Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes

1855 Nîmes Tertiaires Hommes
Informations générales
  • Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
  • Cahier des procès-verbaux 1854-1857
    26 à 34. Séances du 24 avril au 25 juin 1855
  • CE 8-15, p.30-36.
Informations détaillées
  • 1 ADMISSION AU TIERS-ORDRE
    1 AMOUR DES ELEVES
    1 ANCIENS ELEVES
    1 ASSISTANCE A LA MESSE
    1 ASSOMPTION
    1 BAVARDAGES
    1 BON EXEMPLE
    1 CHAPELET
    1 CHAPELLE
    1 CHAPITRE DES COULPES
    1 CHARITE DE JESUS-CHRIST
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CRITIQUES
    1 DISCIPLINE SCOLAIRE
    1 DISTINCTION
    1 DOUCEUR
    1 FIDELITE A L'ESPRIT DE LA REGLE
    1 HUMILITE
    1 LIVRES
    1 MAITRES CHRETIENS
    1 MAITRISE DE SOI
    1 MOIS DE MARIE
    1 NEUVAINE A LA SAINTE VIERGE
    1 ORGUEIL
    1 PERSEVERANCE
    1 PRETRE EDUCATEUR
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 REGLE DU TIERS-ORDRE
    1 RELIGIEUX ENSEIGNANTS
    1 REPRESSION DES DEFAUTS DES JEUNES
    1 SIMPLICITE
    1 SURVEILLANCE DES ELEVES
    1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
    1 TIERS-ORDRE DE PRETRES
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 UNION DES COEURS
    1 VOCATION
    2 ALLEMAND, LOUIS
    2 BARDONNENCHE, CYRILLE
    2 BRUN, HENRI
    2 CATHERINE DE SIENNE, SAINTE
    2 FERRY, FRANCOIS-LEON
    2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 HAMON, ANDRE
    2 MONNIER, JULES
    2 PIE IX
    2 ROCHER
    2 SAUVAGE, EUGENE-LOUIS
    2 TROTMAN, EDOUARD
    3 CHABLAIS
    3 ROME
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Hommes
  • du 24 avril au 25 juin 1855
  • 1855
  • Nîmes
  • Collège de l'Assomption
La lettre

[26]. Séance du 24 avril [1855]

Présidence du Prieur.

Le Procès-verbal du 19 [est lu et approuvé].

La Réunion décide qu’une neuvaine spéciale, par le T.O., commencera Lundi soir, veille du mois de Marie, à l’intention du P. d’Alzon. Les TT. se réuniront tous les jours à la chapelle de la communauté, à l’issue de la classe du matin, pour y réciter en commun une dix. du chapelet.

La Messe du T.O. se dira Lundi suivant, fête de sainte Catherine de Sienne.

La séance est levée après la récitation de None (1).

[27]. Séance du 30 avril [1855]

Présidence du Prieur.

Le procès-verbal du 24 est lu et approuvé.

La neuvaine pour le P. d’Alzon commencera à 4h.1/2. Cette heure a paru préférable à celle qui avait été fixée.

La conversation s’engage sur les moyens de diminuer la grossièreté de manières d’un trop grand nombre d’élèves.

Il ne faudrait pas l’exagérer. Elle n’est pas plus dominante qu’à d’autres époques, mais enfin elle n’est que trop visible. En principe, la discipline et l’autorité ont seules à y porter remède, et c’est affaire d’éducation pour l’Ordre et pour les Prêtres auxiliaires de la Maison.

En particulier, pour ce qui est de l’influence de chaque maître, dans la classe, la possession de soi-même, – dans les récréations, quelques causeries plus fréquentes, – surtout beaucoup de charité à l’égard des natures vulgaires ou insolentes, avanceront les choses au mieux.

M. Ferry communique à la réunion une lettre de M. Rocher qui désire toujours demeurer avec nous en communauté de prières et de bonnes oeuvres.

La séance est levée.

[28]. Séance du 7 mai [1855]

Le PV du 30 avril est lu et adopté.

La Réunion se demande, au sujet de la Messe de la neuvaine pour le P. d’Alzon, si le T.O. se réunira dans la petite chapelle ou dans celle de la communauté.

Deux opinions se produisent.

La première inclinerait à se décider pour la Messe en présence des élèves. Il y a édification à donner, et un bon exemple n’est jamais de trop. – La seconde opinion préférerait continuer l’usage de ces Messes à part. On s’y trouve plus rapproché. Puis, il y a l’avantage de mettre à l’épreuve le zèle et la dévotion des TT. Ne songeons à édifier que quand nous [nous] sentirons forts.

La première opinion tient compte de l’observation faite et sait quelle est la faiblesse intime de chacun. Mais elle sait aussi que quiconque, sachant son infirmité, s’appuie par la prière sur Jésus-Christ, sentira sa faiblesse se fortifier et sa persévérance durcir. Il faut craindre de laisser les occasions d’édifier les élèves passer, sous prétexte de les prolonger. A ne considérer qu’une pensée humaine, engageons-nous moralement par ces exemples de dévotion, et nous aurons là un moyen de nous maintenir.

La Réunion, tout en se rangeant en principe à la seconde opinion, décide que la Messe aura lieu à la grande chapelle.

A la prochaine réunion on reviendra sur la question des coulpes.

Le Prieur invite chacun des TT. à choisir quelque sujet d’entretien, ayant trait à l’édification commune, dont on puisse causer ensemble.

La séance est levée.

[29]. Séance du 21 mai [1855]

Présidence du Prieur.

Le P.V. du 7 mai est lu et approuvé.

Le T.O. est invité à faire une neuvaine spéciale pour demander quelques vocations d’hommes pour l’Ordre.

La question des coulpes est reprise – En faveur de l’affirmation on rappelle que:

I. Les Dames TT. la font, pourquoi les hommes TT. resteraient-ils en retard ? S’il y a quelques inconvénients personnels pour le Prieur dont l’humilité s’effraie, et qui semble devoir moins profiter des fruits de la coulpe, ces inconvénients sont balancés par de grands avantages, entre autres, obtenir par ce moyen la pratique plus exacte des observances de notre Règle. – D’ailleurs la question soumise au Père, ne lui a paru souffrir aucune difficulté, n’est-ce pas une solution suffisante ?

Objection: le Prieur craint toujours que le zèle ne précipite hors de la mesure et de la prudence. Il s’inquiète de la possibilité d’un défaut de persévérance. Mieux vaut retarder et se fortifier, que commencer et faiblir. D’ailleurs l’unanimité ne semble pas acquise à la proposition faite. Les avis sont trop partagés.

II. On répond au Prieur qu’un principe général peut dominer les hésitations qui se manifestent. Voulons-nous, oui ou non, humilier notre orgueil: tout est là. Que nous ayons besoin de l’humilier, particulièrement nous autres hommes d’études, si vaniteux par nature et par situation, est-ce à discuter, et qui de nous ne sent pas en lui, par l’habitude de l’enseignement, cette tendance à l’orgueil ? Il faut le combattre généreusement. La proposition va directement à ce but, quant à craindre qu’un moment de zèle ne dure pas, c’est s’attarder dans le scrupule, et manquer une occasion d’agir. Il y a plus, n’est-ce pas de l’orgueil que de se fixer ainsi son temps et son heure ? Quand serons-nous donc parfaits comme nous le voudrions ? Question de délai infini. Quand le dirons-nous affirmativement ? Question de présomption.

La discussion est renvoyée. En tout cas prions. Evidemment la question nous touche au vif puisqu’elle rencontre des oppositions comme des acquiescements aussi prononcés. – La séance est levée.

[30]. Séance du 29 mai [1855]

Présidence du P. Brun.

Le P.V. du 22 est lu et approuvé.

Le P. Brun communique au T.O. Une lettre, de Rome, où le P. d’Alzon annonce que le S.P. encourage et bénit l’oeuvre de l’Assomption(2). – Une prière d’action de grâces sera offerte par chaque TT. pour remercier Dieu de cette précieuse faveur.

La discussion continue sur la question des coulpes.

La Réunion s’accorde à excepter tout prêtre TT. de la mesure si elle est adoptée.

Le Prieur oppose le Règlement à la proposition générale. Le règlement lui semble fixer la coulpe, tous les quinze jours, après une Messe entendue, devant un Religieux.

La minorité de la Réunion ne croit pas que le Règlement fixe quelque chose. Il y est dit uniquement que la coulpe aura lieu tous les quinze jours: s’il y a un religieux, évidemment la coulpe se fait à lui; si le religieux est absent, le Prieur le remplace. Le Règlement n’établit rien de plus.

La question demeure indécise.

La coulpe se fera Lundi, dans la chapelle particulière, devant le P. Brun.

La séance est levée.

[31]. Séance du 6 juin [1855]

Présidence du P. Brun.

La Messe a été célébrée dans la chapelle particulière et suivie de la coulpe.

Le P. Brun, à l’issue de la séance, a fait la proposition suivante qu’il met aux voix: L’usage de la coulpe devant le Prieur, en l’absence d’un Religieux, est établi.

MM. Durand, Sauvage, Ferry, Bardonnenche votent contre; MM. Monnier, Allemand, Trotmann, Galabert votent pour. Quatre voix contre, quatre voix contre partagent le vote. Le P. Brun décide la question en se prononçant pour l’affirmative. – Aucune réclamationn’ayant été élevée, la proposition a été admise. Il demeure fixé que les prêtres TT. sont dispensés de la coulpe devant le prieur.

[32]. Séance du 11 juin [1855]

Présidence du Prieur.

Les P.V. du 29 mai et du 6 juin sont lus et approuvés.

Le Prieur fait observer que le partage des voix dans la dernière réunion, n’ayant pas constaté l’unanimité d’opinion du T.O. sur la question des coulpes, il y aurait lieu, selon lui, à revenir sur la décision. Dans tous les cas, même après le vote, la question est encore à soumettre à la sanction du P. d’Alzon. La réunion s’en rapporte au Prieur et ne décide rien sur le fond de l’incident soulevé.

Un membre propose de relire à la prochaine réunion la partie générale du Règlement. Cette proposition est prise en considération.

La séance se termine par une causerie sur les moyens de raviver la charité dans nos relations. Rappelons-nous, quand nous sommes disposés à nous juger, que l’individu s’efface dans le TT. et que l’inviolabilité de ce titre fraternel nous impose l’obligation de la mansuétude et de la paix à l’égard les uns des autres. Faisons effort pour nous rapprocher les uns des autres. Par dessus tout, évitons les bavardages, les critiques, les aigreurs, prenons de haut ces petitesses. Souvenons-nous principalement que la plus excellente école de la charité est le coeur de Jésus. Il faut nous y placer et y placer les autres.

La séance est levée.

[33]. Séance du 18 juin [1855]

Présidence du Prieur.

Le P.V. du 11 est lu et approuvé.

Le Prieur a lu la partie générale du Règlement.

La copie qu’il avait entre les mains, portait les anciens élèves comme pouvant faire partie du T.O. Le Prieur croit qu’il y a erreur; aucune décision n’a été prise à ce sujet.

Un membre a rappelé que cette admission avait toujours été désirée par le P. d’Alzon. Il ajoute que le T.O. lui semble avoir trop négligé ce moyen de se recruter et de grouper autour de l’Assomption des jeunes gens attachés à elle,par un lien particulier. D’autres associations ont enlevé quelques élèves, qui, si nous nous les étions attachés par les liens du T.O., ne nous auraient peut-être pas échappé. – Le Prieur préfère nous les voir revenir plus tard, éprouvés et plus surs. L’incident soulevé n’a pas de suite. La séance est levée.

[34]. Séance du 25 juin [1855]

Présidence du Prieur.

Le P.V. du 18 est lu et approuvé.

Le Prieur se demande s’il ne conviendrait pas d’en revenir à l’usage qui fixe les réunions à deux par mois.

Sur la proposition d’un membre, la réunion renvoie au Bureau désormais les délibérations, projets, mesures à prendre. Nous avons beaucoup plus besoin de nous édifier que de perdre notre temps à discuter. Ce que le Bureau décidera les TT. l’adopteront. Prenons ces habitudes de simplicité si nous voulons avancer et agir.

La lecture est choisie dans la vie de saint François de Sales par M. Hamon, Conversion du Chablais.

La séance est levée.

Le Président:|Le Secrétaire: J. M[onnier].
Notes et post-scriptum
1. Pour les signatures: v. E00460 n.1.
2. Envoyé à Rome par son évêque, le P. d'Alzon y séjourna du 10 mai au 10 juin 1855. Il fut reçu par Pie IX le 18 et le 30 mai. C'est donc un écho de la première audience que nous avons ici.