Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l’Assomption

2 dec 1870 Nîmes Tertiaires Dames

Les ennemis à combattre: les impies, les indifférents, nous-mêmes.

Informations générales
  • Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
  • Années 1870-1871
    5. Réunion du 2 décembre 1870
  • CE 30 (autre compte rendu de la même réunion: CE 27, p.13-15).
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 ATHEISME
    1 CATHOLIQUES SANS FOI
    1 EDUCATION EN FAMILLE
    1 ENERGIE
    1 FEMMES
    1 FOI
    1 LACHETE
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 LUTTE CONTRE SATAN
    1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
    1 MAUVAISES LECTURES
    1 PARESSE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 REFORME DE L'INTELLIGENCE
    1 SALUT DES AMES
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 TOLERANCE
    2 BOISSON, MADAME ADOLPHE DE
    2 BOLZE, MADAME SIMEON
    2 CHABERT, LOUISE
    2 CHAUDORDY, ANGELINA
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 DOUMET, MADAME EMILE
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 GORSSE, MADAME DE
    2 GOUBIER, MADAME
    2 LA BAUME, MADAME DE
    2 MAURIN, MADAME
    2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
    2 NOURRY, MADEMOISELLE
    2 ROUSSELIER, MADEMOISELLE H.
    2 VALAT, MARIE
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Dames
  • 2 décembre 1870
  • 2 dec 1870
  • Nîmes
La lettre

Réunion du 2 décembre 1870.

Soeurs présentes. Mmes Durand, Bolze, Doumet, de Gorsse, de Narbonne, Goubier, Mlles Fabre, Rousselier, Combié, Valat. Mmes Maurin et de Labaume, Mlles Chaudordy, Nourry et Chabert, postulantes(1).

Un caractère spécial que doit avoir le T.O. de l’Assomption, c’est la lutte. On ne doit jamais oublier qu’il est établi pour combattre le monde et les idées du monde. – Cette lutte doit s’exercer contre trois ennemis d’un genre différent.

Contre les ennemis du dehors, c’est-à-dire l’incrédulité, l’impiété manifeste, cela est évident. Une femme chrétienne doit toujours protester au moins par son silence, si elle ne peut mieux faire, contre les fausses doctrines ou les opinions anti-chrétiennes qu’on oserait énoncer devant elle. Elle doit de plus chercher tous les moyens pour protéger sa famille de la contagion des mauvais livres et des mauvais exemples. Elle doit aussi en toute occasion, sans aucune pédanterie dévote, savoir se poser résolument et ne pas transiger avec l’erreur.

Le deuxième genre d’ennemis contre lequel une lutte persévérante est nécessaire c’est le grand nombre de soi-disant chrétiens, lâches et tièdes, honnêtes gens selon le monde, et qui ont adopté ces idées fausses de tempéraments et de conciliations impossibles. Il faut choisir entre la lumière et les ténèbres, entre J.C. et Bélial.

Nous avons trop vu dans les derniers événements le résultat de ces opinions affadies et de ces caractères sans vigueur pour ne pas sentir le besoin d’une réaction énergique. – Si les hommes ne savent plus combattre, que les femmes puisent dans leur foi le courage de les pousser au combat.

Notre troisième grand ennemi, c’est nous-mêmes. En effet au milieu de toutes les influences mauvaises dont l’air est imprégné, la pente naturelle de notre nature corrompue serait, si l’on n’y prend bien garde, de se laisser aller au courant. Il faut faire effort pour le remonter constamment. La lutte est donc aussi nécessaire au-dedans. Il faut combattre sa paresse, son imagination, ses idées personnelles, afin de devenir un instrument docile entre les mains de Dieu et mériter de travailler un peu à sa gloire et au salut des âmes.

Après la réunion on a proposé comme postulante Mme de Boisson. Le T.R. Père d’Alzon a parlé sur la nécessité de reformer en ce moment l’oeuvre des mères chrétiennes(2).

Notes et post-scriptum
1. Liste absente de CE 30, empruntée au cahier CE 27 (p.13).
2. Paragraphe provenant du cahier des procès-verbaux (CE 27, p.15).