination, la poésie, etc., de mener cette vie commode que l’on se fait quelquefois lorsque l’on a changé le voile de coton contre le voile de laine, vous vous diriez: il faut absolument que je me nourrisse de cette vérité, que je m’en repaisse…

Si vous vous appliquiez à prendre ces grands principes pour considérations, si après les avoir une fois enfoncés dans votre intelligence, je dis bien dans l’intelligence, vous en tiriez les conclusions pratiques: tout ce que je dis, vous le comprendriez.

Faites un petit effort: Dites-vous: Oui, je veux entrer dans cette vie de foi dont je ne me rends pas bien compte; mais, je comprends au moins ce que sainte Elisabeth a dit: « Vous êtes bienheureuse d’avoir cru, car ce qui vous a été dit de la part du Seigneur s’accomplira. »

Ayant le désir que ces grandes faveurs soient réalisées en moi, je veux croire que par la foi tout ce qu’on m’annonce s’opérera en moi. Je crois que Notre-Seigneur vit en moi par la foi, qu’il croît en moi.

Jésus-Christ s’est formé, s’est accompli dans la Sainte Vierge à cause de la perfection de sa foi, il s’accomplira en moi selon la plénitude de ma foi: « Que le Christ habite en vos coeurs par la foi(3). » La foi me révélant que depuis mon baptême, j’ai en moi le germe de Jésus-Christ, qu’il y a été développé à ma première communion, si ma vocation n’est pas un mot, je suis appelée à former Jésus-Christ en moi, à l’enfanter en moi. Est-ce que cette préoccupation, ce bonheur, est ma grande et unique préoccupation?

Conséquences pratiques.

N’êtes-vous pas de ces personnes qui coupent leur vie en tranches: il y aura une tranche pour le Bon Dieu, oui, puis une tranche pour la récréation, une tranche pour l’imagination, pour l’indépendance, pour les études, etc., etc. Et où sera cette unité de la foi, de la vie par la foi qui vous porterait à revenir sans cesse au fond de votre coeur pour y trouver Jésus-Christ?… Vous pouvez arriver à cette unité, si vous le voulez… je souhaite que la foi devienne pour vous une habitude telle, qu’elle soit comme perpétuelle; que vous rentriez en vous-même pour y voir Jésus-Christ, l’y faire croître et se développer de jour en jour.

II. La chasteté.

Virginité et vérité dans l’Eglise catholique.

Saint Augustin fait observer que le Fils de Dieu ayant voulu venir dans le monde, lui qui est la sainteté par excellence et la très absolue pureté, a voulu une mère pure; une mère dont l’âme et les sens fussent purs. Il avait besoin d’une épouse: son épouse, c’est l’Eglise, il devait lui accorder les mêmes privilèges qu’à sa Mère. Il ne put pas lui donner la pureté des sens, mais il lui donna celle de l’esprit dans l’intégrité de la foi qui lui fut confiée. Voyez-vous le rapport qui existe entre la foi et la pureté?… Il n’y a rien de plus pur que la vérité… la vérité est comparée au soleil, et encore le soleil n’est rien en face de la pureté divine. L’Eglise étant quelque chose d’abstrait, il ne pouvait donc pas lui donner la pureté des sens; alors, il a fait comme une seconde création, il a procréé des vierges qui, étant membres de l’Eglise, représentent la virginité de sa Mère.

Vous étiez-vous rendu compte de votre privilège comme vierges catholiques – il n’y a de vierges que les vierges catholiques – car si les vierges n’ont pas la vérité, elles n’ont pas la virginité de l’âme, elles ne peuvent pas être appelées vierges dans le sens de Dieu… Telle est la conséquence des paroles de saint Augustin. D’où vous voyez la nécessité de la pureté de Marie car si Jésus-Christ, par son Eglise, vous a apporté ce que vous aimez le plus, comment aurait-il ôté à sa Mère ce que vous aimez tant – remarquez comme saint Augustin dit toujours: ce que vous aimez tant. – Quoi de plus pur que la vérité reçue par la foi dans ce monde, car dans le ciel la virginité aura son perfectionnement?

Union de la Virginité et de la foi.

Si vous voulez rendre pratique ce privilège, ne vous y arrêtez pas, unissez la virginité à la foi; si c’est là « ce que vous aimez », concevez qu’il faut vous affermir dans la foi… Et maintenant, vous voyez l’union entre la foi et la virginité, dans l’amour de Jésus-Christ pour sa Mère, pour son Eglise, où il y veut des membres qui puissent l’enfanter, le faire croître… C’est la virginité qu’il aime; c’est donc par la virginité que vous ressemblez à la Sainte Vierge et que vous concevez et enfantez votre Dieu. Qu’est-ce que cela veut dire? qu’est-ce que ce Dieu que vous êtes appelées à concevoir par la foi et par la virginité. Quel est ce mystère? Ce mystère vous avertit que si vous avez conçu dans votre sein un homme qui est venu pour enlever les péchés de la terre, ce beau privilège demande une vie de sainteté, de chasteté… non une chasteté protestante, si je puis dire, une chasteté purement philosophique: le terme de votre chasteté est de voir celui que vous aimez: « Bienheureux les coeurs purs car ils verront Dieu(4). » Jésus-Christ est dans votre coeur; il veut y croître; vous le connaissez par la foi.

Formation progressive du Christ par la pureté.

Il existe un grand obstacle à cette vie intime de Notre-Seigneur en nous: c’est la vie des sens; il faut vous appliquer à la détruire, si vous voulez développer en vous cette vie très haute et très sublime dont la chasteté extérieure n’est que la grossière enveloppe si je puis m’exprimer ainsi, et qui est un sublime moyen de voir Dieu. Votre oeil étant purifié par la grâce, vous pourrez déjà le contempler dans ce monde, et dans l’autre une récompense plus belle vous attend: vous y jouirez de la vision béatifique. Par la pureté vous faites davantage un avec Dieu. Eh bien! placez-vous à ce point de vue et rendez-vous compte de tous les sacrifices qu’il vous faudra faire; vous verrez la différence qu’il y a entre la manière dont Notre-Seigneur a été formé dans la Sainte Vierge et celle dont il veut se former en vous. Dans la Sainte Vierge, Notre-Seigneur a été formé avec le plus pur de son sang, et en vous, il se formera avec vos imperfections que vous lui sacrifierez. Il est là, dans votre coeur, mais il veut se nourrir, grandir avec tout cela sacrifié. Ainsi vous entrerez dans une vie angélique, séparée du monde, vie divine à l’aide de laquelle vous ne ferez qu’un avec Notre-Seigneur jusqu’à ce que vous arriviez à la plénitude de l’âge du Christ: « Nous devons parvenir tous ensemble… à constituer cet Homme parfait, dans la force de l’âge qui réalise la plénitude du Christ(5). »

Je vous demande pardon de vous avoir présenté ces réflexions; peut-être n’avez-vous pas encore envisagé de ce côté cette vertu et les conséquences qui en découlent: par le bonheur que vous avez d’être vierges, vous pouvez davantage être mères de Dieu. Votre obligation comme mères de Dieu est de ne pas le laisser dépérir. La religieuse qui ne nourrit pas Jésus-Christ… je ne dis pas qu’elle lui donne la mort par le péché mortel, mais elle le laisse languissant et ne le sustente pas de sa vie propre. Voici une question qui va faire frémir votre amour pour Jésus-Christ… il est dans votre âme et dans quel état y est-il? Peut-être engourdi, malade, souffrant, dépérissant parce que vous n’êtes pas attentives à lui donner ce qu’il aime. En dehors de ces efforts négatifs, où sont les efforts positifs qu’exige de vous le privilège que vous avez, cette union intime de votre être et de Jésus-Christ. Vous réfléchirez et peut-être verrez-vous que sans avoir perdu votre privilège, vous l’avez peut-être diminué, parce que vous n’en avez pas connu le prix.

III. La vie cachée.

Raisons de la vie cachée: Le Christ en Marie, Marie portant le Christ.

Une fois ces grands principes entrés dans l’âme, vous voyez les motifs rigoureux que vous avez de tendre à la perfection et comme il y a quelque chose d’horrible à chercher autre chose que Jésus-Christ.

« Mon bien-aimé est à moi et moi à Lui(6). » On dit cela, on orne cette parole de vignettes, on la grave dans son anneau, on la met dans sa cellule, etc., etc., et la réalité de cet état par lequel nous devons appartenir entièrement à Jésus-Christ, par lequel le monde doit nous être rien, quelle est-elle? Ah! la raison de la vie cachée pour l’âme religieuse, c’est la vie de Jésus-Christ se renfermant dans le sein de Marie pour glorifier son Père, pour aimer les hommes.

J’en trouve encore une raison dans une autre vie qui est particulièrement votre modèle, dans la vie de Marie portant Jésus-Christ dans son sein, adorant son Fils, se souvenant qu’elle doit être le plus parfait tabernacle. Selon saint Augustin, l’âme religieuse, par l’amour de Jésus-Christ devient le sanctuaire de Dieu, ou d’après une autre pensée du même saint, l’âme religieuse, c’est le ciel de Dieu; Notre-Seigneur résidant dans le coeur humain en fait un ciel. Ce ciel sera d’autant plus parfait que le coeur sera plus parfait… et ici, il faut considérer non la perfection de Celui qui habite, mais la perfection de celle qui est habitée qui est l’âme religieuse. N’est-on pas bien coupable de ne pas vivre en soi pour s’occuper d’y aimer Jésus-Christ… Que je voudrais voir cet attrait constant de l’âme de revenir vers ce Dieu, d’y concentrer ses efforts… « Qui donc aurais-je dans le ciel? Avec toi je suis sans désir sur la terre… Roc de mon coeur, ma part; Dieu à jamais(7). »

Vous êtes en moi, mon Dieu, depuis que j’ai reçu le saint baptême, que j’ai fait ma première communion, depuis que je suis au couvent. Le bonheur du couvent, c’est que la vie du couvent est un moyen plus parfait d’union; sinon, je n’y comprends rien… et vous êtes occupée à ceci, à cela… Une fois la récréation prise… Notre-Seigneur vous y invite: « Venez à l’écart… et reposez-vous un peu(8) », accoutumez-vous à rentrer le plus souvent et à vous tenir le plus intimement et le plus longtemps possible dans ce sanctuaire de votre âme où réside Jésus-Christ.

Résultat de la vie cachée: l’union à Dieu.

De la vie cachée ainsi comprise, le résultat est l’union. Vous pourrez dire alors avec plus de raison qu’Isaïe et les prophètes: « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné(9). »

J’ai de ces petits moments d’enthousiasme pour le Bon Dieu… si je pouvais me figurer tous les trésors de grâce dont Dieu veut me combler lorsqu’il dit par le psalmiste: « Ouvre large ta bouche et je l’emplirai(10). » Seigneur, vous dilaterez non ma bouche, mais « mon coeur », et vous le remplirez à mesure que vous y viendrez. Jésus-Christ, c’est une liqueur divine qui est dans un vase précieux et qui en force les parois à se dilater; sa substance divine veut s’unir à moi. Quand cela sera-t-il accompli entièrement?… quand serez-vous, ô Jésus, mon unique préoccupation?… quand serez-vous le centre de mes pensées?… et je ne reviendrais pas sans cesse à mon Dieu! « Pécheurs, revenez à votre coeur(11). »

Les pécheurs n’ont pas Dieu en eux; et moi, je l’ai; et je ne suis pas occupée uniquement de lui!

Conclusion.

Quelle conclusion tirerons-nous de ces réflexions? Vous demanderez à Jésus-Christ d’augmenter en vous la foi: il en est l’auteur et le consommateur. Vous l’adorerez en vous avec esprit de foi; vous rallumerez l’amour de Dieu dans votre coeur, vous marcherez en sa présence; vous apprécierez le privilège que vous avez d’être vierges. Vous adorerez dans Jésus-Christ le principe de la chasteté qu’il a donnée à vos sens, vous lui demanderez la force, l’énergie par laquelle vous la conserverez. Vous estimerez, vous aimerez de plus en plus cette grande chasteté, cette virginité de l’âme par laquelle vous irez d’amour en amour…

Notes et post-scriptum
1. Luc, I, 38.
2. Serm. 184. P.L. V, 998.
3. Eph., III, 17.
4. Matth., V, 8.
5. Gal., IV, 13.
6. Cant., II, 16.
7. Ps. LXXII, 25.
8. Marc, VI, 31.
9. Is., IX, 6.
10. Ps., LXXX, 11.
11. Is., LXVI, 8.