Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l’Assomption

4 dec 1857 Nîmes Tertiaires Dames

Les abaissements de l’Incarnation sont à la mesure de la déchéance de l’homme – A l’exemple du Fils de Dieu, acceptons mépris et humiliations.

Informations générales
  • Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
  • Registre 1854-1857
    74. Séance du 4 décembre 1857
  • CE 18, p.145-148.
Informations détaillées
  • 1 ANEANTISSEMENT DE JESUS-CHRIST
    1 COLERE
    1 CONNAISSANCE DE SOI
    1 CONSEQUENCES DU PECHE
    1 DECADENCE
    1 FLATTERIE
    1 HUMILITE
    1 HUMILITE DE JESUS-CHRIST
    1 INCARNATION DE JESUS-CHRIST
    1 INGRATITUDE ENVERS DIEU
    1 MENSONGE
    1 NOMINATIONS
    1 OBEISSANCE DE JESUS-CHRIST
    1 PARESSE
    1 PECHE ORIGINEL
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RESISTANCE A LA GRACE
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 TIEDEUR
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 VIE ACTIVE
    2 BOLZE, MADAME SIMEON
    2 COIRARD, MIRRA
    2 CONTE, MADEMOISELLE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
    2 PAGEZY, ALEXANDRINE
    2 REGIS, EULALIE DE
    2 REVEILHE, MADAME
    2 ROUSSELIER, LUCIE
    2 ROUSSELIER, MADEMOISELLE H.
    2 SAUVAGE, MADAME EUGENE-LOUIS
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Dames
  • 4 décembre 1857
  • 4 dec 1857
  • Nîmes
La lettre

Réunion du 4 décembre 1857.

Soeurs présentes […] présidence du Père d’Alzon:

[Mmes ou Mlles] de Narbonne, de Régis, Coirard, Bolze, Conte, Réveilhe, Fabre, Rousselier, Sauvage, professes. Pagézy, L. Rousselier, Coulomb, novices.

Instruction du Père d’Alzon:

Les abaissements prodigieux de l’Incarnation nous révèlent la profondeur de la plaie que le péché avait faite à l’humanité; si nous voulons sonder cette grande misère de l’homme déchu en nous examinant nous-mêmes, trois mots nous la feront connaître: l’homme est vil dans sa nature, il est méprisable dans ses rapports avec ses semblables, il est ingrat envers Dieu.

Qu’y a-t-il de plus vil que le corps ? Un peu de boue, un peu de poussière, qui demain retournera à la poussière. Dans l’esprit la dégradation est plus sensible encore puisque c’est par lui que le mal a commencé, aussi à combien d’erreurs, à combien d’inconséquences se livre-t-il? Illusion sur nous-mêmes: nous ne nous voyons jamais tels que nous sommes, ce qui nous le prouve c’est que nous ne nous trouvons jamais si mauvais que lorsque nous voulons sincèrement nous donner à Dieu, dans ces moments de ferveur où la lumière divine nous éclaire.

– L’homme est méprisable dans ses rapports avec ses semblables, toute sa vie est un grand mensonge, s’il cherche à se faire illusion à lui-même, encore plus cherche-t-il à tromper les autres. Il représente ses défauts comme des qualités, la paresse devient de la prudence, la précipitation du zèle, son trop d’empressement de l’activité. Si nous cherchons à nous placer en face du jugement qui nous attend tous, un peu plus tôt, un peu plus tard, voilà ce que nous trouvons en nous.

– Enfin l’homme est ingrat envers Dieu: pour nous relever de la dégradation où nous étions tombés, le Sauveur Jésus est venu sur la terre semblable à nous, il s’est rendu obéissant jusqu’à la mort de la croix, tous les jours il se met à notre disposition, il se donne à nous avec toutes ses grâces. Que lui donnons-nous en retour? – Peut-être demande-t-il le sacrifice d’un défaut, d’un objet de toilette, d’une affection sur laquelle nous voulons trop nous appuyer, et nous le lui refusons, et nous restons dans cette tiédeur qui attire sur nous la terrible menace d’être enfin rejetés de sa bouche.

Allons aux pieds de la crêche, méditer sur les humiliations du fils de Dieu. Donnons-nous à lui cete fois sans restriction. Mettons à ses pieds notre vie tout entière. Acceptons les mépris, les humiliations, mais ne méritons plus le reproche d’être ingrats envers un Dieu qui nous a tant aimés.

Après la réunion les Soeurs nomment prieure Mlle de Régis, en remplacement de Mme de Narbonne qui a demandé à se retirer.

Notes et post-scriptum