Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes

27 jul 1864 Nîmes Tertiaires Hommes
Informations générales
  • Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
  • Réunion du Tiers-Ordre de l'Assomption [1864]
    [9] Réunion du 27 juillet
  • Cahier CE 16.
Informations détaillées
  • 1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONVERSIONS
    1 HUMILITE
    1 JEUNESSE
    1 PREDICATION
    1 REGLE DU TIERS-ORDRE
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 VACANCES
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 AGNES, SAINTE
    2 ALLEMAND, LOUIS
    2 BARDONNENCHE, CYRILLE
    2 BARONIUS
    2 BOUCHET, CASIMIR
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 PAUL, SAINT
    2 PHILIPPE NERI, SAINT
    2 PIERRE, SAINT
    2 PROUVEZE, LOUIS
    2 RAYNOUARD, JOSEPH
    2 SAUVAGE, HENRI
    2 TROTMAN, EDOUARD
    3 INDES
    3 NIMES
    3 ROME
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Hommes
  • 27 juillet 1864
  • 27 jul 1864
  • Nîmes
  • Collège de l'Assomption
La lettre

Présidence du R.P. d’Alzon.

Présents: Les Frères Athanase – le fr. Louis – Les Frères Germer-Durand – Sauvage – Bardonnenche – Trotman – Bouchet – Raynouard – Allemand.

Le P. nous entretient de St Philippe de Néri qui a mérité d’être placé au nombre des quatre patrons de Rome(1). Ce saint avait désiré de se consacrer à la conversion des infidèles dans les Indes. Un saint religieux qu’il avait consulté, lui répondit qu’il devait chercher les Indes à Rome.

Nos Indes à nous, c’est Nîmes. Notre mission n’a-t-elle pas quelque analogie avec celle de S. Philippe? Il attirait à Dieu les jeunes gens. Et le local où il les réunissait devenant de jour en jour trop petit, comme il était distribué en plusieurs pièces séparées par des cloisons, il fallait de temps en temps abattre quelques-unes de ces cloisons. Ce n’est pas le local qui manque à notre zèle. Quoi donc?

S. Philippe était embrasé de l’amour divin. On sait que, dans des transports que lui causait habituellement cet amour, les deux côtes situées au-dessus du coeur se rompirent et restèrent ainsi disjointes jusqu’à sa mort.

S. Philippe n’employait pas des moyens extraordinaires. Il s’effaçait complètement pour laisser agir Dieu seul. Il n’était et ne voulait être qu’un instrument. C’était un feu qui se propageait. Les palpitations de son coeur suffisaient pour enflammer les coeurs de ceux qui l’approchaient et qu’il pressait sur sa poitrine.

Quand Baronius(2) prêchait d’une manière un peu trop savante, Philippe lui ordonnait de descendre de chaire. Il y montait à sa place, et sa parole, d’une simplicité extrême produisait les plus grands fruits.

Ne pourrions-nous imiter, selon la mesure de la grâce qui nous est accordée, la manière d’agir de ce saint? Que notre influence soit souple, discrète; ne soyons que des instruments. Etudions-nous à nous effacer. Que notre apostolat, basé sur l’humilité, soit comme celui de S. Philippe, un feu qui se propage, un amour qui se communique.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le secrétaire est invité à communiquer la règle dès le commencement des vacances aux membres actuels du T.O.

Essayons de recruter pendant les vacances.

La prochaine réunion est fixée au 15 octobre.

La séance est levée.

Le secrétaire L. Allemand Le président

Notes et post-scriptum
1. En compagnie des "colonnes de l'Eglise": St Pierre, de St Paul et de la martyre, Sainte Agnès.
2. Baronius, disciple de la première heure de St Philippe, son confesseur et son successeur (1538-1607).