Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes

dec 1856 Nîmes Tertiaires Hommes

La prière.

Informations générales
  • Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
  • Cahier des procès-verbaux 1854-1857
    54 et 55. Séances du 2 et du 22 décembre décembre 1856
  • CE 8-15, p.103-105 et 109.
Informations détaillées
  • 1 ADMISSION AU TIERS-ORDRE
    1 ANEANTISSEMENT
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONNAISSANCE DE SOI
    1 CONTRITION
    1 CRITIQUES
    1 DESOBEISSANCE
    1 DEVOTION EUCHARISTIQUE
    1 EGOISME
    1 ESPRIT CHRETIEN
    1 FAIBLESSES
    1 FORMATION DES AMES DES ELEVES
    1 HOMME DE PRIERE
    1 MAITRES TERTIAIRES
    1 PRIERE A LA SAINTE VIERGE
    1 PRIERE AU SAINT-ESPRIT
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOEUX DU TIERS-ORDRE
    1 VOIE UNITIVE
    2 ALLEMAND, LOUIS
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 BEDOS, PHILIPPE
    2 BOUCHET, CASIMIR
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CHANIER, R.
    2 DUPONT, JACQUES-AUGUSTE
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GUIOT, JOSEPH-MARIE
    2 RAYNOUARD, JOSEPH
    2 TROTMAN, EDOUARD
    3 NIMES
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Hommes
  • 2 et 22 décembre 1856
  • dec 1856
  • Nîmes
  • Collège de l'Assomption
La lettre

[54]. Séance du 2 décembre 1856

Présidence de M. de Cabrières.

Présents: MM. Germer-Durand – Trotman – Allemand – Bedos – Bouchet – Dupont – Raynouard.

M de Cabrières entretient le T.O. des avantages de la prière.

Ce qui nous distingue des hommes de mérite qui ne sont pas chrétiens – ils ont du mérite, du savoir, de l’expérience mais il leur manque la conscience de leur impuissance personnelle sans le secours de Dieu, sans la prière.

L’esprit de prière, c’était l’esprit de nos frères qui nous ont précédé dans le repos de Dieu, c’était la tendance de leur vie.

Passer tous les jours un certain temps en présence de Dieu, c’est l’unique moyen d’arriver à être chrétien en tout, même dans les plus petites choses.

La prière nous honore, nous relève devant Dieu. Notre prière n’est pas la prière des philosophes, c’est une conversation avec Dieu abaissé pour nous, Dieu ayant pris la forme humaine, Jésus présent dans le tabernacle.

La prière qui est la base de notre vie, en sera en quelque sorte le condiment. Elle nous éclairera sur nos petites ruses par lesquelles nous savons échapper à Dieu et nous tromper nous-mêmes, nous verrons par elle les obstacles qui s’interposent journellement entre notre âme et Dieu; elle nous donnera des forces pour les surmonter.

La prière nous éclairera sur notre esprit d’indépendance. Elle nous apprendra à nous préoccuper surtout de l’accomplissement de nos devoirs personnels. Le but général ne doit pas être éloigné par nos propres fautes – s’il manque par la faute des autres, ce n’est pas nous qui sommes chargés de cette sollicitude.

Sans la prière (nisi Dominus aedificaverit domum), on se fait illusion, on se fait une vie personnelle, égoïste. On s’accuse les uns les autres, jamais on ne songe à s’accuser soi-même.

La prière est la vraie consolation qui aide à supporter les peines de la vie. Rien ne donne à l’esprit plus de hauteur. – Le ministère du professeur qui prie s’accomplit avec plus de [ ? ] – La prière seule peut lui suggérer ces petits mots qu’il glisse à l’élève et qui vont germer dans sa conscience. La prière seule lui apprendra la manière de se tenir chrétiennement devant les élèves. Elle est la base de notre oeuvre. Qu’elle soit la base de l’année qui commence.

Comme application, proposons-nous de propager parmi nous et parmi les autres maîtres l’estime et la pratique de la prière. Insister pour que la prière se fasse bien au commencement et à la fin des classes.

L’invocation à l’Esprit-Saint attirera ses lumières sur notre classe, si nous avons la foi, la conviction intime que la grâce du Saint-Esprit nous éclairera. – Le Sub tuum est une prière à Marie, à la Mère de la Sagesse, type de pureté pour nos enfants. – La prière à Marie préservera leurs moeurs, et purifiera la science elle-même.

Ces prières impliquent la contrition pour les classes mal préparées et réagissent par conséquent sur l’enseignement qu’elles nous obligent à soigner convenablement.

MM. Barnouin et Sauvage se sont excusés.

La séance est levée.

Le 16 décembre 1856(1).

Le président:

Le secr.: L. Allemand.

[55]. Une réunion de bureau a lieu chez M. de Cabrières le 22 décembre 1856.

les membres du bureau décident qu’ils se réuniront régulièrement tous les jeudis de sortie.

Il y aura renouvellement de la profession pour la solennité de Jésus.

MM. Bouchet, Dupont, Raynouard seront admis au noviciat.

M. l’Abbé Barnouin à la profession.

M. Chanier, aspirant, sera proposé pour le noviciat.

M. Guiot [quelques mots difficiles à comprendre] d’entrer dans le T.O.

Le zélateur pourra proposer des tertiaires en dehors de la maison. Mais il n’en parlera qu’au bureau; et ne parlera jamais au dehors que quand il en aura reçu la mission.

Notes et post-scriptum
1. Date où le secrétaire a rédigé ce P.V.