- Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
- Cahier des procès-verbaux 1847-1851
27. Séance du 29 mai 1849 - CE 1, p.31-32.
- 1 ADMISSION AU TIERS-ORDRE
1 ADORATION NOCTURNE
1 AMOUR DE JESUS-CHRIST POUR LES HOMMES
1 ANGE GARDIEN
1 CONTRARIETES
1 DESSEIN DE SALUT DE DIEU
1 FORMATION DE JESUS CHRIST DANS L'AME
1 HAINE
1 LUTTE CONTRE LA TENTATION
1 OFFICE DIVIN
1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
1 PRUDENCE
1 PURIFICATIONS SPIRITUELLES
1 VIE DE SILENCE
2 BASTIEN, CLAUDE-HIPPOLYTE
2 BLANCHET, ELZEAR-FERDINAND
2 BLAUD, CLAUDE-JULES
2 BOURGEOIS, ABBE
2 CUSSE, RENE
2 DUROZOY
2 FERRY, FRANCOIS-LEON
2 GERMER-DURAND, EUGENE
2 HENRI, ISIDORE
2 JOSEPH, SAINT
2 LAURENT, CHARLES
2 LEGIER, ERNEST-GUSTAVE
2 MARC, PAUL
2 MATTHIEU, SAINT
2 MONNIER, JULES
2 ROCHER
2 ROUQUAIROL
2 SAUVAGE, EUGENE-LOUIS
2 VIEU
3 EGYPTE - Tertiaires de l'Assomption
- Tertiaires Hommes
- 29 mai 1849
- 29 may 1849
- Nîmes
- Collège de l'Assomption
Séance du 29 mai 1849
Présidence de Mr d’Alzon
Présents Mrs Durand, Monnier, Sauvage, Laurent, Marc, Vieu, Rouquairol, Rocher, Bourgeois, Légier, Blaud, Bastien, Isidore Henry, Cusse, Durozoit, Blanchet, Ferry.
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Mrs Rouquairol et Blaud sont admis comme postulants.
Mr le directeur renouvelle ses plaintes sur l’inexactitude de quelques membres à assister à l’office et du peu d’empressement que mettent quelques autres à entrer à la chapelle quand la cloche a donné le signal.
Après une communication sur un changement qui doit se faire dans l’adoration nocturne pour les maîtres extérieurs, Mr le directeur commente quelques versets du Nouveau testament. Il nous fait d’abord remarquer ces expressions de saint Matthieu(1) en parlant de saint Joseph ne sachant s’il renverrait Marie quand il sut qu’elle serait mère: Voluit eam occulte dimittere.
Ces paroles sont une indication des premières vertus qu’il nous faut acquérir, la discrétion et le silence. St Joseph croyait avoir des droits de se plaindre, il aurait pu faire part à ses parents des motifs de son mécontentement et de sa tristesse, il n’en fait rien, il se tait. Nous avons là une admirable leçon; sans doute nous sommes loin d’avoir supporté avec la discrétion de St Joseph les ennuis, les chagrins qui nous accablaient. Les avons-nous toujours conservés au fond de notres coeur ? Ne nous sommes-nous pas au contraire trop hâtés de nous épancher ? Ce sont là des questions qu’il faut nous faire à nous-mêmes. Le silence de St Joseph nous apprend aussi à juger par la charité. En en effet nous ne pouvons mettre une trop grande prudence, une trop grande réserve dans les jugements que nous portons, même sur nos élèves. Si nous semblons nous laisser aller à l’aigreur, à la rancune, nous nous exposons à juger contre la charité. C’est ce que nous devons redouter si nous voulons éviter la sévérité du jugement de Dieu.
Pariet autem filium et vocabis nomen ejus Jesum, dit encore St Matthieu. Ce nom de Jésus que doit recevoir l’enfant de Marie signifie Sauveur et nous indique qu’il est venu sur la terre pour nous sauver. Nous devons donc examiner si nous sommes dans les dispositions qui conviennent à ceux que J.C. est venu sauver. Ce divin rédempteur nous a donné et nous donne chaque jour des preuves d’un amour inépuisable; comment y répondons-nous ? Quels efforts faisons-nous pour rompre la glace de notre coeur ? Avons-nous jusqu’ici usé de notre liberté pour nous sauver, pour résister énergiquement aux tentations et en triompher ?
Dans un autre verset, St Matthieu ajoute: Ecce virgo in utero habebit et pariet filium. Nous pouvons comparer cette conception qui s’opère dans le sein de Marie à celle que nous devons réaliser dans notre âme. En effet par le baptême elle est devenue pure, J.C. y a été enfanté par la grâce de Dieu, il s’y est développé et s’y perpétue par la communion. Examinons quel zèle nous avons déployé pour la purification de notre âme, avec quelle ardeur et quel soin nous avons préparé à Jésus une demeure semblable à celle qu’il trouva dans la chaste Marie.
Exsurgens autem Joseph etc: ces paroles nous montrent encore St Joseph obéissant avec empressement à l’ange du Seigneur qui l’avertit de fuir en Egypte. C’est là l’image de la promptitude avec laquelle nous devons obéir à Dieu, à notre ange gardien, car si nous écoutions mieux ses inspirations, nous tomberions dans moins de fautes et nous avancerions plus sûrement dans la voie chrétienne.