- Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
- Registre 1854-1857
75. Séance du 19 décembre 1857 - CE 18, p.149-152.
- 1 ADMISSION AU TIERS-ORDRE
1 AMOUR-PROPRE
1 ANEANTISSEMENT DE JESUS-CHRIST
1 COLERE
1 EMPLOI DU TEMPS
1 EUCHARISTIE
1 HUMILITE DE JESUS-CHRIST
1 HUMILITE DE LA SAINTE VIERGE
1 HUMILITE FONDEMENT DE VIE SPIRITUELLE
1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
1 JESUS-CHRIST MODELE
1 JUIFS
1 MAUVAIS CHRETIENS
1 MAUVAIS PRETRE
1 NOMINATIONS
1 ORGUEIL
1 PRIEURE DE NIMES
1 SACRILEGE
1 SUSCEPTIBILITE
1 TIERS-ORDRE FEMININ
1 VOEUX DU TIERS-ORDRE
2 BEUF, BLANCHE
2 BOLZE, MADAME SIMEON
2 COIRARD, MIRRA
2 COMBIE, JULIETTE
2 CONTE, MADEMOISELLE
2 FABRE, JOSEPHINE
2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
2 JOSEPH, SAINT
2 PAGEZY, ALEXANDRINE
2 REGIS, EULALIE DE
2 ROUSSELIER, LUCIE
2 ROUSSELIER, MADEMOISELLE H.
2 SAUVAGE, MADAME EUGENE-LOUIS
2 THOMAS APOTRE, SAINT - Tertiaires de l'Assomption
- Tertiaires Dames
- 19 décembre 1857
- 19 dec 1857
- Nîmes
Réunion du 19 décembre 1857.
Soeurs présentes à la réunion: [Mlles ou Mmes] de Régis, Durand, Coirard, Conte, Sauvage, Fabre, Roussellier, Combié, professes. Coulomb, Pagézy et Lucie Roussellier, novices.
Instruction du P. d’Alzon.
La première vertu à pratiquer c’est l’humilité et c’est pourtant la vertu qui manque le plus souvent aux personnes de piété. On en parle beaucoup, on l’exalte, on l’admire, on a rarement le courage de passer de la théorie à la pratique. –
Ne nous abusons pas, nous ne sommes pas humbles [alors] que nous sommes si susceptibles à la moindre préférence, que nous nous irritons au plus petit manque d’égards. Une parole de blâme vient-elle nous atteindre que tout frémit en nous et nous disons tout bas quand nous n’osons pas le dire tout haut: on a osé dire cela de moi, et ce mot de moi a comme un écho dans notre coeur qui ne cesse de répéter: moi, moi, moi…
Voyez toutes les fautes que nous fait commettre l’amour propre, fautes de conduite, pertes de temps, incapacité. Oui l’amour propre nous rend incapables: la crainte de ne pas être estimés ce que nous valons, paralyse toutes nos réponses et nous rend impuissants à faire quoi que ce soit.
Mais il y a des gens qui se croient sincèrement humbles et il en est peut-être parmi vous qui ne se reconnaissant pas dans les différents actes d’amour propre que je viens d’énoncer, disent comme le pharisien: mais je ne suis pas comme tout le monde. Elles pensent garder au dehors tous les signes extérieurs de l’humilité mais leur orgueil pour en être plus caché n’en est que plus violent; il se cache sous diverses formes et il sape peu à peu tout ce qu’il y a de bon dans ce coeur. Le Pharisien suivait toutes les prescriptions de la loi, mais il était orgueilleux et voyez le jugement de N.S.
Nous devons être humbles puisque nous voulons être les épouses de celui qui a dit: Apprenez de moi que suis doux et humble… Il a voulu souffrir toute sa vie l’humiliation, non comme Dieu mais comme homme. Il a pris dans la vie commune tout ce qu’il y avait de plus abject et il est mort aux yeux de tous comme le dernier des hommes. Soyons humbles comme notre divin modèle. Soyons humbles comme la Ste Vierge qui a été toute sa vie un modèle d’obéissance si parfaite! Elle, la mère de Dieu, a obéi à St Joseph et a subi sans rien dire ses soupçons.
Ne serons-nous pas humbles quand nous voyons N.S. endurer tant de mépris dans le tabernacle, tant d’insultes de la part de mauvais catholiques, tant de sacrilèges même de la part de ses prêtres. Si nous avions un peu d’amour pour notre divin maître ne consentirions-nous pas à n’être comptés pour rien et n’irions-nous pas même au devant des humiliations?
Après la réunion Mme Durand a été nommée maîtresse des novices, Mme Bolze trésorière, Mlle Combié secrétaire et Mlle Conte infirmière.
La profession des trois novices a été fixée au 21 décembre, jour de St Thomas. Mlle Beuf a été admise au noviciat.