Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes

• Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
• Cahier des procès-verbaux 1847-1851
  30. Séance du 16 juillet 1849
• CE 1, p.35-36.

• 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
  1 APOSTOLAT DE LA VERITE
  1 CONVERSATIONS
  1 DETACHEMENT
  1 FORMATION DES AMES DES ELEVES
  1 IMITATION DE JESUS CHRIST
  1 LACHETE
  1 LUTTE CONTRE LE MONDE
  1 MAITRES CHRETIENS
  1 ORGUEIL
  1 PARESSE
  1 PIETE
  1 REPRESSION DES DEFAUTS DES JEUNES
  1 SATAN
  1 SURVEILLANCE DES ELEVES
  1 VERTU DE PENITENCE
  2 BLANCHET, ELZEAR-FERDINAND
  2 BRUN, HENRI
  2 CUSSE, RENE
  2 DUROZOY
  2 FERRY, FRANCOIS-LEON
  2 GERMER-DURAND, EUGENE
  2 HENRI, ISIDORE
  2 IGNACE DE LOYOLA, SAINT
  2 LAURENT, CHARLES
  2 LEGIER, ERNEST-GUSTAVE
  2 MARC, PAUL
  2 MAZEL, EUGENE
  2 MONNIER, JULES
  2 ROCHER
  2 ROUQUAIROL
  2 SAUVAGE, EUGENE-LOUIS
  2 VIEU
• Tiers-Ordre de l'Assomption
• Tertiaires Hommes
• 16 juillet 1849
• 16 jul 1849
• Nîmes
• Collège de l'Assomption

Séance du 16 juillet 1849

Présidence de Mr d’Alzon

Présents Mrs Durand, Sauvage, Monnier, Brun, Laurent, Blanchet, Durozoit, Cusse, Isidore Henry – Légier, Rouquairol, Marc, Mazel, Rocher, Vieu, Ferry.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Après nous avoir engagés à redoubler de ferveur pour obtenir par nos prières une bonne fin d’année, Mr le directeur prévient qu’il n’y aura pas de retraite cette année à la fin des vacances.

Mr le directeur continue les commentaires sur le Nouveau Testament et fixe notre attention sur les paroles de J.C. quand il est tenté par Satan: non in solo pane vivit homo(1). Trop souvent peut-être nous avons oublié que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais qu’il a au ciel un père dont notre occupation principale doit être de faire la volonté. Nous devons, il est vrai, prendre des moyens humains pour sortir de la gêne, St Ignace en fait même la recommandation, mais il faut également que nous soyons pleins de confiance et de soumission à la volonté divine. Nous avons pu remarquer combien nos élèves matérialisent toute chose, surtout ce qui doit être le but de leurs études, la carrière qu’ils doivent embrasser. Nous avons à examiner comment nous avons cherché à agir sur cette pensée et comment nous l’avons combattue. En descendant en nous-mêmes, voyons comment nous avons lutté avec Satan, comment nous sommes sortis des dangers auxquels nous nous sommes exposés par de mauvaises lectures, des conversations peu charitables, par notre paresse, notre lâcheté, notre orgueil, car c’est surtout pour satisfaire à ce dernier défaut qu’on pêche le plus souvent. Dans la tentation d’orgueil que la science a pu nous inspirer, avons-nous dit comme J.C.: non tentabis, et au contraire, nous abaissant nous-mêmes, avons-nous adoré Dieu ?

On peut avec assez de raison comparer notre époque à celle dont il est dit dans les saintes écritures: Populus sedebat in tenebris(2) , être des flambeaux destinés à percer et à éclairer ces ténèbres, c’est une belle mission, elle deviendra la nôtre si nous portons en notre coeur comme en un vase la grâce de Dieu ou l’huile mystérieuse qui fait jaillir la lumière.

J.C. en se retirant dans le désert nous donne aussi l’exemple de la pénitence, nous devons l’imiter et condamner notre vie si nous voulons être justifiés. J.C. appelle ses apôtres pêcheurs d’hommes, comme maîtres nous avons à conduire à J.C. des âmes. Examinons quels ont été nos efforts pour attirer au divin maître les jeunes âmes qui nous avaient été confiées. A peine les apôtres ont-ils entendu la parole de J.C. qu’ils s’empressent de tout quitter pour suivre le divin maître. Cependant plus tard quelques-uns reviennent encore à leur première occupation. Nous devons ainsi que les apôtres nous détacher du monde pour suivre Jésus mais ce détachement doit être plus ou moins absolu selon que nous sommes plus ou moins liés au monde. J.C. faisait des miracles, à son imitation en avons-nous faits sur les âmes que nous sommes appelés à former ? Nous sommes-nous préoccupés du bien qu’il y avait à leur faire ? Leur avons-nous communiqué la vie ? Avons-nous guéri leurs plaies ? Avons-nous ressuscité des âmes ? Interrogeons-nous sérieusement sur ces points de nos devoirs envers nos élèves.

Après une recommandation de Mr le directeur de faire la prière de la classe avec plus de ferveur, la séance est levée.