A des dames ou jeunes filles

1864|1865 Nîmes ENFANTS de Marie
Informations générales
  • A des dames ou jeunes filles
  • Association des Enfants de Marie. Année 1864-1865.
  • CE 25 (procès-verbaux de Jeanne Paul).
Informations détaillées
  • 1 ACTION DU CHRIST DANS L'AME
    1 AMITIE
    1 AMOUR DU PAPE
    1 AMOUR DU PROCHAIN SOURCE DE L'APOSTOLAT
    1 AVENT
    1 BON EXEMPLE
    1 COUVENT D'AUTEUIL
    1 DESIR DE LA PERFECTION
    1 DEVOTION AUX ANGES GARDIENS
    1 DISTINCTION
    1 DOUCEUR
    1 EXERCICES RELIGIEUX
    1 FETE DE L'EPIPHANIE
    1 FIDELITE A L'ESPRIT DE LA REGLE
    1 FIDELITE A LA GRACE
    1 GENEROSITE
    1 IMMACULEE CONCEPTION
    1 LUTTE CONTRE LA TENTATION
    1 NEUVAINE A LA SAINTE VIERGE
    1 NOMINATIONS
    1 ORAISON
    1 PENSIONNAIRES
    1 PRIERES POUR LES AMES DU PURGATOIRE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RESISTANCE A LA GRACE
    1 RESPECT
    1 SAINTE COMMUNION
    1 SALUT DES AMES
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 DAVID, BERTHE
    2 DEFORGES, JENNY
    2 GAUTIER, MARIE
    2 NOURRIT, THERESE
    2 PAUL, MADEMOISELLE
    3 AUTEUIL
    3 NIMES
  • Enfants de Marie du Prieuré de Nîmes
  • ENFANTS de Marie
  • 1864-1865
  • 1864|1865
  • Nîmes
  • Prieuré des Religieuses de l'Assomption
La lettre

[1]. Réunion du 13 novembre [1864](1).

Dimanche, fête de la dédicace des Eglises.

A cette réunion, on a fait les élections sous la présidence du R.P. d’Alzon et de Mme Marie-Gabrielle. Ont été nommées:

Présidente, Jenny Deforges – Vice-présidente et secrétaire Jeanne Paul – Zélatrice, Berthe David – Trésorière, Thérèse Nourrit et Sacristine, Marie Gautier.

Le P. d’Alzon nous a dit qu’il fallait que l’Association édifie le pensionnat et que les Enfants de Marie soient le modèle de leurs compagnes.

Il a été convenu qu’à la prochaine réunion le Père d’Alzon nous demanderait compte de l’exactitude que chacune de nous aura apportée à l’observation du règlement.

[2]. Dimanche 30 novembre 1864. 1er dimanche de l’Avent.

Il a été convenu à la réunion particulière du 30 novembre que les Enfants de Marie communieraient le 1er dimanche du mois pour le pape, le 2e dimanche pour la conversion des protestants et le 3e pour l’association.

De plus on fera dire chaque semaine une messe pour les âmes du purgatoire, à laquelle les Enfants de Marie communieront s’il est possible. Ces dispositions ont été approuvées par Madame Marie-Gabrielle.

[3]. Réunion du 8 décembre 1864.

Nous avons rendu compte de la manière dont chacune de nous a observé le règlement.

Le P. d’Alzon nous a recommandé le respect pour nos maîtresses. L’affection commande le respect et on ne peut aimer une personne sans la respecter. Une enfant de Marie aurait tort d’aimer ses maîtresses outre mesure, d’en faire une espèce de quatrième personne de la très sainte Trinité. Mais s’il ne faut pas donner dans cet excès, il faut aussi éviter l’opposé qui serait une trop grande familiarité avec nos maîtresses. Et comme on est un peu porté dans le Midi à négliger les formes ordinaires du respect, il faut que les enfants de Marie montrent l’exemple à leurs compagnes du plus grand respect pour leurs maîtresses. C’est la pratique que le P. d’Alzon nous a donné pour ce mois-ci.

Le P. d’Alzon nous a demandé de faire dans l’Octave de l’Immaculée Conception une communion pour la ferveur et l’augmentation de la congrégation. Nous avons fait aussi une neuvaine à cette intention.

[4]. Réunion du 8 janvier 1865. Fête de l’Epiphanie.

A cette réunion le P. d’Alzon nous a rappelé le mystère qu’on célébrait et les vertus représentées par les offrandes des rois mages. Il a donné comme pratique du mois à Jenny la charité, à Berthe la mortification, à Marie l’étude de la religion et à Jeanne l’adoration.

Nous avons rendu compte de l’état de l’association et de l’exactitude que chacune de nous avait apportée à l’observance du règlement. Il s’est trouvé que le zèle premier s’était un peu ralenti. Le P. d’Alzon nous a recommandé de nous appliquer de nouveau et avec le plus grand soin à donner l’exemple à nos compagnes et à entretenir l’ordre et la régularité dans tout le pensionnat.

[5]. Réunion du 5 février 1865.

A cette réunion le R.P. d’Alzon nous a donné comme pratique de prier les anges gardiens des jeunes filles qui vont dans le monde, surtout de celles qu’on force à y aller. Il nous a conseillé d’avoir nous-mêmes une grande dévotion à nos anges gardiens et d’avoir souvent recours à eux surtout dans les tentations.

Le R.P. d’Alzon nous a recommandé de ne jamais négliger notre méditation. Cette pratique doit être chère à une Enfant de Marie qui veut faire des progrès dans le chemin de la perfection.

Il nous a engagées à mettre tout le zèle possible dans l’accomplissement de nos charges, et à éviter toute raideur dans nos rapports avec nos compagnes. Un avis, un conseil donné avec raideur peut quelquefois faire plus de mal que de bien. Si une Enfant de Marie est raide, elle éloignera d’elle ses compagnes, tandis qu’elle peut se les attirer et leur faire plus de bien par sa douceur et son aménité. Le grand secret pour faire du bien c’est de se faire aimer.

[6]. Réunion du 14 mai 1865.

A cette réunion le P. d’Alzon nous a raconté une jolie comparaison trouvée dans un vieil auteur. Nos âmes sont entre les mains de Jésus-Christ comme l’argile entre les mains d’un potier. L’argile prend entre les mains du potier la forme que celui-ci veut lui donner, mais seulement si elle est bien préparée. Si elle est trop humide, elle n’a pas de fermeté, retombe sur elle-même et n’est bonne à rien; si elle est trop sèche, elle se brise. La différence qu’il y a entre nos âmes et l’argile, c’est que celle-ci se laisse faire et que celles-là résistent à la main du divin potier. Le R.P. d’Alzon nous a donné pour pratique de nous demander: Voulons-nous prendre la forme que veut nous donner Notre-Seigneur ? – Comment nous préparons-nous à recevoir cette forme ? – Sommes-nous de l’argile bien préparée, de l’argile trop molle ou de l’argile trop ferme ?

[7]. Toutes les enfants de Marie étant parties dans l’année 1865, l’association s’est trouvée composée à la rentrée de Mlle Jeanne Paul, qui est allée à Auteuil au commencement de janvier 1866.

Notes et post-scriptum
1. Le procès-verbal de cette réunion est précédé de la liste des dignitaires, Enfants de Marie et aspirantes de l'Association.