Aux religieuses de l’Assomption

aug 1872 Auteuil RA

Former en soi, avec Notre-Seigneur, sa ressemblance avec Dieu, par la foi, l’espérance et la charité; par les vertus cardinales: justice, prudence divine, force, tempérance et tact surnaturel; et en laissant agir en soi les dons du Saint-Esprit.

Informations générales
  • Aux religieuses de l'Assomption
  • Retraite prêchée à Auteuil, août 1872
    Huitième instruction - Sur le caractère chrétien
  • Cahiers d'Alzon, VIII, p.96-108
  • CZ 104.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU DANS L'AME
    1 ACTION DU CHRIST DANS L'AME
    1 AMOUR DE DIEU POUR SA CREATURE
    1 AMOUR DES AISES
    1 CARACTERE
    1 CHARITE DE MARIE
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 CHARITE THEOLOGALE
    1 DONS DU SAINT-ESPRIT
    1 DOUCEUR
    1 ENFER ADVERSAIRE
    1 ESPERANCE
    1 ETUDE DES PERFECTIONS DE JESUS-CHRIST
    1 FOI
    1 HOMME CREE A L'IMAGE DE DIEU
    1 HONNETETE
    1 HUMILITE DE JESUS-CHRIST
    1 INCARNATION DE JESUS-CHRIST
    1 JESUS-CHRIST AUTEUR DE LA FOI
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 JUSTICE
    1 JUSTICE DE DIEU
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 LUTTE CONTRE LE PECHE
    1 MORTIFICATION
    1 PECHE
    1 PRUDENCE
    1 PRUDENCE DE LA CHAIR
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 RETRAITE DES RELIGIEUX
    1 SIMPLICITE
    1 TEMPERANCE
    1 THOMAS D'AQUIN
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VERTU DE FORCE
    1 VOIE UNITIVE
    2 DOMINIQUE, SAINT
    2 GREGOIRE VII, SAINT
    2 JEAN-BAPTISTE, SAINT
    2 JOB, BIBLE
    2 MOISE
    2 PAUL, SAINT
    3 JERUSALEM
  • Religieuses de l'Assomption
  • RA
  • Du 18 au 25 août 1872 (1)
  • aug 1872
  • Auteuil
La lettre

« Faisons l’homme à notre image et selon notre ressemblance(2). »

Le point par lequel l’homme ressemble le plus à son Créateur, c’est par l’âme qu’il a déformée, il est vrai par le péché, mais qu’il réforme chaque jour, pas à pas, en suivant la direction que Dieu lui donne; par cette âme que Dieu a formée de son souffle et qu’il a rachetée dans le sang de son Fils.

Le caractère chrétien peut être étudié sous plusieurs points de vue; on peut le considérer au point de vue de ses défauts ou bien dans le modèle qui est donné à l’homme dans la personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

– Le caractère chrétien

Mais nous laisserons aujourd’hui ces divers aspects pour étudier le caractère chrétien en lui-même et voir comment une religieuse peut arriver avec la grâce de Dieu et par des efforts persévérants à perfectionner en elle ce caractère chrétien. Et d’abord, qu’est-ce que le caractère? Le caractère est l’impression formée en nous par le diable ou par l’homme à l’aide de certaines vertus naturelles lesquelles sont presque toujours gâtées par le péché; ou bien, l’impression formée par Dieu sur l’âme.

C’est cette impression de Dieu que nous allons étudier.

– Notes du caractère chrétien

1° La foi

Le caractère chrétien formé par Notre-Seigneur Jésus-Christ lui-même lorsqu’il était sur la terre se compose de la foi, de l’espérance, de la charité, de la prudence, de la justice, de la force, de la tempérance et des sept dons du Saint-Esprit. Etudions maintenant ce que vous avez à faire pour acquérir ce caractère chrétien.

Je n’insisterai pas sur la foi Cependant, je vous ferai remarquer la supériorité d’une âme religieuse sur les âmes qui sont dans le monde par la consommation de la vérité que lui donne celui qui est l’auteur et le consommateur de cette foi. Voyez comment Notre-Seigneur vient lui-même avec sa vérité refaire vos intelligences et dites-moi s’il est une intelligence supérieure à celle qui s’applique à vivre uniquement des principes de la foi. Il y a entre la raison humaine et la raison divine une distance infinie; mais une raison finie s’appliquant à recevoir une intelligence infinie peut acquérir un développement dont nul ne peut mesurer la portée. C’est ce que fait Notre-Seigneur. Il met dans l’oeil malade de l’homme un peu de sa vérité; il lui donne la connaissance des mystères, l’homme connaît les perfections de Dieu, il se connaît lui-même et dans cette connaissance il apprend la nécessité de recourir à Dieu.

2° L’espérance

L’homme qui a la science de la foi acquiert une immense facilité pour juger de ce qu’il faut prendre ou laisser des choses de ce monde. La foi lui montre les avilissements de la terre, les grandeurs du ciel et ainsi il passe à l’espérance par le désir. A l’aide de la foi, il connaît sa faiblesse; par l’espérance, Dieu se présente à lui comme le bien par essence, et il veut jouir de ce bien comme bien; toutes les bassesses de la terre disparaissent. Rendez-vous compte de la différence qui existe entre l’homme qui a des ambitions créées et que l’espérance ne soutient pas, et l’homme qui a mis toute son espérance en Dieu et qui dit avec le Prophète: « Tu es mon refuge(3)« , « Dieu en toi j’ai placé mon refuge: que jamais je ne sois confondu(4)« . Voyez la supériorité de l’homme qui se sert des moyens présentés par Dieu et qui dit: « Je veux mettre mon trésor là où les vers ni la rouille ne l’atteindront pas(5)« . S’il y a des persécutions, que lui importe? – Son trésor est là-haut. S’il a des ennemis il se dit: Ce n’est pas pour l’homme que je travaille, c’est pour Dieu. – S’il sent ses faiblesses, il s’écrie: Mon Dieu, vous êtes ma force. – S’il éprouve des désolations au-delà des désolations, il espère en Dieu. Il sait que le Juste par excellence, Notre-Seigneur a été désolé et il dit avec Job: « Je sais que mon Rédempteur est vivant »; qu’importe, je suis à Dieu, viennent la mort, les épreuves, les combats. De même que mon Maître a été l’homme de douleur, aucune tribulation ne me séparera de Jésus-Christ; il est mon bien, mon unique espérance…

N’y aurait-il pas, même dans la vie religieuse, une énergie bien différente si l’espérance y était ainsi pratiquée? Etudiez votre coeur et voyez la force que lui donnerait l’espérance prise dans toute sa rigidité. Si vous aviez votre espérance là-haut, vous laisseriez de côté les jouissances de la terre, vous seriez plus mortifiées, plus insensibles à une foule d’impressions.

3° La charité

Il y a un lien intime entre l’espérance et la charité. Par l’espérance nous aimons Dieu comme notre bien, par la charité nous l’aimons pour lui-même. Il y a une espèce de désintéressement dans ces paroles: Mon Dieu, je vous aime de tout mon coeur, de toutes mes forces, de tout mon esprit, parce que vous êtes infiniment aimable et infiniment digne d’être aimé. Remarquez ce qu’il y a de supérieur dans ces paroles à tout ce que les hommes ont pu et pourront jamais inventer.

– inspirée par l’amour que Dieu nous témoigne

N’aurons-nous pas de la reconnaissance pour un Dieu qui nous permet de l’aimer pour lui-même? Dieu nous a dit: « Aime-moi pour moi-même comme je t’ai aimé pour toi ». Ai-je eu intérêt à te créer? C’est dans mon infinie miséricorde que je t’ai tirée du néant. Tu m’aimeras d’un amour désintéressé; tu m’aimeras pour mes perfections. Quand tous les biens surnaturels te seraient présentés, au-dessus de tous ces biens, il y a moi. Je suis l’Etre par excellence et je veux que par un élan d’admiration tu m’aimes pour moi parce que je suis ton Dieu.

Dieu consent à être pressé du besoin de sa créature au point d’envoyer son Fils sur la terre avec toutes ces humiliations, ces souffrances, cette mort où il a semblé être vaincu par Satan, et cela pour ramasser quelques âmes qui l’aimeront d’un amour pur et désintéressé!… Et ces âmes éprises de cet amour comme l’était la Sainte Vierge pourront être unies non seulement aux choeurs des Anges qui sont les ordres inférieurs dans la hierarchie céleste, mais elles pourront être placées au rang des Séraphins qui sont dévorés par les flammes de l’amour. Dieu, l’Etre par excellence en qui se résument toutes les perfections, dit à l’âme: « Ouvre large ta bouche et je la remplirai(6)« . Et si l’âme répond: Seigneur, je n’en suis pas capable, le Seigneur dira: – Je le sais, c’est pourquoi je viens avec mon amour; je te donnerai mon esprit capable d’aimer, tu t’élèveras chaque jour, tu monteras plus haut sur les ailes de cette colombe mystérieuse qui est mon souffle; et quand j’aurai répandu mon esprit sur toi, je me reposerai en toi. Je te regarde dans ton infirmité, dans ton impuissance, dans ton imperfection; mais je viens avec mon esprit, et quand cet esprit sera en toi, il te sanctifiera, il te lavera, il te purifiera, il t’embrassera et ton coeur s’unira à moi. Saint Paul s’écriait: « Vivre pour moi c’est le Christ et mourir m’est un gain(7)« …

Quand viendra ce moment? Quand serai-je un avec Jésus-Christ et par Jésus-Christ, un avec Dieu? car c’est ainsi que par l’amour on entre en communication avec la Trinité tout entière.

Quand Moïse descendit de la montagne, il trouva les Israélites adorant le veau d’or. Hélas! Que d’âmes, en descendant de la montagne trouvent de semblables adorateurs et finissent par adorer avec eux l’idole! Le veau d’or, c’est la terre, les plaisirs de la terre, les jouissances de la terre. Et voilà les perpétuelles contradictions des âmes même les plus parfaites. On va de Dieu aux créatures, des créatures à Dieu. Mais il faut finir par se fixer en Dieu et ce doit être l’oeuvre de la retraite. Voyez donc quelle folie de s’attacher à ce qui n’est pas Dieu, quelle perte de temps d’aimer quoi que ce soit qui n’est pas Dieu à moins de l’aimer à travers Dieu, car la charité pour le prochain a là sa source. On aime les âmes pour Dieu, on veut leur bien et tout le bien que Dieu leur souhaite.

Que dirai-je des vertus cardinales que les païens ont connues mais que le christianisme a reprises et élevées?

4° La justice

La Justice est une vertu par laquelle nous rendons à chacun ce qui lui appartient, et comme tout appartient à Dieu nous lui rendons tout.

Saint Dominique passait ses nuits dans les larmes à la vue des péchés des hommes. Aujourd’hui que l’enfer paraît déchaîné contre Dieu, contre son Eglise, contre son Christ, il y a bien de quoi gémir et plus que jamais il faut demander à Dieu que son règne arrive. Qu’est-ce qu’un royaume? – C’est une société ordonnée d’êtres intelligents. La justice est un écoulement de la Sagesse éternelle réglé par la loi de Dieu… « J’ai aimé la justice et haï l’iniquité: c’est pourquoi je meurs en exil » disait saint Grégoire VII. L’amour de la justice implique la haine de l’iniquité, et comment? – Par la sainteté de notre vie, en accomplissant les lois de la justice.

Saint Jean-Baptiste disait à Notre-Seigneur: C’est moi qui devrais être baptisé par vous. Il avait raison, mais il y avait justice dans l’humiliation que Notre-Seigneur s’imposait; il y a justice aussi dans les humiliations que nous devons nous imposer. Je parle ici de la justice divine, de cette justice qui nous jugera. Une fille qui s’appliquerait à entrer dans les droits de Dieu laisserait tomber toutes ses justices particulières qui ressemblent étrangement aux sophismes des libres penseurs et qui ont leur principe à la même source, le mensonge. Si vous avez l’amour de la justice, vous aurez l’amour de la droiture, de la simplicité. Ah! si nous pouvions avoir cette belle simplicité qui fait avouer ses torts pour l’amour de la justice! On comprend le mal qu’on a fait, on sent le besoin de l’expiation et on accepte la pénitence. Si nous avions cette haine du péché, comme nous serions forts.

5° La prudence

Que dire de la prudence? « La prudence de la chair, c’est la mort(8)« …Mais la prudence divine est cette prudence qui faisait qu’à certaines époques Notre-Seigneur fuyait, parce que son heure n’était pas encore venue. Mais quand cette heure fut venue, lui-même marcha seul au devant de ceux qui le cherchaient pour le mettre à mort et il dit à Judas: « Ce que tu as à faire, fais le vite(9)« . Il sait qu’il va à Jérusalem pour y être livré à ses ennemis, qu’il sera crucifié mais à cette heure la prudence divine veut cela.

Il y a des honnêtes gens qui ne veulent jamais se compromettre. – A ce point de vue-là, je vous dirai, soyez imprudentes: sachez, quand il le faut vous compromettre pour Jésus-Christ. Il y a des combats à soutenir; la prudence fait qu’on se rend compte du mal, du danger, du péril, des inconvénients; mais il faut accepter les périls et les inconvénients quand Dieu le demande. Dans le temps des martyrs la prudence consistait à s’exposer non d’une manière périlleuse, mais d’une manière convenable.

Ces temps peuvent revenir; je vous souhaite alors non la prudence humaine, mais la prudence divine. La prudence divine est l’union du courage et de la précaution; la prudence divine est essentiellement courageuse, c’est en quoi surtout elle diffère de la poltronnerie des honnêtes gens. Et remarquez ici déjà quel magnifique caractère acquiert une religieuse qui a dans le coeur ces premiers principes de foi, d’espérance, de charité, de prudence et de justice.

6° La force

Et maintenant qu’est-ce que la force?

La force est une vertu par laquelle nous nous portons aux choses difficiles, et saint Thomas fait observer la nécessité de l’humilité pour avoir la force. La force entendue d’une certaine manière est la magnanimité, mais pour qu’elle ne soit pas exagérée il faut qu’elle soit tempérée par l’humilité. La force humble est la force des saints.

7° La tempérance et le tact surnaturel

La tempérance est une vertu de douceur, de bénignité: c’est le résumé des fruits du Saint-Esprit; en l’étudiant vous y trouverez la modération, la victoire sur les appétits déréglés et la domination des passions. La tempérance vous arrêtera, vous calmera, elle vous conduira à l’obéissance et à la juste limite en toutes choses.

C’est beaucoup que la connaissance de la juste limite; c’est ce que j’appelle le tact surnaturel. On peut toujours acquérir ce tact surnaturel quand on se laisse guider par le désir très arrêté de faire tout ce que Dieu veut et rien que ce que Dieu veut. Et qui dira qu’une chrétienne avec ces magnifiques vertus acquises n’arriverait pas à un sublime caractère?

8) Les dons du Saint-Esprit

Vous êtes consacrées à Dieu, vous avez été confirmées et par conséquent, vous avez reçu le Saint-Esprit qui est le caractère chrétien par excellence.

Examinez ce que vous avez reçu avec ce caractère? La sagesse qui fait examiner les choses dans leurs plus hautes causes. Une personne dont les jugements sont inspirés par les intérêts de Dieu a cette sagesse qui juge avec le don d’intelligence qui s’en va à l’intime des choses, et qui pénètre jusqu’au fond avec les lumières que Dieu lui donne. Que ce serait beau une fille qui se laisserait toujours conduire par l’esprit de conseil et de force! Le Saint-Esprit est toujours là pour travailler en vous, malheureusement vous ne l’écoutez pas. On ne comprend pas assez la portée de cette parole: « J’écouterai ce que le Seigneur me dira(10)« . La sagesse nous montre ce qu’il faut faire dans l’ordre des choses pratiques, et la force nous fait dire: c’est dans l’esprit de Dieu que j’agirai. La science est un peu au-dessous en tant qu’elle s’applique aux choses humaines, mais Dieu ne dédaigne rien, il n’y a rien de petit à ses yeux quand nous agissons sous l’influence de l’esprit de science, car c’est alors l’esprit de science des saints.

Dans le sens latin « pietas » signifie dévouement. La piété que Dieu a envers nous est un sentiment de bienveillance, de bonté envers les âmes. Nous devons avoir pour Dieu ces sentiments d’amour, et cet amour commencera par la crainte. Non cette crainte sevile mais cette crainte filiale qui est toujours proportionnée à l’amour. On craint autant qu’on aime. c’est un grand et magnifique amour qui fait craindre de contracter la moindre tache, la moindre souillure qui puisse nous séparer de Dieu.

Saint Paul ne devait-il pas prier ainsi: « Mon Dieu, vous n’êtes pas loin de moi, comment se fait-il que je ne me forme pas à votre image et à votre ressemblance? Quand vous m’avez créé, ô mon Dieu, vous ne m’avez pas demandé la permission de graver en moi votre image, mais maintenant que vous m’avez racheté par le sang de votre Fils, vous voulez que je vous donne mon adhésion; vous voulez que je contribue à une aussi belle oeuvre que de former en moi votre ressemblance, vous voulez que je travaille à former en moi le caractère chrétien ».

– Travailler son caractère avec Notre-Seigneur

Voilà, mes chères filles, ce que vous avez à faire; travaillez-y non pas seulement par vous-mêmes, mais surtout avec Notre-Seigneur Jésus-Christ. Etudiez ses divines perfections, et quand vous connaîtrez votre modèle, quand vous aurez compris la foi, l’espérance, la charité et l’action du Saint-Esprit en vous, alors il se fera une transformation et Jésus-Christ votre Maître et votre docteur vous apportera la vérité comme il le dit lui-même: « Je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité(11)« . Vous vous formerez à l’image du Père dans la vérité, à l’image du Fils dans l’amour, à l’image du Saint-Esprit dans la lumière et vous verrez qu’il n’y a rien d’aussi grand, d’aussi beau, d’aussi magnifique, et qu’il n’y a pas de meilleur moyen de se préparer à la gloire et au bonheur de l’Eternité que d’avoir le caractère chrétien. Amen.

Notes et post-scriptum
1. Voir E00541, n.1.
2. Gn I, 26. - 3. Ps CXLI, 10. - 4. Ps XXX, 2. - 5. Mt VI, 19.
6. Ps LXXX, 11. - 7. Ph I, 21. - 8. Rm VIII, 6. - 9. Jn XIII, 27.
10. Ps LXXXIV, 9. - 11. Jn XVIII, 37.