Aux Adoratrices

24 MAR 1864 Nîmes ADORATRICES
Informations générales
  • Aux Adoratrices
  • [Marie à l'Eucharistie et au calvaire, modèle de l'Adoratrice]
  • CC 3, pp. 113-119, pages impaires seules (carnet d'Isabelle de Mérignargues).
Informations détaillées
  • 1 ADORATION
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 COMMUNION FREQUENTE
    1 COMPASSION DE LA SAINTE VIERGE
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 EPREUVES SPIRITUELLES
    1 EUCHARISTIE
    1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
    1 JEUDI SAINT
    1 PAIX DE L'AME
    1 RECHUTE
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
  • Adoratrices du Saint-Sacrement
  • ADORATRICES
  • 24 mars 1864
  • 24 MAR 1864
  • Nîmes
La lettre

JEUDI-SAINT.

Marie est mon modèle, soit que je la considère participant à l’Eucharistie, soit que je l’étudie au calvaire, debout au pied de la croix. Elle s’est donnée à Dieu sans réserve et le don d’elle-même n’a jamais été démenti ni par un acte de sa vie ni par un mouvement de sa volonté…

Et moi que de fois me suis-je donnée et reprise ensuite. Je réparerai la faiblesse de ma nature si je me redonne malgré mes chutes. Par ces dons réitérés mon âme se fortifiera et un jour ne me donnerai plus complètement et plus absolument.

Marie a souffert tout ce qu’une créature peut supporter de douleur et de souffrance et d’angoisse sans que jamais sa volonté ait cessé d’être soumise à Dieu. Aussi les flots de l’amertume avaient-ils beau monter et monter jusqu’à elle, son âme dans son union avec Dieu restait calme et sereine. Son amour décuplait ses souffrances et c’était parce qu’elle aimait plus que les autres créatures que Dieu l’abreuvait de souffrance. Son amour attirait la croix et c’était ce qu’elle aimait le plus qui la faisait le plus souffrir. Telle est la loi de la grâce. Plus une âme aime, plus Dieu lui envoie de souffrance. La souffrance est la mesure de l’amour.

Marie avait reçu Jésus-Christ dans son coeur par l’Eucharistie. Elle l’y conservait et l’y adorait sans cesse; son coeur était comme un tabernacle où se continuait son adoration. Nous aussi recevant si souvent Jésus dans nos âmes nous devrions faire de nos coeurs des tabernacles dans lesquels nous adorerions sans cesse la divine victime. Au milieu des bruits du monde, malgré les devoirs de chacun et les obligations extérieures et voulues de Dieu nous n’interromprions jamais nos adorations.

Marie a été en un sens la première adoratrice, prenons-la pour modèle de nos adorations et notre vie unie à la sienne ne sera qu’un acte continu de la plus pure, de la plus sainte et de la plus complète adoration.

Notes et post-scriptum