Aux Oblates de l’Assomption

SEP 1869 Nîmes Oblates
Informations générales
  • Aux Oblates de l'Assomption
  • Retraite sur l'Imitation de Jésus-Christ
    Chapitre XIII. - [De l'obéissance.]
  • CN 12, p. 6.
Informations détaillées
  • 1 ABAISSEMENT
    1 AMOUR DIVIN
    1 DESOBEISSANCE
    1 ENFER
    1 HUMILITE
    1 HUMILITE DE JESUS-CHRIST
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 MISERICORDE DE DIEU
    1 OBEISSANCE DE JESUS-CHRIST
    1 ORGUEIL
    1 PATIENCE
    1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 SOUMISSION DE L'ESPRIT
    1 SUFFISANCE
    1 SUPERIEUR
    1 VOLONTE PROPRE
  • Oblates de l'Assomption
  • Oblates
  • du 12 au 19 septembre 1869
  • SEP 1869
  • Nîmes
La lettre

Mon fils, celui qui cherche à se soustraire à l’obéissance se soustrait à la grâce.

Parole terrible et qui doit bien vous donner à réfléchir. Quand on ne se soumet pas et de bon coeur à son supérieur c’est une marque que la chair n’est pas entièrement assujettie à l’esprit. Je passerai rapidement sur cette pensée, mais je vous convaincrai qu’une religieuse sujette à de mauvaises pensées ne doit pas être obéissante. L’ennemi le plus terrible et le plus dangereux pour votre âme, c’est vous! eh oui, mes chères filles, c’est vous qui êtes l’ennemi le plus terrible et le plus dangereux pour votre âme. Vous avec votre orgueil, votre indépendance, votre désir de paraître, de plaire, d’être estimée, etc… L’amour désordonné que vous avez pour vous-même, voilà ce qui vous fait craindre de vous abandonner sans réserve à la volonté des autres.

Est-ce donc cependant un si grand effort que toi, poussière et néant tu te soumettes à cause de Dieu, lorsque moi le Tout-Puissant, moi le Très-Haut me suis soumis humblement à cause de toi. Je me suis fait le plus humble et le plus petit de tous afin de t’apprendre à vaincre ton orgueil. Poussière et néant, apprends à obéir, apprends à t’humilier, terre et boue, à t’abaisser sous les pieds de tout le monde. Ceci est un peu fort, il faudra que je supporte d’être traitée comme la boue que l’on foule aux pieds et cela non seulement par mes supérieurs, mais par tout le monde, et que deviendra ma fierté, mon orgueil, mon désir d’être estimée, mon amour pour ma chère petite personne? Tout cela ne sera plus compté pour rien, si vous voulez sincèrement vous attacher à Notre-Seigneur et lui plaire.

Fils du néant, qu’as-tu à te plaindre, pécheur couvert d’ignominie, qu’as-tu à répondre, quelque reproche que l’on t’adresse, toi qui as tant de fois offensé Dieu, tant de fois mérité l’enfer! mais ma bonté t’a épargné parce que ton âme a été précieuse devant moi, je ne t’ai pas délaissé, afin que tu connaisses mon amour et que mes bienfaits ne cessassent jamais d’être présents à ton coeur, que tu fusses toujours prêt à te soumettre, à t’humilier et à souffrir les mépris avec patience. Mais mon Père, me direz-vous, il faut que non seulement j’obéisse mais même que je supporte les mépris avec patience? Oui, mes chères filles, obéissez, supportez patiemment les ennuis et les mépris et vous deviendrez des saintes.

Notes et post-scriptum