Aux Adoratrices

11 APR 1865 Nîmes ADORATRICES
Informations générales
  • Aux Adoratrices
  • Instruction de la Semaine sainte 1865
    Mardi saint [1865]
  • CC 4, pp. 71-74 (carnet d'Isabelle de Mérignargues).
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 AMOUR-PROPRE
    1 DOUCEUR DE JESUS-CHRIST
    1 HUMILITE DE JESUS-CHRIST
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 OBEISSANCE DE JESUS-CHRIST
    1 PASSION DE JESUS-CHRIST
    1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
    1 RESISTANCE A LA GRACE
    1 SACRIFICE DE JESUS CHRIST
    1 SEMAINE SAINTE
    1 SILENCE DE JESUS-CHRIST
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 VIE DE SACRIFICE
    2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
  • Adoratrices du Saint-Sacrement
  • ADORATRICES
  • 11 avril 1865
  • 11 APR 1865
  • Nîmes
La lettre

« Comme un agneau que l’on va tondre, il s’est laissé mener à la boucherie. »

A quoi Jésus-Christ veut-il être comparé? A un agneau, à ce qu’il y a de plus faible ici-bas par[ce] qu’il veut imiter sa faiblesse, sa douceur et se laisser immoler comme lui, par conséquent être victime…

[1°] De tous les animaux, l’agneau est celui qui naît le plus faible, à peine ses jambes le portent-elles. Il est frêle, délicat, impuissant. L’agneau par excellence accepte cette faiblesse, il se laisse porter, il se laisse conduire, il ne fait aucune résistance; là où on veut le mener il va; on le prend, on le lie, on le porte… il se laisse faire et sous cette apparente faiblesse se cache la force de Dieu même qui ne se revêt de ces livrées d’agneau que pour mieux obéir à son père.

Que notre faiblesse est loin de ressembler à celle de l’agneau et que nous serions forts si nous savions imiter la faiblesse de cet agneau de Dieu. Nous n’opposerions plus nos volontés à la volonté de Dieu, nous n’aurions plus de désirs propres, notre personnalité disparaîtrait, nous nous laisserions mener et diriger par l’obéissance. Nous ne résisterions plus ni à la grâce, ni à une direction donnée.

[2°] Non seulement l’agneau dans sa faiblesse puise la force de se laisser faire… mais encore il est doux… Il ne se plaint pas, il ne murmure pas, il ne se froisse pas, il accepte toutes choses sans amertume. Il est doux… envers tous ceux qui le font souffrir, doux envers les événements… Il se tait dans sa douceur et se laisse égorger sans se plaindre.

3° Il est victime. Voilà sa fin… il est destiné au sacrifice et à l’immolation, voilà son but. Il se laisse immoler et il soupirera après le sacrifice, il en aura soif et jusqu’à la dernière goutte de son sang il la répandra pour les hommes.

Si nous sommes victimes, nous devons aimer, désirer, rechercher la souffrance et l’accepter avec amour sous quelle forme qu’elle se présente à nous. Nous dépouillerons-nous de notre force pour nous revêtir de la faiblesse de l’agneau? Comme lui serons-nous doux et silencieux? Comme lui nous laisserons-nous immoler par tout et par tous?

Notes et post-scriptum