Aux Religieuses de l’Assomption

AUG 1861 Auteuil RA
Informations générales
  • Aux Religieuses de l'Assomption
  • Retraite aux Religieuses de l'Assomption d'Auteuil en août 1861
    Huitième instruction - La fuite en Egypte et la liberté du coeur
  • Cahiers d'Alzon, XI, pp. 111-123.
  • CZ 93, pp. 33-37 (Cop. dactyl. des notes de Soeur M.-Antoinette d'Altenheim).
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
    1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 ACTION DU CHRIST DANS L'AME
    1 AFFRANCHISSEMENT SPIRITUEL
    1 AME EPOUSE DE JESUS CHRIST
    1 AMITIE
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 ANTIPATHIES
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CONSENTEMENT
    1 CONTRARIETES
    1 CRITIQUES
    1 CRUCIFIEMENT DE L'AME
    1 DETACHEMENT
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 ENFANCE DE JESUS-CHRIST
    1 ENVIE
    1 EPIPHANIE
    1 ESPRIT D'INDIFFERENCE
    1 HUMILITE DE LA SAINTE VIERGE
    1 JESUS-CHRIST EPOUX DE L'AME
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 OBEISSANCE DE JESUS-CHRIST
    1 PAUVRETE SPIRITUELLE
    1 POSSESSION DE DIEU
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 PURIFICATIONS SPIRITUELLES
    1 REFORME DU COEUR
    1 SAINTETE
    1 SUPERIEURE
    1 SUSCEPTIBILITE
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    1 VIE DE FAMILLE
    2 ALTENHEIM, MARIE-ANTOINETTE D'
    2 BOSSUET
    2 CICERON
    2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
    2 HERODE I LE GRAND
    2 JEANNE DE CHANTAL, SAINTE
    2 JOSEPH, SAINT
    2 PAUL, SAINT
    2 VERRES
    3 ANGLETERRE
    3 BETHLEEM
    3 BORDEAUX
    3 CHINE
    3 EGYPTE
    3 JERUSALEM
    3 JUDEE
    3 NIMES
    3 SEDAN
  • Religieuses de l'Assomption
  • RA
  • Du 17 au 23 août 1861
  • AUG 1861
  • Auteuil
La lettre

« Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, fuis en Egypte et restes-y jusqu’à ce que je t’avertisse(1). »

La liberté du coeur. Exemples de Notre-Seigneur: il n’est pas consulté, il va où on le conduit.

Telles sont les paroles sur lesquelles je vais méditer avec vous. Nous avons parlé du don de soi; ce soir, je veux aborder une question qui est la conséquence de celle-là et sans laquelle il est impossible de faire aucun progrès dans la vie religieuse. La liberté du coeur. Qu’est-ce que la liberté du coeur? C’est l’état dans lesquel notre coeur n’étant attaché qu’à une seule chose, à Dieu, est prêt à tout sacrifier. Notre-Seigneur dans un âge aussi tendre, devait être ménagé… il ne l’est pas. A peine la cérémonie légale est-elle accomplie, que la fureur d’Hérode excitée par la tromperie des Mages s’emporte et donne l’ordre de massacrer tous les enfants de Bethléem. Ce projet semble couronné de succès: tous périssent, excepté celui qu’il cherchait. Un ange avait apparu à Joseph et lui avait déclaré qu’il fallait fuir en Egypte. Jésus ne reçoit pas directement l’ordre de son Père; il est emporté par Joseph, sans être consulté… On ne lui demande aucun conseil, aucun avis. Lui, « L’Ange du grand conseil », il obéit et se tait. C’est une considération qu’il est bon de faire dans l’ensemble de la vie religieuse: on ne doit pas même tenir à son avis. Ne peut-on pas le garder pour soi? point du tout. Nous voyons là le travail de perfection que notre divin Maître cherche non à développer en lui, il avait toute perfection, mais à manifester à mesure qu’il grandit.

Liberté du coeur par rapport aux lieux où l’obéissance nous envoie.

Notre divin Maître vous offre l’exemple de ce travail de perfection dans la liberté du coeur. Liberté par rapport aux créatures: on ne lui demande pas s’il se trouve bien à Bethléem ou aux environs, à Jérusalem où il est présenté, s’il sera bien en Egypte? Non, « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère et fuis en Egypte, et demeure là jusqu’à ce que je te parle. » Il vivra à Bethléem, à Jérusalem, en Egypte, peu importe… il est détaché de tout. Figurez-vous un point de la Judée auquel Notre-Seigneur est attaché… Liberté par rapport aux créatures et par rapport aux lieux: je ne veux point être à Sedan, à Nîmes, à Bordeaux, en Angleterre, etc. Non; j’irai partout où l’on voudra, sans vouloir qu’on me consulte. Pour Notre-Seigneur, l’ordre est donné à un autre, on l’emmène. Si une de vos Soeurs vient vous dire: ma Soeur, venez avec moi. – Et où? – Vous le saurez plus tard. – Mais, au moins faut-il que je sache où je vais… – Qu’avez-vous besoin de cela pourvu que vous sachiez que vous devez faire ce que je vous dis. Voyez la perfection de l’obéissance de notre divin Sauveur. Joseph ne se donne pas la peine de lui commander: il part et il l’emmène.

par rapport aux personnes, aux temps, aux occupations.

Et sans entrer dans la considération des pays, prenez l’ensemble de la maison où vous êtes. – Ma Soeur, faites cela. – Mais, ma Soeur, je ne sais pas si notre Mère le veut? – J’ai mission de vous le dire… C’est cruel: on ne conserve pas sa dignité, son indépendance – et cela vis-à-vis de toutes les Soeurs – c’est terrible à la cuisine, terrible à la lingerie, à l’infirmerie, à la classe, aux enfants… Ma Soeur une telle qui me fait aller et venir devant les enfants… et ma dignité? – L’Enfant-Jésus est indifférent aux ordres qui sont exécutés pour lui… il faut qu’il parte en hiver, à minuit, il pouvait s’enrhumer… pardon, si j’entre dans ces détails si minutieux… On dispose de mon temps, de mes études… moi qui n’aime pas à étudier!… – Vous étudierez. – J’aimerais mieux coudre… – Non. – Travailler aux ornements. – Non. – Une seule question est nécessaire: qu’il s’agisse de balayer, d’étudier, de coudre, etc., quelque chose que ce soit et à quelque heure que ce soit, c’est que vous soyez dans cette belle liberté de coeur par rapport au temps et aux lieux; à l’aide de cette sainte indifférence, vous serez toujours prêtes et vous obéirez.

La liberté du coeur nécessaire à l’acceptation des croix.

Supposez-vous Notre-Seigneur murmurant et se plaignant dans son berceau… Où vont-ils? en Egypte… mais, c’est une terre inconnue… Aurai-je des nouvelles de la maison-mère? Auront-ils des nouvelles des personnes qu’ils laissent?… Prenons la Sainte Vierge et saint Joseph… Bossuet dit: « Partout où Jésus-Christ entre, il y entre avec ses croix et les contradictions qui doivent l’accompagner. » Si vous n’avez pas la liberté de coeur et que Jésus-Christ entre en vous, vous serez la plus malheureuse de toutes les créatures. Vous appelez Jésus-Christ; il vient mais à cette condition par laquelle Bossuet résume toute la doctrine de tout le christianisme, qu’il vous apportera sa croix. Joseph et Marie accompagnent l’Enfant-Jésus en Egypte: il leur communique ses contradictions et sa croix. Si Jésus-Christ entre en vous, il y portera ses contradictions et sa croix; et si au-dedans, votre coeur n’est pas parfaitement libre, je vous plains. – Ainsi, à cause précisément de votre amour pour Notre-Seigneur, vos croix vont se multiplier. Pour aimer Jésus-Christ, il faut aimer ce qu’il apporte: il nous apporte les croix, les souffrances; si vous n’êtes pas résolues à les accepter et à les aimer comme marque d’amour et avec plénitude de liberté, vous êtes de malheureuses créatures; vous aurez beau dire, protester, vous révolter, si vous n’aimez pas ces croix du même amour avec lequel il les donne, malheur à vous: vous souffrirez. – Pourquoi Jésus-Christ envoie-t-il toutes ces croix à Joseph et à Marie, demandera-t-on? Parce qu’il les aimait.

Le degré de sainteté se mesure au degré d’amour des croix.

Je ne crains pas de dire que le degré de sainteté qui a distingué saint Joseph de la Sainte Vierge et la Sainte Vierge de saint Joseph, c’est la mesure d’amour avec laquelle ils ont pris les croix et les contradictions qui arrivaient. Personne ne dira que saint Joseph ne les a pas prises avec une grande perfection, mais la Sainte Vierge les a prises avec une perfection plus grande encore. La différence et la mesure de leur sainteté a donc été dans cette différence de manière de prendre les croix… bien que tous les deux les aient prises avec grand amour.

Examinez… et vous serez forcées d’en convenir… pourquoi Joseph et Marie ont-ils reçu les croix avec grand amour? parce qu’ils avaient le coeur assez libre pour n’aimer que Jésus-Christ, pour aimer tout ce qui leur arrivait de sa part, et toutes les croix qu’il leur envoyait. Ce progrès ou cette distinction entre les deux perfections est aussi un moyen de savoir si vous aimez Jésus-Christ. Si une Supérieure pouvait lire dans le coeur de ses filles, elle connaîtrait le degré de sainteté où elles sont, à la manière gaie et joyeuse dont elles reçoivent les croix, les souffrances, les contradictions, les ennuis, avec un coeur plus libre et plus aimant. Et voyez: Notre-Seigneur dit: « Ce ne sont pas ceux qui disent: Seigneur qui entreront dans le royaume des cieux. » Qui sont ceux qui entreront? « mais ceux qui font la volonté de mon Père qui est dans les cieux(2) », malgré les peines, les contradictions, les ennuis, les épreuves, qu’ils accepteront pleinement à cause de la liberté de coeur qui procède de l’amour. C’est pour cela que cette liberté de coeur est la règle pour connaître votre amour envers Jésus-Christ; et un moyen d’exercer votre amour envers ce divin Maître, est l’indifférence avec laquelle vous vous porterez à tout ce qui vous sera commandé. Ma Soeur, vous irez en Chine. – Eh bien! je vais partir. – Vous savez l’histoire de saint François de Sales et de Mme de Chantal: Ma fille, vous serez Clarisse. – Oui, mon Père. – Non, vous passerez votre vie à soigner les pauvres. – Oui, mon Père. – Etc., etc. Et notez qu’il s’agissait d’une question de vocation. Pour vous il est question de la sainte indifférence dans laquelle vous devez être par rapport à tous les ordres qui vous sont donnés. Vous pouvez faire prudemment des observations si ce sont des choses qui au fond du coeur vous révoltent; mais, une fois faites, agissez, tranchez… au premier signe qui m’est donné ou que l’on me fait donner, j’accepte tout. – Donc, liberté par rapport au temps, aux lieux, aux persécutions.

La liberté du coeur dans les antipathies.

Il y a deux autres sortes de liberté: l’une par rapport aux personnes que nous n’aimons pas. Est-il possible que dans une Congrégation comme la vôtre, il y ait des Soeurs qui ne s’aiment pas? Cela est inrencontrable, si le mot est français; mais, ce qu’il n’est pas absolument impossible de rencontrer, c’est une Soeur qui aurait les yeux fixés sur les défauts des autres. Je veux m’appliquer à conserver un coeur libre, je ne garderai aucune antipathie, pas le plus léger ressentiment. Sans doute, il est bon de poursuivre les défauts du prochain: l’Office est plein de textes qui marquent la haine que nous devons avoir pour les pécheurs et pour les péchés… mais que rien ne le montre dans la manière dont nous parlons, dont nous agissons, dont nous nous conduisons. Cicéron, dans un de ses fameux discours contre Verrès prétendait que ce malheureux était très à plaindre… il se faisait porter sur un matelas de feuilles de roses et le pli d’une feuille de rose le faisait souffrir… pauvre homme!…

Avec une nature aussi délicate que la vôtre, mes chères Soeurs, ce n’est que le pli d’une feuille de rose; votre soeur est une belle rose; ce n’est pas une épine, ce n’est qu’un froissement… Ma Soeur est si bonne, mais… il y a un mais bien doucereux qui ôte la liberté du coeur. Vous n’avez pas ce pli de la rose, très doux, très parfumé, un peu plus, un peu moins? Si nous cherchons au fond de notre âme quel est le motif du pli, n’y a-t-il pas une question d’envie, de susceptibilité? Toutes choses qu’il n’est pas très beau de voir… Pour avoir la liberté de coeur, ôtons cette envie, cette susceptibilité et les choses iront merveilleusement bien.

La liberté du coeur dans les affections.

Il y a des personnes que nous n’aimons pas assez et il y en a que nous aimerions trop… Notre divin Sauveur, un enfant de quarante à cinquante jours ne pouvait se passer de son père et de sa mère. Marie et Joseph devaient l’accompagner et le conduire en Egypte. Dès que Notre-Seigneur a commencé sa vie extérieure, entendez-le demander: « Qui est ma mère et qui sont mes frères(3)? » Remarquez cette question d’insensibilité par trop forte de la part de Notre-Seigneur. Il semblait briser les liens de la nature; je dis un peu forte, car elle paraît en dehors des lois ordinaires: « Tu honoreras ton père et ta mère », lois qu’il faut toujours observer; c’est que, à côté, il y avait cette grande loi de la liberté de coeur… Il n’était pas convenable qu’il se séparât de ses parents, à cause de l’âge, lorsqu’il allait en Egypte; mais au moment voulu, il sut montrer la manière dont il faut sacrifier ses parents et ses frères; et pour une religieuse, sa mère et ses soeurs. Une seule chose occupe Notre-Seigneur: la volonté de Dieu: « Je fais toujours ce qui lui plaît(4). » Tout le reste lui importe peu… il n’a pas d’autre préoccupation; il montre de l’indifférence envers la plus parfaite des créatures, envers sa mère. Ce n’est pas à dire que toutes les fois que vous passerez près de votre Supérieure, vous devrez dire: Qui est ma mère? ou quand vous trouverez de l’édification dans une Soeur: Qui est ma Soeur? Mais, ayez cette parfaite liberté de coeur qui vous empêchera de donner les fibres les plus délicates et les plus fortes en même temps, à une créature et pas à Dieu; à un être autre que Jésus-Christ, votre Epoux. Faites un bilan, le bilan de votre coeur. Je ne défends pas la charité, l’affection, la tendresse, entendons-nous; mais je demande le retranchement de la tendresse, de l’affection, de l’amitié qui gêne le moins du monde la liberté de votre coeur et vous porte au murmure, à la plainte, lorsque l’objet est écarté ou qu’il se rapproche… « Là où est ton trésor là aussi sera ton coeur(5). » Or, s’il se trouvait que votre coeur fût partagé entre plusieurs trésors, Notre-Seigneur ne serait plus à vous. Notre-Seigneur s’attriste de ce que vous lui ôtez. Aimez à travers lui, pour son amour, ceux qu’il vous donne pour appui, comme moyen d’aller à lui. Dans cet ordre, vous aurez la liberté la plus entière, mais si un sentiment vous arrête un quart de seconde dans l’accomplissement de la volonté de Dieu, ce que vous croyez un moyen devient un obstacle. Je sais bien que l’amitié est une vertu, mais en même temps, elle peut se transformer en inconvénient.

Pour avoir la liberté du coeur il faut se donner à Dieu, l’aimer.

Reste une seule question que je vous poserai: pourquoi Notre-Seigneur a-t-il voulu fuir en Egypte et ensuite en revenir? Pour faire la volonté de son Père; pour accomplir sa divine volonté, sa gloire qu’il cherchait en tout. Le meilleur moyen d’acquérir la liberté de coeur, c’est de mettre au fond de notre âme l’amour de Notre-Seigneur. Ce matin, j’ai oublié un point dans la question que je traitais, question qui est corrélative du reste à celle que je traite ce soir, c’est pourquoi je les ai placées l’une à côté de l’autre. Dans ce don de vous-mêmes, vous qui voulez être unies à Notre-Seigneur pour qu’il croisse, qu’il grandisse en vous, vous devez vous donner avec Jésus-Christ, de telle façon que dans ce don, sentant que par nature vous n’êtes bonnes à rien selon ce mot de saint Paul: « par nature voués à la colère(6) », vous devez laisser Notre-Seigneur se donner en vous et vous donner avec lui. En cela consiste cette union parfaite par laquelle vous arriverez à la perfection de ce don. J’en dis de même pour la liberté de coeur. – Pureté du saint esclavage par rapport à Jésus-Christ nécessaire pour arriver à la liberté. – L’âme est nécessairement à la fois libre et esclave. Si elle s’affranchit de Dieu, elle est esclave des créatures; plus elle est esclave de la volonté de Dieu et de Dieu, plus elle est libre et affranchie des créatures. Si donc votre Epoux et votre Maître vous demande le droit de s’emparer de votre coeur, il le rend plus libre. Le don de l’âme par rapport à son Dieu a pour conséquence la liberté de l’âme.

Laissez-moi, en finissant, vous adresser une question: Il faut que vous sachiez à qui vous voulez vous donner, de qui vous voulez dépendre, envers qui vous voulez être libre.

Veux-je être l’esclave du monde? et en ne dépendant que de moi-même, être l’esclave des choses créées? ou bien veux-je, en étant la servante de Dieu, devenir maîtresse de moi-même et acquérir cette parfaite liberté qui m’élèvera sur les ailes de l’amour vers mon Epoux?

La sainteté: conséquence du don parfait.

La conséquence en est la sainteté. Vainement vous vous consumeriez en austérités, vous passeriez des nuits en prières, vous vous adonneriez aux oeuvres de zèle, tout cela n’est rien tant que votre coeur n’est pas pris par Dieu. Il est important qu’il soit libre, qu’il soit tout à son Dieu et pour toujours. Laissez Notre-Seigneur entrer dans votre coeur et y commander; personne n’a ce droit que lui.

Par cette liberté de coeur et ce don de vous-même, vous vous approcherez de plus en plus de votre Dieu et vous avancerez dans cette union qui sera consommée dans l’éternité. Ainsi soit-il.

Notes et post-scriptum
1. Matth., II, 13.
2. Matth., VII, 21.
3. Matth., XII, 48.
4. Joan., VIII, 29.
5. Matth., VI, 21.
6. Eph., II, 2.