Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l’Assomption

dec 1854 Nîmes Tertiaires Dames

Saint François de Sales – Les abaissements du Fils de Dieu – Professions – L’esprit de sacrifice, d’humilité et de charité que doivent acquérir les soeurs du T.O., dont la vie doit être une protestation contre le monde – Profession et remise aux professes de la corde et du rosaire bénis.

Informations générales
  • Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
  • Registre 1854-1857
    1 à 5. Séances de décembre 1854
  • CE 18, p.3-10.
Informations détaillées
  • 1 ADMISSION AU TIERS-ORDRE
    1 ANEANTISSEMENT DE JESUS-CHRIST
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 CRITIQUES
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 DOUCEUR
    1 HABIT RELIGIEUX
    1 HUMILITE
    1 IMITATION DES SAINTS
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 NOEL
    1 NOMINATIONS
    1 PATIENCE
    1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
    1 REGLE DU TIERS-ORDRE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RITUEL
    1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 UNION DES COEURS
    1 VERTU DE PAUVRETE
    1 VIE DE SACRIFICE
    1 VOEUX DU TIERS-ORDRE
    2 ALLEMAND, MADAME
    2 ARGILLIER, LEONTINE
    2 BOLZE, MADAME SIMEON
    2 BOLZE, MARIE-GERTRUDE
    2 COIRARD, MIRRA
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 CONTE, MADEMOISELLE
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
    2 REGIS, EULALIE DE
    2 ROUSSELIER, LUCIE
    2 SAUVAGE, MADAME EUGENE-LOUIS
    2 WATEAU, MADAME
    3 GENEVE
    3 MARSEILLE
    3 NIMES
    3 PARIS
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Dames
  • Décembre 1854
  • dec 1854
  • Nîmes
La lettre

[1] Réunion du Tiers-Ordre. Le 15 décembre 1854.

Soeurs présentes à la réunion sous la présidence du Père d’Alzon supérieur: Mme de Narbonne, Prieure, Mlle de Régis, Mme Allemand, Mme Sauvage, Mme Bolze, Mlle Conte, Mlle Fabre, Mlle Coirard, Mme Durand, professes.

Mlle Rousselier, Mlle Juliette Combié, Mlle Louise Combié, Mlle Bolze, novices.

Après la lecture de quelques passages de la vie de St François de Sales, et quelques réflexions sur l’esprit de douceur, d’humilité, de patience et charité dont le saint évêque de Genève est un des plus parfaits modèles, le Père supérieur a nommé Mme Bolze trésorière du T.O. Il a fixé à 2 fr. l’offrande annuelle de chaque Soeur qui devra être remise à la trésorière à partir du mois de janvier 1855.

Mme Durand a été nommée secrétaire du T.O. et chargée d’enregistrer les décisions qui auront été prises dans chacune des réunions.

Mlle Juliette Combié, Mlle Louise Combié, Mlle Louise Bolze et Mlle Rousselier ont été invitées à se préparer à leur profession.

[2] Réunion du 22 décembre 1854.

Soeurs présentes à la réunion sous la présidence du Père d’Alzon supérieur: Mme de Narbonne, prieure, Mlle de Régis, Mme Allemand, Mme Sauvage, Mme Bolze, Mlle Fabre, Mlle Coirard, Mme Durand professes.

Mlle J. Combié, Mlle L. Combié, Mlle Rousselier, Mlle L. Bolze, novices.

Le Père d’Alzon adresse aux soeurs une petite exhortation pour les préparer à la fête de Noël, il les engage à réfléchir aux abaissements du fils de Dieu et à demander à l’enfant Jésus l’amour des humiliations et de la pauvreté.

Mlle Coirard est nommée maîtresse des novices.

[3] Le 24 décembre 1854.

Messe dans la chapelle de l’Assomption pour la profession des quatre novices qui ont été admises.

Mlle Rousselier (S. Marie-Thérèse du Saint Coeur de Jésus et de Marie)

Mlle Combié (S. Marie-Louise)

Juliette Combié (S. Juliette-Thérèse)

Mlle Bolze (S. Louise de la Conception).

[4] Réunion du 29 décembre 1854.

Soeurs présentes à la réunion sous la présidence du Père d’Alzon supérieur:

Mme de Narbonne, prieure, Mlle Coirard, Mlle Bolze, Mlle de Régis, Mme Allemand, Mme Sauvage, Mlle Fabre, Mlle Conte, Mlle J. Combié, Mlle Louise Combié, Mlle Rousselier, Mlle L. Bolze, Mme Durand, professes. – Mme Wateau de Marseille, novice.

Le P. Supérieur adresse aux soeurs du T.O. une instruction sur l’esprit de sacrifice, d’humilité et de charité qu’elles doivent acquérir et développer en elles afin de former de plus en plus un corps animé des mêmes désirs et arriver à une certaine unité d’action quoique par des moyens divers. Il insiste sur la disposition où les soeurs doivent être dorénavant de donner à Dieu tout ce qu’il leur demandera sans tenir compte des blâmes et des critiques auxquelles elles pourront être en butte à cause du genre de vie qu’elles ont adopté, se souvenant que personne n’a été plus critiqué que N.S.J.C. et qu’elles doivent tenir à grand honneur d’être traitées comme leur divin maître. Puisqu’elles ont promis à leur profession de faire de leur vie plus chrétienne et plus particulièrement consacrée à Dieu une protestation contre les maximes du monde, elles ne doivent pas trouver étonnant que le monde n’ait pour elles que des blâmes et des railleries. Le monde n’aurait pas offert au fils de Dieu une étable pour berceau ni une Croix pour trône, et puisque N.S. a voulu justement confondre ses idées en prenant la forme d’esclave et en se rendant obéissant jusqu’à la mort de la Croix, nous ne pouvons nous dire véritablement ses disciples qu’en suivant la voie qu’il nous a tracée. Les soeurs du T.O. devront donc aimer l’obéissance et accueillir avec bonheur toutes les occasions qu’elles pourront avoir de la pratiquer au milieu du monde.

Dans les réunions surtout elles devront s’astreindre à un règlement afin de leur donner un caractère religieux. Certains détails de forme qui n’ont pas d’importance en eux-mêmes peuvent devenir très utiles s’ils sont observés dans un esprit de foi.

Quelques décisions sur le règlement pour les réunions, ainsi que la nomination de la sous-prieure et de l’infirmière ont été remises à la prochaine réunion.

Le Père supérieur propose de recevoir à la profession Mme Wateau de Marseille qui suivait depuis plus d’un an la règle du T.O. quoiqu’elle n’habitât pas une ville où il fût établi. Son admission a été fixée au lendemain.

[5] Le 30 décembre 1854.

Messe dans la salle capitulaire pour la profession de Mme Wateau (Soeur Marie-Joséphine). Cette profession a été faite pour la première fois selon le cérémonial adopté à Paris pour les soeurs du Tiers-Ordre dans la communauté des religieuses de l’Assomption.

Les soeurs du T.O. de Nîmes ne pouvant revêtir l’habit religieux tant qu’elles n’auront pas pour se réunir un couvent de l’ordre, elles reçoivent seulement encore la Corde violette et le Rosaire. Le P. Supérieur a remis à toutes les soeurs déjà professes cette Corde et ce Rosaire bénis, il leur a mis aussi entre les mains le flambeau allumé en prononçant les paroles indiquées dans le cérémonial, et leur a donné ensuite quelques avis sur le sens symbolique de cette cérémonie. Puis il a proposé comme postulante au T.O. Mlle Léontine Argilier.

Notes et post-scriptum