Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes

• Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
• Dossier des procès-verbaux 1852-1853
  25. Réunion du 20 juin 1853
• DI 161.

• 1 AMOUR DE JESUS-CHRIST POUR LES HOMMES
  1 COLLEGE DE NIMES
  1 CONNAISSANCE DE SOI
  1 CONNAISSANCE MORALE
  1 DEMARCHE DE L'AME VERS DIEU
  1 DESSEIN DE SALUT DE DIEU
  1 DEVOIRS DE CHRETIENS
  1 DON DE CRAINTE
  1 ECRITURE SAINTE
  1 ENSEIGNEMENT DE JESUS-CHRIST
  1 ESPERANCE
  1 EVANGILES
  1 JOIE SPIRITUELLE
  1 LOI NOUVELLE
  1 LUTTE CONTRE LE PECHE
  1 PERFECTIONS DE JESUS-CHRIST
  1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
  1 REGNE
  1 RENONCEMENT
  1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
  1 TIERS-ORDRE MASCULIN
  1 VERTU DE FORCE
  1 VIE CONTEMPLATIVE
  3 NIMES
• Tertiaires de l'Assomption
• Tertiaires Hommes
• 20 juin 1853
• 20 jun 1853
• Nîmes
• Collège de l'Assomption

Séance du 20 juin [18]53

Présidence du P. d’Alzon.

Le PV de la dernière séance est lu et approuvé.

Le P. attire l’attention du T.O. sur la manière de lire l’Evangile. C’est une lecture où l’on peut dire que l’on y trouve tout ce qu’on veut y trouver. Qu’y trouvons-nous ? Il faut qu’elle nous enseigne les voies de notre salut. Pour cela ne nous livrons pas à une considération stérile des vérités contenues dans l’Evangile. Cherchons-y sérieusement, humblement des lumières, demandons-lui ce que nous sommes, avec le désir de nous mieux connaître pour nous améliorer. Souvenons-nous que la loi de J.C. n’est pas une loi morte, mais la loi vivante. Les préceptes qui sont enfermés là, et qui vont à toutes les circonstances de la vie, sont des préceptes positifs, qui veulent être réalisés, qui doivent nous convenir pour la vie. S’ils n’agissent pas sur nous, c’est que nous ne voulons pas.

Ainsi connaître nos devoirs, et, avec la connaissance puiser dans l’Evangile le courage de les remplir. J.C. est la vérité et la grâce, c’est-à-dire le soutien. En vue de nos misères, jetons la crainte dans nos coeurs, mais non le découragement, car nous sentirons, en même temps que cette lumière salutaire, vivifiante, [ ? ] un principe de joie et de renouvellement.

Souvenons-nous d’ailleurs que la vérité n’est pas là absolue, qu’elle s’est mise à notre portée, qu’il y a là le vin pour les forts, le lait pour les faibles. Elle nous prend comme nous sommes, se rappetisse à nous. Elle entre dans le détail de nos faiblesses, de nos impuissances, et s’y accomode.

Alors ces terreurs réelles que cause la vue des misères de la nature sont en effet salutaires. En présence des paroles si nettes, si précises de J.C. on se trouve bien lâche, bien insuffisant. Mais si l’on est sérieusement résolu au renoncement que demande l’Evangile, si l’on est décidé à faire des efforts continuels pour avancer le règne de Dieu dans son coeur, si l’on aime, si l’on prend à coeur sa sanctification, ces terreurs n’abattent pas. Elles sont suivies de la confiance en celui-là même qui nous conseille, qui nous pousse, qui nous inspire la crainte, mais qui veut nous sauver, qui veut nous venir en aide, qui veut nous élever à lui.

La lumière n’a pas éclairé seulement, elle a transformé, elle a vivifié. Tout un monde nouveau s’ouvre aux esprits comme aux coeurs: les devoirs à accomplir sont clairement vus, les défauts qui font obstacle à l’accomplissement du devoir sont découverts, mais en même temps haïs: et les relations entre l’homme et Dieu se renouent, se raffermissent, s’étendent. Les obstacles sont diminués de toute l’avance que fait la grâce divine (1), et de tout le bon vouloir que donne l’amour.

L’entretien s’engage sur ces considérations. Le P. indique toutes les applications que l’ Apocalypse (2) peut fournir à la piété qui y cherche des avis, des images sensibles de certaines situations, des réflexions …(3).

La séance est levée. La réunion est fixée au lundi suivant(4).