- Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
- Registre 1866-1867
5 et 6. Réunions du 13 et du 27 avril 1866 - CD 24, p.11-13.
- 1 ADMISSION AU TIERS-ORDRE
1 CHARITE ENVERS DIEU
1 DESIR DE LA PERFECTION
1 DETACHEMENT
1 EFFORT
1 EXTENSION DU REGNE DE JESUS-CHRIST
1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
1 MORT DE L'AME
1 NOMINATIONS
1 ORDRE SURNATUREL
1 PAIX DE L'AME
1 PORTEMENT DE LA CROIX PAR LE CHRETIEN
1 PRIEURE DE NIMES
1 RENONCEMENT
1 SAINTE COMMUNION
1 TIERS-ORDRE FEMININ
1 VIE DE SACRIFICE
1 VIE RELIGIEUSE
1 VIE SPIRITUELLE
1 VOEUX DU TIERS-ORDRE
2 ABRAHAM
2 ALLEMAND, MADAME
2 BOLZE, MADAME SIMEON
2 BOYER, MADAME EDOUARD
2 COMBIE, JULIETTE
2 CONTE, MADEMOISELLE
2 COULOMB, LOUISE
2 DOUMET, MADAME EMILE
2 FABRE, JOSEPHINE
2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
2 GORSSE, MADAME DE
2 GOUBIER, MADAME
2 IGNACE DE LOYOLA, SAINT
2 ISAAC
2 LAHONDES, MADAME
2 REGIS, EULALIE DE
2 SAUVAGE, MADAME EUGENE-LOUIS
2 VALAT, MARIE - Tertiaires de l'Assomption
- Tertiaires Dames
- 13 et 27 avril 1866
- apr 1866
- Nîmes
[5] Le 13 avril 1866.
La réunion a été présidée par le Révérend père d’Alzon qui a parlé aux Soeurs sur la Paix, cette paix qu’elles devaient d’abord établir en elles, ensuite apporter au monde pour permettre à Jésus-Christ d’établir son règne soit en elles, soit autour d’elles.
[6] Le 27 avril 1866.
Soeurs présentes. Mmes Durand, Doumet, Lahondès, Sauvage, Allemand, de Gorsse, Mlles Combié, Coulomb, Conte, Fabre, Valat, de Régis. Mmes Bolze-Nourry et Goubier.
Instruction.
A l’occasion du prochain renouvellement de la profession, le Révérend Père d’Alzon a expliqué ce que devait être pour nous cet engagement de: vivre comme des religieuses dans le monde. – Il nous a dit: que la vie religieuse consistait moins dans l’éloignement du monde que dans l’aspiration de l’âme vers la perfection!
Nous pouvons donc vivre comme des religieuses dans le monde, en tendant à la perfection et en désirant être à Dieu d’une manière plus particulière.
Ce qui constitue la vie religieuse, c’est:
1° L’effort. Pour nous, comme pour les personnes qui vivent dans le cloître, l’effort n’a d’autre mesure que l’amour; si nous aimons nous ferons effort; plus nous lutterons, plus nous aimerons. Reste à savoir dans quelle mesure nous voulons lutter; cette mesure sera celle de notre amour. Si nous aimons peu, nous lutterons peu; si nous aimons beaucoup, nous lutterons beaucoup.
2° Le sacrifice. Le second élément de la vie religieuse, c’est la croix, le renoncement, le sacrifice… Vous conviendrez toutes, mes filles, que pour trouver la croix, il n’est pas nécessaire de quitter le monde et sa famille. Là peut-être l’y trouverez-vous plus lourde et plus multiple qu’au couvent. Quelle est celle d’entre vous qui n’a pas sa croix ou ses croix à porter… Dans le monde donc comme dans le cloître, vous pouvez être vouées au sacrifice… Si quelquefois vos croix vous paraissent lourdes, a ajouté le Révérend Père, pensez qu’un jour vous regretterez qu’elles ne l’aient pas été davantage. – Toutes également, n’avez-vous pas quelques sacrifices à faire ??…. Dieu n’exige-t-il pas que vous lui immoliez quelque Isaac ? Si Dieu se contenta du bon vouloir d’Abraham, il n’en sera pas de même pour vous, ma chère fille. C’est la mort d’Isaac qu’il réclame, aurez-vous le courage de le lui immoler ?… Peut-être y en a-t-il plusieurs à sacrifier qui sont là autour de vous comme des rejetons d’Isaac, et ne s’agit-il plus d’un seul sacrifice mais d’une hécatombe d’Isaac.
En prenant l’engagement de vivre comme des religieuses dans le monde, nous nous engageons, comme le dit St Ignace, à vivre comme étant mortes, à ne plus nous considérer que comme des cadavres… Lundi donc en allant [renouveler] notre profession, nous irons à la Sainte Table prendre comme un engagement avec la mort… et en revenant de communier nous nous dirons: voilà le cadavre de Mme une telle qui passe. Ah désormais nous devrions vivre comme étant mortes à tout, et ne pas avoir plus d’exigences qu’un cadavre!!
3° La vie religieuse est une vie cachée en Dieu. Si nous sommes véritablement mortes au monde, à nous-mêmes, nous vivrons en Dieu, car nous ne mourrons à la vie naturelle que pour vivre d’une vie surnaturelle. La vie est la conséquence de la mort. Plus notre mort sera complète, plus nous vivrons en Dieu, nous aimerons les choses d’en haut et nous oublierons celles de la terre; nos pensées, nos sentiments, nos affections prendrons un cachet tout divin et notre vie ira en se perdant en Dieu.
Vous voyez, mes filles, a ajouté le R. Père que ces renouvellements annuels ont l’immense avantage de rendre plus forte et plus étroite l’obligation où vous êtes de tendre par une vie d’efforts et de sacrifices à une vie toute cachée en Dieu pour être autant que possible des religieuses dans le monde.
Il a été décidé que tous les procès verbaux seraient enregistrés exactement. Mme Boyer a été nommée Sous-Prieure. Mme Lahondès conseillère – à l’unanimité Mme Goubier a été admise au noviciat.