- A des dames ou jeunes filles
- Retraite à des dames - Paris 1869
22 février. Lundi matin. 9 h 1/2. - DA 4, pp. 4-6.
- 1 ACCEPTATION DE LA CROIX
1 COLERE
1 DEVOIRS DE CHRETIENS
1 ENFER
1 ENVIE
1 ESPRIT FAUX
1 FINS DERNIERES
1 HABITUDE DU PECHE VENIEL
1 HYPOCRISIE
1 IDEES DU MONDE
1 MEDISANCE
1 PARESSE
1 PASSIONS
1 PECHE ORIGINEL
1 SATAN
1 SCANDALE
1 TIEDEUR
1 VERITE
1 VERTU DE FORCE
1 VOLONTE PROPRE
2 BOURDALOUE, LOUIS
2 DAVID, BIBLE
2 TACITE
3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier - Dames de Paris
- Dames
- du 21 au 28 février 1869
- FEB 1869
- Paris
- Chapelle de la rue François Ier
Avis. Lecture dans la retraite spirituelle de Bourdaloue.
Instruction. Méditez sur vos fins dernières, vous ne pécherez jamais.
But de la retraite: retrancher ce qui nous sépare de Dieu. Dieu est chassé de partout. Au-dedans de nous nous faisons un pacte avec notre conscience pour prendre le minimum des devoirs, des vertus, de la perfection. Nous cherchons à faire des concessions sans nous occuper des droits de Dieu. La pensée de notre éternité doit:
1° Nous ramener aux idées vraies.
2° Nous donner la force d’accomplir nos devoirs.
3° Nous faire secouer certaines influences.
1° Nous ramener aux idées vraies. Le diable nous tente en nous faisant croire qu’on va nous prêcher des choses extraordinaires. Nous chercherons les idées de Dieu. Comment Dieu juge-t-il certains devoirs, certaines obligations que je trouve exagérés. Il faut se mettre en face du moment où Dieu nous jugera selon la vérité éternelle. Cette vérité a été faite par Dieu.
Les motifs qui nous empêchent de recevoir la vérité:
1. Péché originel. Le péché originel nous donne une pente vers une certaine faute.
2. Nos passions. Un jour Dieu nous jugera. Mes passions sont-elles une bonne conseillère. La passion baisse la voix lorsqu’elle se place en face du jugement. David dit: Seigneur, percez mes chairs de vos craintes.
3. Intérêt propre. On se trouve bien quand les autres ne disent rien. Nous nous sommes élevé un autel dans notre coeur. Et où est celui de Dieu. C’est une adoration personnelle. Nous nous posons comme des divinités. Se mettre en face du jugement. Nous voulons plaire à droite et à gauche, à Dieu et au monde avec des idées fausses. Il faut se représenter le moment où on sera enveloppé de son suaire. (Dame, suaire dans son armoire à linge). C’est la vérité à envisager pour nous éclairer sur nos situations fausses par rapport à Dieu. On n’est pas sincère avec Dieu. On cherche des concessions.
2° Nous donner la force d’accomplir nos devoirs. Les caractères d’aujourd’hui sont de papier mâché. Qu’est-ce qu’il reste de tout cela? Pas grand chose. Qu’est-ce qui ressortira de tout cela? Où est la doctrine dure, sévère, vivifiante de la croix? Qu’est-ce qu’il y a de crucifié en nous. Je fais le signe de la croix et c’est un mensonge. Qu’est-ce qui nous donnera un peu de vigueur. Le devoir où est-il? En face du devoir à accomplir pensez à l’éternité. Le devoir est négligé à cause des péchés véniels d’habitude. Ce sont comme des bandelettes qui nous environnent, nous sommes à l’état de momies spirituelles. Les liens ne sont pas difficiles à rompre. C’est cela qui nous fera aller au purgatoire. En face de l’éternité voyez vos devoirs. Lorsque vous comparaîtrez au jugement de Dieu vous vous direz alors: si j’avais voulu j’aurais pu… Est-ce que je marche dans la voie de mes devoirs.
3° Nous faire secouer certaines influences. Ce n’est pas positivement le fond qui empêche de faire le bien. Il faut secouer le joug des influences, ne pas suivre la multitude.
Tacite a dit: Tromper et être trompé, c’est ce qu’on appelle le monde. Pour secouer les influences qui entourent il faut descendre par la pensée dans l’enfer et examiner ce qui se passe entre les damnés quand ils se sont connus dans le monde et qu’ils ont subi les influences des uns des autres. Ils se les reprochent mutuellement et Satan trouve qu’il lui était inutile de faire des efforts pour tenter puisque le monde suffisait pour s’envoyer en enfer.
Ai-je subi des influences. En ai-je fait subir aux autres. Influences de jalousie, de colère, d’impatience, de paresse, de médisance. Rendez à la vérité éternelle son éclat.