Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l’Assomption

6 oct 1859 Nîmes Tertiaires Dames

L’agonie de Notre-Seigneur.

Informations générales
  • Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
  • Procès-verbaux isolés 1858-1859
    Séance du 6 octobre 1859
  • CE 23 (deux feuilles volantes jointes au registre CE 18).
Informations détaillées
  • 1 AGONIE DE JESUS-CHRIST
    1 EPREUVES SPIRITUELLES
    1 HUMANITE DE JESUS-CHRIST
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 LACHETE
    1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
    1 ORDRE SURNATUREL
    1 PAIX DE L'AME
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 PURIFICATIONS SPIRITUELLES
    1 RENONCEMENT
    1 RESISTANCE A LA GRACE
    1 SACRIFICE DE JESUS CHRIST
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
    1 SOUMISSION DE L'ESPRIT
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    2 BARAGNON, MADAME
    2 BOLZE, MADAME SIMEON
    2 BOLZE, MARIE DE L'ANNONCIATION
    2 BOYER, MADAME EDOUARD
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DOUMET, MADAME EMILE
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 GIRY, MADAME LOUIS DE
    2 LAHONDES, MADAME
    2 REGIS, EULALIE DE
    2 SAUVAGE, MADAME EUGENE-LOUIS
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Dames
  • 6 octobre 1859
  • 6 oct 1859
  • Nîmes
La lettre

Réunion du 6 octobre 1859.

Soeurs présentes […] présidence du P. d’Alzon.

[Mmes ou Mlles] de Régis, Bolze, Durand, Boyer, Fabre, Sauvage, Coulomb, Bolze, Baragnon, professes. – Mme Lahondès, Mme Doumet novices. – Mme de Giry postulante.

Instruction sur le 1er mystère douloureux du rosaire: l’agonie de N.S.

Avant de s’arrêter à chacun des mystères douloureux que la Passion de N.S. peut offrir à nos méditations, il est utile de fixer d’abord notre attention sur l’ensemble des souffrances du Sauveur afin d’en pénétrer le sens et d’en tirer ensuite plus facilement des applications pratiques.

Cette méditation qui doit servir comme d’introduction à celles qui suivront se trouve faite si nous voulons nous recueillir devant le premier mystère douloureux: l’agonie de N.S. au jardin des olives. Là en effet notre divin Maître fit avant nous cette méditation terrible, et toutes les douleurs qu’il devait subir, toutes les insultes dont il devait être l’objet, toutes les tortures intérieures qui devaient broyer son coeur dans le même temps que les bourreaux étaient chargés de déchirer son corps – toutes les angoisses du délaissement suprême dans lequel il expira – tout lui apparut dans cette heure qui précéda la réalisation de son sacrifice et pendant laquelle il dut comme homme lutter avec son propre coeur pour se décider à l’accepter et à l’accomplir. –

Que devons-nous conclure pour notre compte à la vue de ce combat mystérieux où la divinité du Sauveur semble s’effacer sous son humanité défaillante? lui qui a voulu être en tout notre modèle, que nous apprend-il en nous laissant voir dans sa nature si parfaite une répugnance si affreuse pour la volonté de son Père? – Ne veut-il pas nous enseigner ainsi que nul ne peut entrer véritablement dans la voie qu’il nous a tracée sans passer par une douloureuse agonie?

Les âmes qui sont appelées à ce qu’on appelle la vie spirituelle doivent s’attendre à souffrir beaucoup. – Les souffrances seront pour elles le moyen en même temps que la conséquence de leur avancement, car elles ne peuvent prétendre à l’union avec N.S. qui doit être le terme de leurs efforts, qu’en se purifiant de leurs défauts et en se rapprochant de leur modèle. –

Les personnes qui font profession de piété acceptent bien comme théorie cette nécessité de la souffrance. Mais lorsqu’il faut en venir à la pratique, lorsque le moment arrive où elles se trouvent aux prises soit avec les épreuves extérieures, soit avec les troubles de l’esprit ou les peines du coeur, combien y en a-t-il qui savent supporter cette lutte, et même combien y en a-t-il qui comprennent combien elle est nécessaire ou méritée. –

Notre nature a besoin d’être transformée par la grâce et elle ne peut jamais sans répugnance et sans combat renoncer à ses idées, à ses affections, à ses espérances, il faut cependant qu’elle arrive à les briser aux pieds de la Croix, si elle veut entrer dans cet ordre plus élevé d’idées, d’affection, d’espérances dans lequel l’amour divin l’introduit et la guide.

L’âme chrétienne qui veut véritablement mériter ce nom, doit considérer les souffrances, les mépris qui lui viennent des créatures et même les délaissements intérieurs qui lui viennent de Dieu comme des dons de la miséricorde divine qui veut bien lui offrir le moyen de se purifier dès ici-bas de ses souillures et de ses infidélités. Le degré de soumission et d’amour avec lequel elle les acceptera sera la mesure des lumières nouvelles qui lui seront accordées pour avancer dans la voie de Dieu. – Elle peut les refuser si elle n’a pas le courage de monter vers lui à ce prix, elle peut fermer les yeux et chercher à s’arrêter dans une voie plus commune sans compromettre absolument son salut. – Mais lui sera-t-il facile de trouver la paix si elle a entendu une fois l’appel divin et quelle refuse d’y répondre?

Notes et post-scriptum