- Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
- Années 1870-1871
11. Réunion du 3 mars 1871 - CE 35.
- 1 APATHIE SPIRITUELLE
1 CAREME
1 CHATIMENT DU PECHE
1 EFFORT
1 FIDELITE A LA GRACE
1 HABITUDES DE PECHE
1 MIRACLES DE JESUS-CHRIST
1 PRIEURE DE NIMES
1 RECHUTE
1 RESISTANCE A LA GRACE
1 SANTE
1 TIERS-ORDRE FEMININ
2 BARAGNON, MADAME
2 BEUF, BLANCHE
2 BOLZE, MADAME EUGENE
2 BOLZE, MADAME SIMEON
2 CHABERT, LOUISE
2 CHAUDORDY, ANGELINA
2 FABRE, JOSEPHINE
2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
2 GORSSE, MADAME DE
2 LA BAUME, MADAME DE
2 MAURIN, MADAME
2 MICHEL, MARIE-ROSE
2 NARBONNE, GABRIELLE DE
2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
2 VALAT, MARIE - Tertiaires de l'Assomption
- Tertiaires Dames
- 3 mars 1871
- 3 mar 1871
- Nîmes
Réunion du Tiers-Ordre – 3 mars 1871.
Soeurs présentes à la réunion sous la présidence du Révérend Père d’Alzon: Mmes Durand, de Narbonne, Siméon Bolze, Baragnon, de Gorsse, Eugène Bolze; Mesdemoiselles Marie Valat, Joséphine Fabre, Blanche Beuf. Novices: Angélina Chaudordy. Postulantes: Mesdames Maurin, de Labaume(1), Mlles Louise Chabert, Gabrielle de Narbonne,Marie Michel, secrétaire d’occasion.
Instruction sur l’évangile du jour: le paralytique guéri par Notre-Seigneur.
En examinant les circonstances de cette guérison miraculeuse, nous pouvons faire des réflexions fort utiles et arriver à des conclusions très pratiques. Le pauvre malade qui sert ici d’exemple était depuis trente-huit ans dans cet état d’infirmité qui lui rendait la guérison très difficile puisqu’il ne pouvait arriver par lui-même à se plonger dans la piscine au moment où l’eau se trouvait agitée par l’Ange du Seigneur; il se voyait toujours déçu dans cette espérance et remettait à un autre temps pour recommencer ses efforts. Il avait besoin d’un aide pour le seconder et cet aide ne se trouvait jamais auprès de lui au moment voulu pour qu’il pût profiter de la grâce offerte par le passage de l’Ange. Enfin Notre Seigneur a pitié de lui, et s’approchant du grabat où il gisait depuis tant d’années, lui demande s’il veut être guéri et sur sa réponse affirmative lui accorde aussitôt le mouvement et la vie complète. Puis à quelques jours de là, rencontrant cet homme guéri dans le temple, il lui recommande de ne plus pécher s’il veut conserver la santé et ne pas retomber dans son ancien état. Cette dernière recommandation pourrait faire supposer que si cet homme avait été frappé d’une longue et cruelle maladie, il l’avait méritée par quelques fautes. Ce paralytique est l’image fidèle de certaines âmes qui retardent toujours le moment de leur guérison, soit pour un motif, soit pour un autre, car on s’accoutume à cet état de torpeur qui finit par devenir supportable. L’éternité et ses peines se présentent bien quelquefois à l’esprit; on voudrait bien se guérir, mais on arrive trop tard ou bien c’est un obstacle insurmontable que l’on rencontre et on reste ainsi malade pendant plusieurs années. Et cependant Notre-Seigneur vient à vous et vous dit: voulez-vous être guéri? Vous répondez bien oui, mais non, vous aimez mieux rester malade que de vous imposer de nouveaux devoirs. Ah! si étant guéries, vous pouviez continuer à vivre comme pendant votre maladie vous seriez toutes disposées à accepter cette guérison, mais mieux on se porte et plus on a de devoirs à remplir, voilà pourquoi dans votre coeur vous dites toujours non.
Notre-Seigneur ne vient pas si souvent dans votre coeur sans vous inviter chaque fois à vous laisser guérir et, en supposant même que vous lui répondiez oui, le courage vous manque et à la moindre peine vous retombez dans votre maladie: gardez-vous après votre guérison de retomber dans le péché de peur que votre état ne devienne pire que le premier.
Mesdames, je vous engage à méditer ces quelques paroles et à examiner: 1° Si vous avez besoin d’être guéries; 2° Depuis combien de temps vous êtes malades; 3° Ce que vous avez à faire pour arriver à votre guérison. Employez ce carême à sortir de l’état maladif dans lequel vous vous trouvez; acceptez avec empressement l’offre de Notre-Seigneur; profitez de sa grâce afin que, guéries de tout mal ici-bas, vous viviez éternellement heureuses avec lui dans le ciel.