Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes

15 feb 1854 Nîmes Tertiaires Hommes

Les Règles ne seront un moyen de nous élever dans l’ordre de la foi que dans la mesure où nous les estimerons – La charité fraternelle – L’esprit de prière – Considérations sur la prière de Jésus au jardin des oliviers.

Informations générales
  • Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
  • Cahier des procès-verbaux 1854-1857
    3. Séance du 15 février 1854
  • CE 8-15, p.2-3.
Informations détaillées
  • 1 ABANDON A LA MISERICORDE DE DIEU
    1 AGONIE DE JESUS-CHRIST
    1 AMOUR FRATERNEL
    1 APOSTOLAT DE LA VERITE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DETACHEMENT
    1 ECRITURE SAINTE
    1 ENNUI SPIRITUEL
    1 EPREUVES SPIRITUELLES
    1 FOI
    1 LIVRES
    1 ORAISON
    1 PERSEVERANCE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 REGLE DU TIERS-ORDRE
    1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VERTU DE FORCE
    1 VIE DE PRIERE
    2 MONNIER, JULES
    2 RAPHAEL, SAINT
    2 TOBIE, BIBLE
    3 NIMES
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Hommes
  • 15 février 1854
  • 15 feb 1854
  • Nîmes
  • Collège de l'Assomption
La lettre

15 février [1854]

Présidence du P. d’Alzon.

Le procès-verbal du 8 est lu et adopté.

Le Père présente à la réunion quelques observations pratiques.

I. Les Règles du T.O. sont pour nous des moyens d’élever nos pensées et nos sentiments dans l’ordre de la foi. Mais les moyens qui peuvent nous aider à atteindre un but ne nous aident suffisamment qu’en proportion de l’estime que nous leur donnons. Ainsi la Bible, en ce sens peut être autant un secours qu’une perdition. Qu’est-elle devenue pour les Protestants ? De même nos Règles risquent de n’être qu’une mauvaise plaisanterie, si nous en oublions l’eprit, si nous n’en faisons rien passer dans nos actions journalières.

Il faudrait nous aimer les uns les autres en esprit de foi, et que notre charité se répandît autour de nous pour réchauffer les coeurs de nos Frères. Pourquoi leur refuser quelques bonnes et simples paroles, un conseil, un avis ? Mais cet effort nous coûte. Nous préférons nous isoler, laisser les autres aller où ils veulent et comme ils veulent.

II. Et maintenant l’esprit de prière auquel ces Règles nous ramènent, comment le développons-nous ?

Le Père résume ici quelques-unes des considérations que l’Eglise nous présente dans l’Office consacré à la prière de N.S. au Jardin des oliviers. – Prolixius orabat – Non sicut volo, sed sicut tu – Sustinete et vigilate – Preces et clamores. – Il faut savoir surmonter les sécheresses et les ennuis de l’oraison, y demeurer, y persévérer, redoubler d’instances et de supplications. Nous avons peur de pénétrer dans les saintes ténèbres de l’oraison, dans cette nuit de l’esprit, des sens, du coeur, où le dépouillement absolu de nous-mêmes, devant Dieu, doit nous amener. Nous avons effroi de nous vider ainsi de tout notre être, de nous dire que Dieu seul est, et que la créature n’est pas. Nous nous taisons quand il faudrait parler à Dieu avec plus d’abandon, et nous remettre à lui! Nous ne savons pas aller jusqu’au bout de l’épreuve; l’Ange viendrait et nous fortifierait nous aussi, comme Raphaël soutint et raffermit Tobie. Necesse fuit ut tentatio probaret te. Pourquoi n’essayer pas de prier alors pour les autres, de nous oublier, de prier en union avec l’agonie de notre Sauveur! La charité nous adoucirait les amertumes du sacrifice; avec elle nous nous relèverions comme N.S.J.C. se releva, plus forts, plus aimants, parce que nous ne serions plus à nous, mais à Dieu.

La séance se termine par quelques mots sur les Protestants et les brochures populaires à répandre, à ne pas laisser se ralentir.

Le Président:|Le Secrét.: J. Monnier.
Notes et post-scriptum