- Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
- Cahier des procès-verbaux 1847-1851.
11. Séance du 13 novembre 1848 - CE 1, p.14-15.
- 1 ADMISSION AU TIERS-ORDRE
1 AUSTERITE
1 COMMUNION FREQUENTE
1 COURS
1 ENERGIE
1 GOURMANDISE
1 LACHETE
1 PIETE
1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
1 REPRESSION DES DEFAUTS DES JEUNES
1 TEMPERANCE
1 TRAVAIL
1 VISITE DES MALADES
2 BLANCHET, ELZEAR-FERDINAND
2 BRUN, HENRI
2 CUSSE, RENE
2 DUROZOY
2 EVERLANGE, PIERRE-EMILE-LEON D'
2 FERRY, FRANCOIS-LEON
2 GERMER-DURAND, EUGENE
2 GUYOT, PHILIBERT
2 HENRI, ISIDORE
2 LAURENT, CHARLES
2 LEGIER, ERNEST-GUSTAVE
2 MARC, PAUL
2 ROCHER
2 SAUVAGE, EUGENE-LOUIS
2 VIEU - Tertiaires de l'Assomption
- Tertiaires Hommes
- 13 novembre 1848
- 13 nov 1848
- Nîmes
- Collège de l'Assomption
Séance du 13 novembre 1848
Présidence de Mr d’Alzon
Présents Mrs Durand, Sauvage, Durozoit, Cusse, Isidore Henry, Vieu, d’Everlange, Blanchet, Rocher, Marc, Légier, Brun, Laurent, Guiot, Ferry.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
On proclame ensuite l’admission de Mr Légier comme postulant.
Pour se conformer à un article du règlement qui prescrit de visiter les membres malades, Mrs d’Alzon, Guiot et Légier feront une visite au Maître des novices.
Mr le directeur fait remarquer qu’il se manifeste parmi les élèves une déplorable tendance à se plaindre de l’ordinaire de la maison. Cette disposition fâcheuse nous fait un devoir d’user de notre influence pour arracher nos élèves à la vie matérielle dans laquelle ils semblent vouloir se laisser tomber. C’est pour nous un devoir d’éducation de les prévenir contre cet amour de la bonne chère qui pèse sur eux et nous ne pouvons les en garantir que par les exemples que nous leur fournissons en nous montrant sobres et surtout indifférents au sujet de la nourriture. Il faut que par nos entretiens mêmes nos élèves apprennent à devenir des hommes, à s’endurcir à ne pas s’attacher aux délicatesses de la vie, enfin à s’aguerrir contre les événements futurs. L’avenir nous est inconnu, nul ne peut dire subirons les fortunes d’ici à quelques années (1).
En accoutumant nos enfants à une vie dure nous sommes obligés de leur montrer la nécessité du travail et nous ne pouvons les rendre laborieux que si nous leur donnons un exemple réel de travail par la préparation de nos classes. La préparation d’une classe fait en effet jaillir pour le professeur une foule d’observations qu’il aurait pu laisser et dont les élèves tireront un grand profit. Notre conversation elle-même peut faire voir à nos enfants qu’il y a de notre part beaucoup de travail. Pour ceux qui se préparent à la licence il y a de la lâcheté, cependant s’ils comprennent la nécessité de ce travail, ils s’y abandonneront franchement et énergiquement. Laissons de côté les raisons plus ou moins faibles qui nous éloignent du travail et allons droit à notre but. Si nous sommes fermes et inflexibles pour nous, nous le serons pour nos élèves et leur travail se ressentira de notre activité et de notre énergie.
Une observation a frappé Mr le directeur, c’est notre peu de piété, notre peu de préoccupation de l’accomplissement de la règle. Un excellent moyen pour raviver notre piété est certainement la communion fréquente mais il ne faut y recourir qu’à la condition que nous communierons avec le respect, l’amour et la ferveur qu’exige un acte aussi solennel. Malheur à qui s’en éloigne, malheur à qui en abuse, a dit l’apôtre. Ces paroles doivent nous convaincre de la nécessité de faire nos communions avec toute la ferveur possible. Ainsi la communion doit être pour nous un exercice de perfection. D’une communion à l’autre nous devons nous faire meilleurs. Nous ne nous occupons pas assez de J.C. qui nous donne tant de preuves d’amour malgré nos faiblesses et notre froideur. Examinons-nous donc sérieusement sur le fruit que nous avons pu retirer de nos communions jusqu’ici et voyons ce que nous voulons qu’elles produisent à l’avenir en nous.
Après quelques réflexions de plusieurs membres au sujet de la récitation de l’Office, la séance est levée.