Aux Religieuses de l’Assomption

sep 1877 Auteuil RA
Informations générales
  • Aux Religieuses de l'Assomption
  • Retraite - du P. Emmanuel Bailly - attribuée au P. d'Alzon (septembre 1877)
    Premier jour - Combattre l'esprit naturel (Troisième instruction)
  • DQ 352, p.31-43 (cahier d'auditrices anonymes).
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU
    1 AMOUR DIVIN
    1 BAPTEME
    1 BIEN SUPREME
    1 CONNAISSANCE DE DIEU
    1 DEGOUTS
    1 DOUTE
    1 DROITS DE L'HOMME
    1 EDUCATION
    1 ENSEIGNEMENT DE JESUS-CHRIST
    1 ESPERANCE
    1 ESPRIT FAUX
    1 ETRE HUMAIN
    1 FOI
    1 FOLIE DE LA CROIX
    1 GRACE
    1 HAINE CONTRE DIEU
    1 HUMILITE
    1 IDEES DU MONDE
    1 ILLUSIONS
    1 INCONSTANCE
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 LACHETE
    1 LAICISME
    1 LOI DIVINE
    1 MISERICORDE DE DIEU
    1 MORALE INDEPENDANTE
    1 NATURALISME
    1 ORGUEIL
    1 PECHE ORIGINEL
    1 PERFECTIONS DE DIEU
    1 PEUR
    1 POSSESSION DE DIEU
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PUISSANCE DE DIEU
    1 PUISSANCES DE L'AME
    1 RECHERCHE DE DIEU
    1 REPOS SPIRITUEL
    1 SAGESSE DE DIEU
    1 SAINTS DESIRS
    1 SATAN
    1 SUFFISANCE
    1 SUSCEPTIBILITE
    1 TENTATION
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VERTUS
    1 VIE DE SACRIFICE
    1 VIE RELIGIEUSE
    1 VOCATION
    1 VOLONTE
  • Religieuses de l'Assomption
  • RA
  • septembre 1877
  • sep 1877
  • Auteuil
La lettre

Filius Dei venit et dedit nobis sensum ut cognoscamus Deum verum, et simus in vero Filio ejus.

Ce texte vous avertit, mes chères Soeurs, qu’il y a un sens particulier qui n’est pas de l’humanité et qui a été apporté à l’homme par Jésus-Christ, afin que l’homme puisse connaître Dieu, la vérité éternelle et qu’il trouve une existence nouvelle toute puisée dans le Fils de Dieu, Vérité égale, coéternelle au Père.

Qu’est-ce que ce sens ? Envisagé dans la pratique, c’est l’esprit surnaturel que nous devons opposer à l’esprit naturel. Et par esprit naturel, je n’entends pas ici les facultés naturelles de notre âme, mais un certain sens naturel de toutes choses qui retient notre âme au-dessous des lumières naturelles de la foi, et [l’] enlève aux inspirations et aux influences de la grâce. Il y a dans les oeuvres de Dieu trois mondes bien distincts: le monde de la nature, le monde de la grâce et le monde de la gloire. Dieu en créant notre nature l’a élevée aussitôt à l’état supérieur de la grâce, lui donnant comme terme dernier la gloire, qui n’est autre chose que la possession parfaite de Lui-même, tandis que la grâce en est la possession commencée. Or il nous faut étudier ce soir, comment la nature déchue par le péché a reçu deux blessures profondes qui ont altéré son être d’une manière ineffaçable, et qui eussent été irréparables sans les merveilleuses inventions de la miséricorde et de l’amour rédempteur de notre Dieu. Elle a été blessée dans son corps, devenu sujet aux infirmités et à la mort. Elle a été blessée plus grièvement encore dans son âme par l’ignorance et la concupiscence, se traduisant en chaque individu par le défaut dominant dont nous parlions ce matin.

Mais, mes Soeurs, de même que chaque nature a un côté faible, un vice enraciné qui tend à donner une physionomie à toute existence s’il n’est pas combattu, on peut dire que chaque époque aussi a un côté dominant. Défaut qui résulte évidemment de la pente de tous les esprits en particulier, mais dont, par un cercle vicieux inévitable, les individus reçoivent à leur tour les atteintes plus ou moins profondes. Or le naturalisme est le défaut dominant du temps où nous vivons, et nous, élevés dans ce milieu, nous en avons tous reçu quelque chose. Ce naturalisme il est partout, et l’atmosphère que nous respirons en est imprégnée. Il est dans la famille et dans la société, dans la vie privée et dans la vie civile des peuples, comme un venin qui a tout infecté. S’agit-il des lois à donner à un peuple. S’inquiète-t-on seulement de les faire accorder avec les principes chrétiens révélés de Dieu, et qui seuls peuvent donner aux nations la paix et la stabilité ? On s’inquiète de l’opinion, des jugements et des principes du monde. J.C. est venu donner des lois au monde mais l’homme ne les accepte pas, il se proclame des droits insensés, il se pose en face de son Créateur et veut être égal, sinon supérieur à Lui.

Cette tendance malheureusement est profondément enracinée dans notre société actuelle, elle s’y manifeste, encore une fois, à tous le degrés de l’ordre social, et tous, sans nous en douter nous en avons subi l’influence malsaine. Or cet esprit naturel, s’il vient à dominer en nous, crée pour notre âme des périls très sérieux. Le péril des vertus naturelles, le péril des idées fausses, enfin le péril d’une versatilité et tout à la fois d’une obstination déplorable dans le travail de notre perfection.

D’abord l’esprit naturel engendre les vertus naturelles. Si nous naissons avec des défauts inhérents à notre nature et diversifiés selon notre caractère propre, chacun de nous apporte aussi en naissant une certaine réunion de qualités naturelles qui sont les bons côtés de notre nature, et qui, profondément imprégnées de la grâce et sanctifiées par un travail divin, deviennent plus tard des vertus surnaturelles. Ces qualités, ce n’est pas la grâce, c’est la nature qui nous les a données, elles sont en notre fond avant même que le baptême y ait ajouté un élément divin. Plus tard, l’éducation que nous avons reçue, le milieu dans lequel nous avons vécu, ont pu ajouter à ces [qualités naturelles de] nouvelles tendances bonnes et louables et développer ces qualités en nous. Il y a là une véritable richesse pour notre âme, il faut en reconnaître le prix et en louer Dieu, car tout cela vient de Lui. C’est un don de sa libéralité magnifique, encore qu’il soit moins précieux que le moindre don surnaturel. Mais n’oublions jamais que ces vertus, que ces qualités narturelles, quelque exquises qu’elles puissent être, ne sont rien pour le salut de notre âme, et que si la grâce ne vient s’en emparer pour les transformer en vertus plus hautes, en vertus surnaturelles, elles n’ont pour but et pour fin que la terre, et ne nous méritent d’autres récompenses que les chétives récompenses du monde.

Il y a là un grand danger; certaines personnes douées de qualités fort estimables et ne vivant pas assez dans les pensées de la foi, s’endorment dans leurs vertus naturelles, et ne se sentant pas le besoin de la grâce pour les pratiquer, s’appuyent sur elles-mêmes et vont en avant sans chercher un point d’appui plus élevé. Et parce qu’elles ont pu faire un chemin plus ou moins long sans tomber, elles avancent dans une confiance pleine de présomption et s’imaginent qu’elles peuvent élever l’édifice de leur sanctification sur les ruines chancelantes que le péché originel a laissées en leur âme de sa première beauté. Combien y en a-t-il, hélas!, de ces âmes honnêtes qui deviennent la proie facile de toutes les tentations et finissent par tomber sans défense dans les filets de Satan. Ces vertus naturelles, mes chères Soeurs, après tout ce sont des vertus de païens. Beaucoup d’entre eux en ont pratiqué de très grandes, mais encore un fois, à quoi conduisent-elles ? Produisent-elles dans l’âme un bien réel, divin, surnaturel ? Evidemment non, pour atteindre une fin, il faut prendre un moyen proportionné à cette fin. Pour arriver à une fin surnaturelle, il faut prendre un moyen surnaturel, et il n’y en a qu’un: c’est la grâce et l’amour de Dieu, et non pas les forces de notre pauvre nature. Inventez, si vous le voulez, une âme humaine enrichie de toutes les qualités imaginables, douées des vertus naturelles au plus haut degré, Satan sera encore mille fois plus fort qu’elle, car Satan est un être surnaturel, ses forces sont plus grandes, ses facultés sont plus puissantes que celles de la nature humaine la plus excellente livrée à elle-même.

Mais, me direz-vous, ce péril très réel existerait-il pour moi dans la vie religieuse ? dans cette vocation toute surnaturelle et divine ? Mes chères Soeurs, à côté de l’appel divin qui a attiré votre âme et de cette inspiration de grâce qui vous a fait entrer dans cette vie plus parfaite, il y a certains côtés de votre nature par lesquels en vertu de dispositions bonnes, de penchants vertueux et élevés, vous sentez comme une aptitude même naturelle à une vie si surnaturelle. Cela se rencontre souvent, et c’est un bien et une ressource pour la sanctification de vos âmes que ces aptitudes quand vous les pénétrez de l’élément tout divin de la vie religieuse. Mais prenez garde que par ce côté-là vous ne preniez trop facilement votre appui en vous-même et que trop souvent vous ne veuillez être fidèle au don de votre vocation par des moyens tout humains. Oui cela est possible, même dans la vie religieuse. Cela peut arriver à une âme qui ne serait pas assez convaincue du besoin qu’elle a de Dieu pour faire le moindre bien, à une âme qui ne travaillerait pas tous les jours à développer cette faim et cette soif ardente de la justice, cette tendance intime vers Dieu, son unique appui et sa seule force. « Sitio et anima mea ad te Dominum vivum ». Mon âme a soif de vous Seigneur Dieu, qui donnez la vie, et elle se précipite vers vous pour trouver sa lumière et sa force, elle ne veut que vous, elle n’a besoin d’aucune autre considération, d’aucune autre pensée, d’aucune autre force pour aller à vous que vous-même.

Dans la vie religieuse, mes Soeurs, il arrive que le goût des premiers temps, l’entrain même et la ferveur des commencements diminuent au bout d’un certain temps plus ou moins long, et alors il faut se hâter de relever son âme vers Dieu par les pensées surnaturelles et toutes puissantes de la foi; il faut crier vers Lui de toute l’énergie de sa volonté et lui dire alors: « Aidez-moi, Seigneur, aidez-moi de peur que je ne périsse. J’ai trop compté sur mes forces; je vois maintenant ce qu’elles valent; si vous ne m’aidez je vais tomber. Mon Dieu, venez à mon aide, car je suis faible et sans force. » Et il faut demander, chercher la grâce qui ne vous manquera jamais. Il faut compter sur la miséricorde et sur l’amour de Dieu, il faut avec une activité empressée et une confiance humble, il faut recourir à Lui seul, en renonçant pour jamais à ces points d’appui naturels où se plaisait notre amour-propre.

Secondement, l’esprit naturel engendre les idées fausses. C’est tout clair, le jugement propre, le jugement naturel ne peut avoir des idées justes sur les choses surnaturelles tels que sont nos rapports avec Dieu. Et de là vient qu’il fait tomber les âmes dans de si lamentables erreurs et qu’il donne naissance à mille sortes de piétés fausses et malentendues que l’on rencontre aujourd’hui à chaque pas, et qui sont le fruit du jugement individuel. Sorte de piétisme vague qui veut aller à Dieu par la ferveur sensible et qui voudrait toujours être porté par le sentiment et la consolation. Piété romanesque qui se perd dans les rêveries creuses qui n’ont rien à faire avec les devoirs positifs de la vie et qui énervent l’âme. Piété réaliste qui se contente au contraire de certaines pratiques, de certaines manifestations extérieures sans s’inquiéter de l’esprit de foi et de sacrifice qui doit les animer. Piété sceptique enfin, qui ayant passé par diverses phases sans y trouver ni force ni repos, se réfugie enfin dans un vaste doute et finit par ne plus croire à l’efficacité de la grâce.

Toutes ces piétés fausses, engendrées par la fausseté du jugement naturel, elles peuvent, mes Soeurs, jusqu’à un certain degré, s’introduire même dans la vie religieuse. Et alors pour l’âme ainsi séduite et trompée se produit le dernier et inévitable péril d’une versatilité perpétuelle jointe à une obstination souvent inexplicable. Il est évident que sous l’empire de ces idées fausses qui deviennent la règle, l’âme devient le jouet d’une impressionnabilité toujours changeante et qui varie suivant le sentiment qui la domine. Et voilà la source des oscillations sans fin de certaines âmes religieuses dont rien n’égale la versatilité et l’inconstance dans leurs rapports avec Dieu; voilà ce qui résulte pour elles de ce qu’elles ont voulu se fier à leur jugement propre et suivre les lueurs vascillantes de leur raison, au lieu de se fier uniquement à Celui qui est la Lumière infaillible et qui ne change pas. « Ego sum et non mutor », dit le Seigneur. Je suis toujours le même et je ne change pas.

Ah! mes chères Soeurs, laissez là toutes vos idées humaines, erronées et toujours trop courtes pour mesurer les voies de Dieu. Croyez à Lui, à sa parole, à ses enseignements. Parce que vous êtes aujourd’hui dans la sécheresse, Dieu n’a pas changé pour cela, et ce qu’Il vous demandait dans la ferveur sensible, Il le demande encore. Parce que vous êtes dans l’obscurité, dans la nuit, ne sachant plus où vont vos pas, faut-il vous éloigner de Celui qui est la lumière immuable et indéfectible et dont la parole vous sert comme d’une lampe ardente pour diriger votre course. C’est parce que vos pensées sur Dieu n’ont pas pour unique base les lumières de la foi , mais encore les impressions de la nature, c’est pour cela que vous tombez dans des erreurs si profondes et si préjudiciables à votre perfection.

Croyez en Dieu toujours parce qu’Il est la Règle, la Vérité, la Lumière. Et alors votre fidélité sera d’autant plus stable, d’autant plus sûre que vous sentirez davantage votre impuissance et votre faiblesse, parce que vous défiant de vous-même, vous vous appuierez sur la Toute-Puissance et la Toute-Bonté. Et vous serez ainsi préservées non seulement de l’inconstance, mais de l’obstination dans votre sens propre! Quand on se conduit par ses propres lumières, comment accepter celles des autres ? Dieu parle dans l’oraison, mais on fait la sourde oreille; le directeur parle, mais la raison ne se soumet pas; on ne veut pas obéir, on ne veut pas écouter, on veut mieux savoir. On se dit qu’on est pas compris, on s’obstine dans sa manière de voir. Alors s’élèvent dans l’âme des troubles, des inquiétudes qui l’agitent et la tourmentent, dont elle ne sait comment sortir, et dans cet entêtement, cette obstination dans ses idées propres, elle trouve un obstacle invincible à sa sanctification.

Examinez, mes Soeurs, en quoi vous auriez peut-être jusqu’ici obéi à des idées propres, comment votre imagination vous a trompées et vous a conduites à des déceptions douloureuses. Examinez comment vous avez peut-être été le jouet d’une série d’idées fausses. Comment, les abandonnant pour un temps, vous les avez peut-être accueillies de nouveau parce qu’elles allaient à votre disposition présente. Comment les ayant jugées mauvaises une première fois, une seconde fois encore, vous avez fini par vous y laisser prendre et à leur ouvrir votre âme comme à des inspirations bonnes et venant d’en haut. Et comment de là ont découlé pour vous des illusions sans nombre et des faussetés comme infinies dans l’ordre surnaturel, illusions et faussetés qui ont amené votre âme à des dégoûts, à une fatigue, à des découragements sans nom, suite nécessaire des déceptions où vous êtes tombées.

Voilà les suites funestes de ce sens naturel, terrible ennemi de notre âme. Elle se trouve alors comme dans une irritation secrète contre Dieu. Il lui fallait Dieu, c’est sa fin, mais elle ne veut pas Dieu tel qu’Il veut se communiquer à elle, et elle s’irrite de ne pas le trouver. Et cette irritation intérieure va se produire dans sa vie religieuse par des froissements, des susceptibilités, des mécontentements, fruits ordinaires de la nature qui n’est pas soumise à la grâce. Et enfin par un dépit intérieur, par un découragement comme irrémédiable, parce que Dieu nous a laissées à nous-mêmes et que nous avons mesuré nos forces.

Mes chères Soeurs, il y a dans cet abandon une miséricorde divine qui veut nous enseigner. Dieu veut nous donner ce sens surnaturel que J.C. a apporté au monde et qui nous le fera connaître tel qu’Il est. Il veut détruire en nous ce sens naturel obstacle terrible à l’action de sa grâce. Et comme nous avons été trompées par la fausse sagesse du serpent, Il veut nous délivrer par la sainte folie de la Croix. A l’ignorance de la nature, nous opposerons une fois ardente, vivante, qui ne discute pas, qui prend pour règle unique les principes surnaturels, la doctrine de J.C. Nous irons dans cette foi aveugle et confiante qui attirera Dieu à nous et nous approchera plus intimement de Lui.

Et puis, ce que la Sagesse de Dieu nous aura enseigné, il s’agit de le pratiquer. Allons à celui qui est venu en ce monde, non seulement pour nous ouvrir ce sens divin mais pour nous entraîner par ses exemples. Et quand nous aurons compris ce qu’Il veut de nous, ce qui n’est pas difficile, au lieu de nous abandonnner aux impulsions de la nature qui réclame, allons à lui par la prière, par le sacrifice, par tous les moyens pratiques qu’Il a pris sur Lui-même pour nous enseigner la voie qu’il faut suivre pour remonter à Dieu et arriver à la sainteté. Laissez en bas le monde naturel, élevez-vous par dessus. Rappelez-vous saint Augustin demandant son bonheur à toutes les créatures et recevant de chacune une réponse négative. Non, non, je ne suis pas ton Dieu, tu es fait pour quelque chose de plus. Et après avoir interrogé et la terre et les mondes et les astres du firmament, traversé les espaces et les phalanges angéliques, il arrive au trône de Dieu, à la Majesté trois fois sainte de l’Etre infini, et là, ressentant comme un effleurement de sa divinité et saluant enfin le terme de ses désirs, il s’écrie: « J’ai trouvé mon Dieu, le centre de mon repos; en lui je me reposerai éternellement. »

Mes Soeurs, il n’est pas temps encore pour nous de nous reposer, mais dans le travail de cette retraite, montez courageusement par- dessus toutes les choses humaines et naturelles et méritez par votre effort courageux d’atteindre à ce bienheureux et immuable repos dans le sein de Dieu seul pour le temps et pour l’éternité.

Notes et post-scriptum