Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l’Assomption

18 nov 1870 Nîmes Tertiaires Dames

Faut-il adoucir les pratiques du Tiers-Ordre?

Informations générales
  • Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
  • Années 1870-1871
    3. Réunion du 18 novembre 1870
  • CE 28 (autre compte rendu de la même réunion: CE 27, p.7-9).
Informations détaillées
  • 1 ABANDON A LA MISERICORDE DE DIEU
    1 AMOUR DES AISES
    1 APOTRES
    1 AUSTERITE
    1 BAVARDAGES
    1 CATECHISME
    1 DECADENCE
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 FEMMES
    1 LIVRES
    1 LOI DIVINE
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 MAUX PRESENTS
    1 OEUVRES CARITATIVES
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 REGLE DU TIERS-ORDRE
    1 SALUT DES AMES
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 VETEMENT
    1 VIE DE PRIERE
    1 VIE DE SACRIFICE
    2 BOLZE, MADAME SIMEON
    2 CHABERT, LOUISE
    2 CHAUDORDY, ANGELINA
    2 CHAUDORDY, VALENTINE
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 CRAY, MADAME DE
    2 DOUMET, MADAME EMILE
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 GOUBIER, MADAME
    2 LA BAUME, MADAME DE
    2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
    2 NOURRY, MADEMOISELLE
    2 ROGIER, MARIE
    2 SAINT-ALBAN-MAURIN, MADAME
    2 VALAT, MARIE
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Dames
  • 18 novembre 1870
  • 18 nov 1870
  • Nîmes
La lettre

Réunion du 18 nov[embre] 1870.

Soeurs présentes à la réunion sous la présidence du P. d’Alzon: Mme Bolze, Mme de Narbonne, Mme Doumet, Mlle Combié, Mlle Fabre, Mme Durand, Mme Goubier. – Postulantes: Mlle An. Chaudordy, Mlle V. Chaudordy, Mlle Rogier, Mlle Nourrit, Mlle Chabert, Mme de Labaume, Mme Maurin, Mme de Cray(1).

Le Père Supérieur répond à quelques demandes qui lui ont été adressées au sujet de la règle du T.O. En reprenant le cours des réunions, il avait demandé aux anciens membres du T.O. de chercher à l’augmenter en proposant à quelques personnes de faire partie d’une association dont l’utilité est de plus en plus évidente. – Ces propositions ayant été faites, on s’est aperçu qu’il y avait dans la règle quelques points de détail, pour les pratiques, qui pouvaient effrayer ou arrêter des personnes bien disposées du reste à en accepter l’esprit. – Pour répondre à ces questions, sans les résoudre encore dans le détail, le Père Supérieur fait remarquer que l’on pourra accorder quelques modifications si on en voit réellement l’utilité, pourvu que ces modifications ne soient pas des concessions à l’esprit de relâchement et de mollesse qui est le grand mal de nos jours et celui que le Tiers-Ordre est justement appelé à combattre.

Il fait ressortir la nécessité de remonter ce courant d’affadissement dans la foi, et de matérialisme pratique qui envahit même les personnes de piété, si elles ne font de constants efforts pour y résister. – Il sera bien entendu que si en augmentant le nombre des S. du T.O. on cherche à rendre la pratique de la règle plus abordable pour les positions diverses, on ne prétend en aucune manière l’affaiblir et la rendre moins sévère, ce seront des pratiques qui en remplaceront d’autres, et non une diminution de ferveur.

L’obligation de protester contre le monde en ce qu’il professe de contraire à la loi de Dieu, et l’engagement de se consacrer de toutes ses forces à faire connaître et à faire aimer cette loi divine doivent être les idées fondamentales du T.O. et des femmes chrétiennes sauront bien trouver le moyen de travailler dans ce but selon leur position en s’imposant des sacrifices et en répandant peu à peu autour d’elles l’esprit de l’Evangile dans une foule de détails. Qu’elles apprennent à retrancher quelque chose de leur toilette, à résister surtout aux modes ridicules ou inconvenantes. Elles trouveront alors le moyen de participer d’une manière plus large aux oeuvres de charité.

Qu’elles cherchent aussi à régler leur temps, à éviter les conversations inutiles, afin de trouver plus de temps pour la prière et pour de bonnes lectures. La nécessité de nourrir leur intelligence par de bons livres et de renoncer à tout livre frivole ou dangereux est un de leurs devoirs rigoureux; il faut qu’elles puissent rendre raison de leur foi, et parler, sans affectation, mais avec clarté, de Dieu, de l’Eglise, et faire au besoin le catéchisme.

La société est très malade; elle l’était davantage encore lorsque les Apôtres sont venus prêcher la Croix au milieu du monde païen. L’Eglise a commencé par un groupe de pauvres pêcheurs et de quelques pauvres femmes. – Ce n’est donc pas une prétention exagérée de croire qu’aujourd’hui au milieu des tempêtes et des ruines des temps modernes une association de quelques pauvres femmes pourra encore avoir son action, si elles veulent se mettre entre les mains de Dieu comme des instruments de sa miséricorde pour le salut des âmes et pour sa gloire.

Après la réunion Mme St Alban Maurin a été proposée comme postulante(2).

Notes et post-scriptum
1. Soeurs présentes d'après le cahier des procès-verbaux:
"Mmes Durand, Goubier, Doumet, de Narbonne, Mlles Fabre, Combié, Valat. Mlles Chaudordy, Mlle Rogier et Mme de Labaume, postulantes" (CE 27, p.7). Les deux listes sont loin d'être identiques...
2. Cette dernière phrase est propre au cahier (CE 27, p.9).