- Aux Oblates de l'Assomption
- Sermon de première communion
- CN 18, p. 105.
- 1 BAPTEME
1 CONFIRMATION
1 CONVERSION SPIRITUELLE
1 DOUCEUR
1 JOIE SPIRITUELLE
1 OBLATES
1 PATIENCE
1 PENTECOTE
1 PREMIERE COMMUNION
1 PRIERE DE DEMANDE
1 REFORME DU CARACTERE
1 TEMPLE DU SAINT-ESPRIT
2 PHILIPPE NERI, SAINT - Elèves des Oblates
- Oblates
- 26 mai 1878
- 26 MAY 1878
- Nîmes
Mes chères enfants,
Je tiens aujourd’hui à parler un peu aux quatre enfants de la première Communion. Plus que 12 jours et elles auront le bonheur de s’asseoir à la table eucharistique. Mais si ce beau jour est si proche, quelle ne doit pas être la préparation qu’il faut qu’elles apportent à cette grande action. Je recommande aux plus grandes de prier et de bien prier pour leurs compagnes et aux premières communiantes un changement total, une entière conversion. Mais d’abord qu’est-ce que j’entends par cette conversion? J’entends la réforme de vos caractères, de votre légèreté, tout cela doit disparaître et faire place aux vertus de Notre-Seigneur qui sont contraires à ces défauts. Vous devez devenir très sérieuses, patientes et douces. Le jour de la première communion est le plus beau jour de la vie et sauf celui où un jeune homme reçoit le sacerdoce, et où une jeune fille se donne à Dieu, il n’y a point de plus belle journée sur la terre pour une jeune chrétienne. Ce jour est si bien le plus heureux que l’Eglise avant d’y admettre ses enfants, commence à les traiter avec respect et dignité. Par le baptême, Notre-Seigneur vous a purifiées, par la Confirmation, si vous l’avez reçue, comme cela devrait être, vous êtes devenues les temples du Saint-Esprit, mais par la première Communion l’âme devient la demeure, le tabernacle de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Le jour de la première Communion peut bien être quelquefois un jour d’émotions mais c’est toujours un jour de bonheur et un jour de sérieuses réflexions. D’une bonne première communion dépend toute la vie. Aussi, je ne saurais trop vous recommander de bien vous préparer à cette importante action. Cependant je ne voudrais pas que vous devinssiez tristes, taciturnes; loin de là. La vraie piété est gaie, souriante. Imitez saint Philippe de Néri, dont nous célébrons aujourd’hui la fête. Comme lui, aimez bien le bon Dieu mais soyez gaies, riantes, complaisantes pour vos compagnes. Maintenant, je m’adresserai aux plus grandes et, après leur avoir recommandé de prier pour les premières communiantes, je leur dirai: Songez à la Pentecôte, préparez vos coeurs à la descente du Saint-Esprit, soyez meilleures et cet esprit divin vous apportera ses grâces si toutefois vous les lui demandez avec beaucoup de ferveur.
Ainsi soit-il.