Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l’Assomption

• Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
• Procès-verbaux isolés 1858-1859
  Séance du 19 mars 1858
• CE 22 (feuille volante jointe au registre CE 18).

• 1 CALOMNIE
  1 ENFANCE DE JESUS-CHRIST
  1 HUMILITE
  1 INCARNATION DE JESUS-CHRIST
  1 INJURES
  1 ORAISON
  1 PRIEURE DE NIMES
  1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
  1 TIERS-ORDRE FEMININ
  1 TRAVAIL MANUEL
  1 UNION A JESUS-CHRIST
  1 VERTU D'OBEISSANCE
  1 VIE DE PRIERE
  1 VIE DE SILENCE
  2 BEUF, BLANCHE
  2 BOLZE, MADAME SIMEON
  2 COIRARD, MIRRA
  2 CONTE, MADEMOISELLE
  2 COULOMB, LOUISE
  2 FABRE, JOSEPHINE
  2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
  2 JEROME, SAINT
  2 JOSEPH, SAINT
  2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
  2 PAGEZY, ALEXANDRINE
  2 ROUSSELIER, LUCIE
  2 ROUSSELIER, MADEMOISELLE H.
  2 SAUVAGE, MADAME EUGENE-LOUIS
  3 BETHLEEM
  3 EGYPTE
• Tertiaires de l'Assomption
• Tertiaires Dames
• 19 mars 1858
• 19 mar 1858
• Nîmes

Réunion du 19 mars 1858

S. présentes à la réunion sous la présidence du P. d’Alzon: Mme Bolze, Mlle Conte, Mme Durand, Mlle Coirard, Mme Sauvage, Mlle Fabre, Mlle Rousselier, Mme de Narbonne, Mlle L. Rousselier, Mlle Pagézy, Mlle Coulomb, professes. Mlle Beuf(1), novice.

Instruction sur les vertus de St Joseph dont on célèbre aujourd’hui la fête(2).

St Joseph est souvent donné comme modèle de la vie d’oraison et il doit en être ainsi puisque ce grand saint a eu le privilège de vivre pendant un grand nombre d’années en société intime avec le Sauveur qui l’avait choisi pour son père nourricier. Mais laissant ce côté de sa perfection, considérons aujourd’hui comment il a pratiqué trois vertus qui peuvent être la préparation aussi bien que le fruit de l’oraison. St Joseph a été admirable dans toute sa vie par son silence, par son obéissance, par son travail.-

Ce n’est pas au milieu du bruit des paroles que se trouve le recueillement, et les âmes avides de répandre au dehors leurs impressions, ne savent pas écouter au dedans la voix de Dieu. St Joseph donna surtout dans une circonstance l’exemple d’un héroïque silence. Ne connaissant pas encore le mystère de l’incarnation, il croit devoir se séparer de Marie, mais il veut le faire sans bruit. Un ange vient alors consoler sa silencieuse douleur et lui annoncer les desseins du Très-Haut sur sa jeune épouse. – Apprenons à nous taire, apprenons à supporter en silence les injures, les calomnies, les inquiétudes les plus cuisantes.

L’obéissance de St Joseph n’est pas moins remarquable. La promptitude et la simplicité avec lesquelles il exécute les ordres de Dieu font oublier l’effort et sa conduite paraît toute naturelle. – Et cependant celui à qui le roi du ciel voulait bien obéir, ne devait-il pas se croire quelque droit au commandement? Non, le père adoptif du Verbe fait chair obéit toujours, et il obéit sans observation ni murmure aux créatures qui sont chargées de lui donner des ordres. Il obéit à l’empire romain en se rendant à Bethléem; il obéit à l’ange qui lui ordonne de fuir en Egypte, il revient à la voix du même ange et choisit d’après son avis la ville qu’il doit habiter.

Enfin St Joseph travaille pendant tout le cours de sa vie comme un humble ouvrier, il gagne à la sueur de son front la vie matérielle de l’enfant Dieu dont la garde lui a été confiée, et par un de ces mystères qui confondent la sagesse et l’orgueil humains, il est chargé d’enseigner à N.S. lui-même le métier d’artisan. On montrait encore du temps de St Jérôme des socs de charrue fabriqués par le Sauveur. Refuserons-nous de travailler avec humilité, avec amour, après de tels exemples, et ne pouvons-nous travailler aussi pour N.S. dans la personne des pauvres ou simplement en unissant notre labeur au sien.