Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes

27 may 1850 Nîmes Tertiaires Hommes

Le sentiment de paternité chrétienne qui doit régler nos rapports avec les élèves.

Informations générales
  • Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
  • Cahier des procès-verbaux 1847-1851
    46. Séance du 27 mai 1850
  • Ecrits spirituels, 1372-1373
  • CE 1, p.57-58.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DES ELEVES
    1 AUTORITE DU MAITRE
    1 BON EXEMPLE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 MERE DE FAMILLE
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PERE DE FAMILLE
    1 PUNITION DES ELEVES
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    2 BLANCHET, ELZEAR-FERDINAND
    2 BLAUD, CLAUDE-JULES
    2 EVERLANGE, PIERRE-EMILE-LEON D'
    2 FERRY, FRANCOIS-LEON
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 HENRI, EUGENE-LOUIS
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MAZEL, EUGENE
    2 MONNIER, JULES
    2 ROCHER
    2 SAUVAGE, EUGENE-LOUIS
    2 VIEU
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Hommes
  • 27 mai 1850
  • 27 may 1850
  • Nîmes
  • Collège de l'Assomption
La lettre

Séance du 27 mai 1850

Présidence de Mr d’Alzon

Présents Mrs Durand, Monnier, Sauvage, Laurent, d’Everlange, Henri, Mazel, Vieu, Rocher, Blaud, Blanchet, Ferry.

Mr le Directeur examine de quelle manière et dans quelle proportion on doit se mêler aux enfants. La règle la plus simple à suivre est celle d’obéir en cela à un sentiment de paternité chrétienne. Il y a dans cette pensée une simplicité qui nous donne d’abord plus d’aisance et de liberté dans nos rapports avec les élèves. Un des principaux caractères de la tendresse paternelle est d’être générale, de s’étendre à tous les enfants parce que tous doivent croire qu’ils possèdent au même degré l’affection de leur père. Nos élèves doivent aussi se persuader que nous les affectionnons de la même manière et que si quelque chose nous déplaît en eux, ce sont leurs défauts et non leur personne. Il faut donc éviter ce qui paraîtrait exclusif. Si l’affection se prend dans le sentiment paternel, l’autorité peut s’y puiser aussi et dans son amour pour son fils, le père doit lui inspirer un sentiment de respect qui est le nerf de l’autorité. L’autorité forte et énergique n’a pas besoin de punitions, qui souvent ne sont que l’auxiliaire de la faiblesse; et comme la mère a la direction de l’enfant par la tendresse et la persuasion, le père doit l’avoir par l’autorité. Dans nos relations avec les enfants, agissons au nom de Dieu, nous doublerons nos forces et nous nous mettrons nous-mêmes à l’abri du caprice.

Nous devrons donc examiner si nous avons agi sur nos élèves par l’affection et l’autorité, si nous avons éprouvé pour eux un sentiment de paternité chrétienne. Si nous étendons notre affection aux élèves qui ne nous appartiennent pas, songeons que parce que nous aurons dans nos rapports plus de douceur à leur égard, nous devons ne pas laisser s’engager notre coeur(1).

Le maître des novices présente quelques observations sur la 1ère division dans laquelle il remarque une sorte d’aplatissement et le manque d’influence des bons élèves sur leurs condisciples. La séance est ensuite levée après quelques réflexion de Mr le Directeur à ce sujet.

Notes et post-scriptum
1. Les *Ecrits spirituels* reproduisent, sous le titre *Sentiment de paternité spirituelle*, les deux paragraphes qui précèdent (TE 4 et 5).