Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes

5 mar 1849 Nîmes Tertiaires Hommes

Pendant le carême: diverses manières de pratiquer le mortification en classe, et action chrétienne au dehors – La conférence de St-Vincent de Paul du collège – Fidélité à l’office – Nécessité de la prière.

Informations générales
  • Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
  • Cahier des procès-verbaux 1847-1851
    21. Séance du 5 mars 1849
  • CE 1, p.25-26.
Informations détaillées
  • 1 ANTIPATHIES
    1 BAVARDAGES
    1 CAREME
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 CRITIQUES
    1 HUMILITE
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 INSENSIBILITE
    1 MORTIFICATION
    1 OFFICE DIVIN
    1 ORAISON
    1 ORGUEIL
    1 PATIENCE
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 ROUTINE
    1 SALUT DES AMES
    1 VIE DE PRIERE
    2 BASTIEN, CLAUDE-HIPPOLYTE
    2 BLANCHET, ELZEAR-FERDINAND
    2 BOURGEOIS, ABBE
    2 BRUN, HENRI
    2 CUSSE, RENE
    2 DUROZOY
    2 EVERLANGE, PIERRE-EMILE-LEON D'
    2 FERRY, FRANCOIS-LEON
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GUYOT, PHILIBERT
    2 HENRI, ISIDORE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 LEGIER, ERNEST-GUSTAVE
    2 MONNIER, JULES
    2 ROCHER
    2 SAUVAGE, EUGENE-LOUIS
    2 VIEU
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Hommes
  • 5 mars 1849
  • 5 mar 1849
  • Nîmes
  • Collège de l'Assomption
La lettre

Séance du 5 mars 1849

Présidence de Mr d’Alzon

Présents Mrs Monnier, d’Everlange, Durand, Brun, Laurent, Durozoit, Blanchet, Cusse, Guiot, Bastien, Légier, Bourgeois, Is[ido]re Henry, Rocher, Sauvage, Vieu, Ferry.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Plus nous avançons dans le carême, dit Mr le directeur, plus nous devons chercher à nous améliorer et c’est surtout en nous mortifiant que nous atteindrons ce but. En effet nous avons des défauts dont l’extirpation doit être une cause puissante de mortification; ainsi celui qui est sujet à s’impatienter peut prendre au commencement de la classe ou de la journée la résolution de se montrer patient et calme autant que possible. Si par hasard quelque maître avait de l’antipathie pour un élève ou pour un autre, ou se trouvait porté à la mauvaise humeur, le sacrifice de cette antipathie ou de cette mauvaise humeur sera une excellente mortification. Quelquefois encore nous nous laissons encore aller au plaisir de critiquer le prochain, nous perdons du temps dans des préoccupations inutiles, ou nous songeons trop à nous-mêmes, nous nous laissons entraîner à des pensées d’orgueil, nous aurons d’excellents moyens de nous mortifier au sujet de ces défauts en utilisant notre temps, en règlant nos préoccupations, en combattant notre orgueil par notre humilité. Exercice fécond dans lequel nous ne réussirons qu’avec l’aide de notre volonté.

Un autre moyen d’agir chrétiennement pendant le carême est de rechercher quel bien nous pouvons faire non seulement dans notre intérieur mais encore au dehors sur les personnes auprès desquelles nous pouvons avoir de l’influence, auxquelles même on peut parler de confession en le faisant avec prudence. Comme le carême se termine par la résurrection glorieuse de J.C. nous devons avoir pour but de ressusciter nous-mêmes à une vie nouvelle. Notre conduite doit être une sorte d’apostolat si nous voulons produire quelque bien. Une bonne pratique sera des prières fréquentes et des méditations plus longues.

Mr le directeur fait alors quelques observations au sujet de la Conférence de Saint-Vincent de Paul organisée à l’Assomption et qu’il faut tâcher de développer autant que nous le pourrons d’une manière profitable pour nos enfants. Pour ne pas négliger les faveurs de l’archiconfrérie, il faut faire des recommandations fréquentes.

Le Maître des novices donne lecture du procès-verbal du 15 novembre 1846(1). Mr le directeur voit encore avec peine qu’un trop petit nombre de membres se montrent assidus à la récitation de l’office. Souvenons-[nous] cependant que la prière est notre plus grand mobile, la cause la plus efficace de nos progrès. Car ce qu’il y a surtout à redouter c’est de tomber dans l’amoindrissement et quand [on] y est arrivé, on se traîne dans la routine, on se complaît dans les conversations oiseuses mêlées même de propos grossiers, on se rapetisse enfin d’une manière effrayante. Pour éviter l’amoindrissement le 1er effort est d’aller à Dieu par la prière. Là on puise le courage, de là notre âme s’élançant vers Dieu se revêtira d’une force nouvelle. Prenons donc la résolution de prier et de faire pendant toute notre vie des efforts pour progresser sans cesse dans la vie chrétienne et l’imitation du divin Maître.

Notes et post-scriptum
1. Sur la franchise (E00290).