Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes

19 jan 1852 Nîmes Tertiaires Hommes

L’importance du partage des idées – L’action à exercer sur les élèves – Guerre au respect humain – Ouverture des coeurs à l’amour de Dieu – Ah! Si chaque jour nous pouvions dire: « j’ai fait du bien à une âme ».

Informations générales
  • Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
  • Dossier des procès-verbaux 1852-1853
    2. Réunion du 19 janvier 1852
  • DI 137.
Informations détaillées
  • 1 BON EXEMPLE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONVERSATIONS
    1 ENERGIE
    1 FORMATION DES JEUNES AUX VERTUS
    1 MORT
    1 RENVOI D'UN ELEVE
    1 RESPECT HUMAIN
    1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 BELPEL, EMILE
    2 GRIMALDI, ALFRED DE
    3 NIMES
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Hommes
  • 19 janvier 1852
  • 19 jan 1852
  • Nîmes
  • Collège de l'Assomption
La lettre

Séance du 19 janvier [18]52

Présidence de Mr d’Alzon.

M. d’Alzon constate avec plaisir plus de sérieux depuis quelque temps dans les conversations. Il encourage ces dispositions. Il est excellent de mettre ainsi en commun ses idées: on s’éclaire les uns les autres. C’est ensuite un moyen de s’assimiler plus véritablement ses lectures. On n’en reste pas à des impressions personnelles. Les opinions se discutent et se fortifient ou se redressent dans ces discussions.

S’arrêtant ensuite à la mort de Belpel Emile et à l’expulsion de Grimaldi, M. d’Alzon invite les tertiaires à rendre durable l’impression que cette mort et cette punition rigoureuse ont dû laisser dans l’esprit des élèves. Il faut leur faire comprendre qu’ils doivent marcher. Et pour cela le moyen le meilleur est de leur faire sentir que les maîtres eux-mêmes marchent, non pas parce qu’on le veut, mais parce qu’ils le veulent d’eux-mêmes. L’occasion est toute naturelle. La mort de Belpel n’est-elle pas aussi un enseignement pour nous ? Pourquoi hésiterions-nous à montrer qu’elle nous a fait réfléchir sérieusement ?

Mettons de côté tout respect humain, ce que nous appelons la réserve, la prudence, je ne sais quelle modération que nous estimons une parfaite raison. Un peu plus d’élan, n’ayons pas si peur de l’enthousiasme. Moins de restrictions. Avec cela on reste dans l’aridité, et l’éducation demeure stérile.

Pourquoi donc ne pas dilater nos coeurs ? Et pourquoi ne pas les ouvrir à l’amour de Dieu ? Retrempons-nous dans le zèle, aimons les âmes. Avons-nous peur d’être trompés ? Il y a de quoi en vérité s’arrêter à ne rien faire.

Souvenons-nous davantage que nous devons nous poser comme des religieux, et faisons du bien, agissons. Ah! si chaque jour nous pouvions nous dire : j’ai fait du bien à une âme, serait-ce avoir perdu notre temps ?

Notes et post-scriptum