Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes

8 jul 1855 Nîmes Tertiaires Hommes

Les tertiaires de l’Assomption de Clichy – L’humilité dans l’humiliation.

Informations générales
  • Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
  • Cahier des procès-verbaux 1854-1857
    36. Séance du 8 juillet 1855
  • CE 8-15, p.38-39 : brouillon, de l'écriture de Monnier, collé dans le cahier de P.V.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR-PROPRE
    1 COLERE
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONTRARIETES
    1 CRITIQUES
    1 DOUCEUR
    1 FOI
    1 HUMILITE FONDEMENT DE VIE SPIRITUELLE
    1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
    1 MAITRES
    1 MORT
    1 ORGUEIL
    1 PATIENCE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PRIERES POUR LES DEFUNTS
    1 SUSCEPTIBILITE
    1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 VANITE
    1 VERTU DE FORCE
    1 VERTUS
    2 ACCARIAS, LOUIS-JOSEPH
    2 CHANIER, R.
    2 CUSSE, RENE
    2 DESAINT, B.
    2 GOURJU, CLEMENT
    2 JACQUET, HENRI
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MONNIER, JULES
    2 POULIN, FREDERIC
    2 VEUILLOT, FAMILLE
    2 VEUILLOT, LOUIS
    2 YZALGUIER, M.-DOMINIQUE-EUGENE D'
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 NIMES
    3 PARIS
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Hommes
  • 8 juillet 1855
  • 8 jul 1855
  • Nîmes
  • Collège de l'Assomption
La lettre

Séance du 8 [juillet 1855]

Présidence du P. d’Alzon.

Le P[ère] communique à la Réunion la lettre que lui adresse le P. des TT. de Paris pour lui demander de constituer leur Association.

Le P[ère] donne également lecture de la lettre adressée à tous les TT. de Nîmes par les TT. de Clichy (1).

La Réunion prend acte de ces communications. Le P[résident] et le P[rieur] s’entendent pour répondre aux TT. de Clichy.

Le P[ère] engage le T.O. à se pénétrer de plus en plus de l’esprit de foi et d’aller aux applications directes. – Un de ces moyens [un mot non déchiffré] pratique est l’habitude, l’amour de l’humilité dans les humiliations. Attachons-nous à cette pratique.

I. Elle nous est plus qu’à d’autres nécessaire. L’enseignement développe la vanité, l’orgueil, l’amour-propre, la susceptibilité. Qui de nous n’en fait journellement l’expérience ? Notre petite autorité, notre petit savoir nous donnent tout cela. Aussi plus que d’autres, aux moindres résistances, inclinons-nous vers le murmure, l’opposition, le mécontentement.

Or ce sont là des dispositions mondaines. Ce n’est pas l’esprit de foi et J.C. n’est pas dans cette indépendance.

Quel est l’esprit opposé ? L’humilité, la douceur, la patience. Il faut nous épurer par ces sentiments et puisqu’aussi bien nous sommes catholiques, sortir de l’esprit protestant.

II. L’humilité dans l’humiliation est pleine de profits. C’est un moyen efficace d’acquérir des vertus. Poser en principe l’humilité dans toute circonstance, c’est éclaircir tous les problèmes, c’est aller à des succès définitifs.

Que produit l’impatience orgueilleuse contre une résistance, un obstacle, une contrariété: rien. Que produit la douceur patiente: tout. L’obstacle cède ou est surmonté, la contrariété tombe, tout se tourne en bien.

Essayez de vous conduire d’après ce principe que toute humiliation vous est bonne, que le mépris de vous-même est la vraie sagesse. – Quelle place restera à la plainte, au murmure ? Tout va de soi,

Entrons dans cet ordre de pensée. Le P. [deux mots non déchiffrés] un sujet d’instruction: la force que l’humiliation donne au caractère.

Le P. recommande aux prières des TT. la famille d’Yzalguier. Il communique à la réunion une lettre de M. Veuillot au sujet de la mort des deux enfants que le bon Dieu vient de lui redemander(2). Les sentiments de foi dont cette lettre est animée [quelques mots indéchiffrés] éloquent pour nous.

Notes et post-scriptum
1. Ces deux lettres, datées toutes deux du 2 juillet 1855, sont conservées. Elles ont été collées aux pages 40 et 41 du cahier de P.V. La première est signée de R. Cusse. La seconde, qui est également de l'écriture de ce dernier, porte les signatures de Fréd. Poulin, B. Desaint, Henri Jacquet, R. Chanier, L. Accarias, Clément Gourju et R. Cusse. Elle a été contresignée par le P. Ch. Laurent, Directeur du Collège de Clichy. A la page 43 du même cahier est collé le brouillon de la réponse des Tertiaires de Nîmes.
2. Veuillot venait de perdre deux petites filles, mais son épreuve n'était pas terminée, car dans les semaines suivantes une troisième allait encore lui être enlevée. Marie, Gertrude et Madeleine avaient respectivement neuf, six et trois ans.