Aux Religieuses de l’Assomption

sep 1877 Auteuil RA
Informations générales
  • Aux Religieuses de l'Assomption
  • Retraite - du P. Emmanuel Bailly - attribuée au P. d'Alzon (septembre 1877)
    Quatrième jour - Sur l'humilité (Méditation)
  • DQ 352, p.89-95 (cahier d'auditrices anonymes).
Informations détaillées
  • 1 AMOUR-PROPRE
    1 ANNONCIATION
    1 APOSTASIE
    1 ATHEISME
    1 AUGUSTIN
    1 BONTE MORALE
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CHARITE THEOLOGALE
    1 CIEL
    1 CORRUPTION
    1 CREATION
    1 CREATURES
    1 DESOBEISSANCE
    1 ESPERANCE
    1 EUCHARISTIE
    1 FOI
    1 GLOIRE DE DIEU
    1 HUMILITE
    1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
    1 MAL MORAL
    1 OPINION PUBLIQUE
    1 ORGUEIL
    1 OUBLI DE SOI
    1 PECHE ORIGINEL
    1 REFORME DE L'INTELLIGENCE
    1 REGNE DE VERITE
    1 REVOLTE
    1 SAINTS
    1 SATAN
    1 SIMPLICITE
    1 VANITE
    1 VERITE
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    2 ADAM
    2 BOSSUET
    2 EVE
    2 LAMENNAIS, FELICITE DE
    2 PAUL, SAINT
    2 THERESE, SAINTE
    3 NAZARETH
    3 ROME
  • Religieuses de l'Assomption
  • RA
  • septembre 1877
  • sep 1877
  • Auteuil
La lettre

Discite a me quia mitis sum et humilis corde

Une condition essentielle pour que la destruction de nous-même permette à Dieu de prendre notre place, c’est l’Humilité. L’humilité est nécessaire, elle est indispensable, dit St Augustin pour que nous puissions monter jusqu’à Dieu. Il convient donc d’envisager l’humilité comme devant établir en nous le règne de Dieu parce qu’elle est le règne de la vérité, le règne de l’espérance et le règne de l’amour en nos âmes.

Et d’abord l’humilité est le fondement de tout l’édifice de notre perfection, parce qu’elle est le règne de la vérité en nous. Elle nous donne sur Dieu et sur nous-mêmes des notions justes et exactes. Bossuet dit: L’homme a voulu essayer de se faire créateur et de donner à son semblable un être autre que celui que Dieu lui a donné, un être fictif dans l’opinion. Cette puissance de créer un être à son gré, toute fictive qu’elle est, est séduisante pour l’homme qui se l’attribue, et qui semble par là se donner une force créatrice sur son semblable, séduisante aussi pour celui qui en est l’objet et qui se fait comme un second être vivant dans l’opinion et distinct du sien propre. Aussi est-il remarquable de voir combien les hommes se préoccupent de cette place qui leur est donnée dans l’opinion du monde. Souvent on s’inquiète peu de ce qu’on dit de nous, on fait bon marché des paroles, car on sait du reste que toute parole de l’homme est chargée de mensonge. Omnis homo mendax. Mais que pense-t-on de nous ? quelle est la place que j’occupe dans l’opinion de mes semblables ? S’habitue-t-on à accepter cette opinion du prochain sans trouble, sans inquiétude, à ne pas s’en soucier ? Et si parfois cette opinion se laisse deviner, si elle se trahit un jour ou l’autre par une de ces paroles spontanées où rien n’est de convention et qui sont libres de tout cachet de flatterie apprêtée, telles enfin qu’on puisse saisir dans toutes ces paroles l’expression vraie de la pensée d’autrui, et si cette parole exprime le blâme, la critique, quelle inquiétude, quel trouble, quel secret dépit de n’avoir pas trouvé dans l’opinion la place que nous y voudrions. Et comme tout cela montre notre préoccupation de ce second être ajouté au nôtre et qui n’est cependant qu’une ombre, qu’un être fictif. Nous le savons, nous savons qu’il n’est pas la vérité, qu’il ne change rien à notre valeur réelle, n’importe, nous y tenons. Nous savons que le jugement de l’homme ne repose que sur des apparences et qu’il n’a pas d’importance, si ce n’est lorsqu’il vient de celui qui représente Dieu. N’importe, nous nous préoccupons de ce jugement, nous y attachons une valeur excessive et cette préoccupation de ce qu’on pense de nous, nous suit comme celle de notre ombre, comme le dit Bossuet dans le Discours de la vie cachée en Dieu. Notre ombre, dit-il, nous semble notre propriété parce qu’elle est comme un être ajouté au nôtre, et cet être quoiqu’un pur néant, s’allonge, se raccourcit, c’est la projection et comme la répétition de nous-mêmes. C’est un néant. Tel est l’être que nous donne l’opinion.

Et cependant l’orgueilleux désire ardemment posséder cet être et le poursuit, et quand il vient à la saisir, il lui échappe comme son ombre. C’est un fantôme vainement cherché et insaisissable. L’attention donnée à cet être de néant envahit même les âmes saintes; elles en sont inquiètes et quand une parole révèle qu’il n’est pas tel que l’amour-propre se l’était figuré, « Quoi, se dit-on, c’est là l’être que j’occupe dans l’esprit des autres! Moi qui comptais sur l’estime, c’est là ce que je rencontre! » Et de là naissent des apitoiements, des désolations de l’âme. Pourquoi donc se désoler et s’attrister au sujet de cet être fictif qui n’est rien de nous-même ? Pourquoi nous préoccuper de ce que l’on pense de nous ? Respectons assez la vérité pour faire bon marché de ce qui est mensonge. Or la vérité, quand il s’agit de l’humilité, ce n’est pas de vouloir considérer toutes choses en soi comme mauvaises, non, il y a du bien en nous et il ne faut pas le nier. Ce qui est juste et vrai, c’est d’attribuer à Dieu ce qui est son ouvrage et à nous ce qui est le nôtre, suivant la définition si juste et si large de St Augustin: « Quod justus es reputa pietati Dei, quod peccator malitiae tuae! » Si vous êtes juste attribuez-le à la seule bonté de Dieu, si vous êtes pécheur, attribuez-le à votre malice. Ce qui est mauvais en vous, c’est votre oeuvre, voilà ce qui vous appartient; il n’est pas nécessaire de vous cacher le bien qui est en vous, mais soyez fidèles à le rapporter à Dieu.

Quand vous avez fait quelque acte bon, dites: Vous seul, mon Dieu, l’avez fait en moi et par moi. Rendez ainsi à Dieu ce qui vient de Lui, rendez-le pleinement et largement, et rendez-lui grâce du bien qu’il vous aide à faire, même des plus petites choses, comme le dit St Paul: Rendez-grâces… C’est une théorie très fausse sur l’humilité que de croire qu’il faut se cacher à soi-même le bien que l’on fait. Il faut au contraire le reconnaître simplement comme l’oeuvre de Dieu, ne pas se chagriner de le voir, mais le rapporter tout à Dieu avec cette humilité large et pleine de confiance. Tâchez d’avoir cette simplicité des grands saints qui étaient si peu préoccupés du bien qu’ils faisaient, à cause de leur habitude de voir le doigt de Dieu dans les plus petites choses, et les marques de sa bonté en tout ce qui paraissait de bien en eux ou dans leurs oeuvres. En sorte qu’ils traversaient toutes les manifestations de respect et d’honneur dont on les entourait sans presque s’en apercevoir, et comme si tout cela leur était étranger. Si au contraire vous apercevez en vous une impuissance, un défaut, dites: cela vient de moi, voilà ce que j’ai de mon fonds et ce que je puis produire. C’est ainsi que l’humilité nous établit dans le vrai sur toutes choses. Ste Térèse disait que tout acte d’amour-propre, tout acte commandé de loin ou de près par l’amour-propre est un mensonge. Et c’est en effet vivre d’illusion et de mensonge que de s’attribuer ce qu’on ne doit en aucune sorte s’attribuer et vouloir se persuader ou persuader aux autres des choses fausses.

Donc l’humilité établit dans l’âme le règne de la vérité. J’ajoute qu’elle y établit le règne de l’amour.. L’homme par sa chute a corrompu ses sens faits pour glorifier Dieu, il les a appliqués à des choses basses et mauvaises, il a cherché autre chose que la gloire de Dieu et il est tombé bien bas. Car toutes les fois que les sens de l’homme cherchent autre chose que ce à quoi Dieu les a destinés, ils tombent dans la corruption. Or Dieu a donné à l’homme un sens particulier, sens moral, sens intellectuel, si l’on veut, mais très développé, qui est le sens de la gloire, le sens de l’honneur. Adam et Eve l’avaient reçu au jour de la création, et tant que cet instinct spécial, ce sens particulier fut dirigé par eux vers le but voulu de Dieu, ils en jouirent comme des autres. Mais un jour ils ont voulu autre chose, ils ont perverti ce sens de la gloire en voulant se faire les égaux de Dieu et Lui dérober sa gloire. Depuis lors ce sens abaissé par la chute est resté comme un châtiment, une tentation perpétuelle pour l’homme. C’est là le commencement de la grande luxure, la luxure de l’orgueil, principe de tout mal, la curiosité de savoir autant que Dieu, l’ambition de lui devenir semblable et de s’égaler à Lui. C’est là l’abolition du sens de la gloire et à partir de là il n’est plus laissé à l’homme que comme un châtiment; ce sens de l’honneur, cette ambition de la gloire, c’est le tourment de l’orgueilleux.

Et cependant nous avons besoin de gloire. Dieu n’a pas changé son premier dessein, nous sommes faits pour régner avec Dieu. Ce sens est abruti par la chute,il n’est pas brisé. Et Jésus-Christ est venu le purifier, nous apprendre à le relever vers Dieu, son principe et son terme. Mais quand l’honneur ne veut pas de son Rédempteur, quand il se détourne de la doctrine et des exemples de Jésus-Christ, quand il refuse d’embrasser l’esprit d’humilité et qu’il ne veut pas rendre à Dieu la gloire qui lui est due, alors ce sens de gloire devient une souffrance, il nous jette dans des inquiétudes, dans des agitations, dans des déshonneurs impossibles à décrire. Il faut que ce sens de la gloire soit employé pour Dieu seul. Ayez le désir de l’honneur et de la gloire de Dieu seul, et vous conserverez cette virginité de l’âme dont Dieu est si jaloux, cette chasteté de l’esprit qui consiste à ne mêler sa pensée qu’à Dieu.

Je vous le disais hier, l’âme est chaste qui ne se mêle à aucune substance inférieure. Gardez donc votre âme pure et chaste de toute pensée qui ne serait pas Dieu. Soyez jalouses de la gloire de Dieu et non de votre propre gloire, ayez les ambitions de J.C., les désirs de Dieu, n’en ayez jamais d’autres. Alors vous conserverez cette fraîcheur, cette innocence ce l’âme qui attirera Dieu en vous. C’est là le grand attrait de Dieu dans les âmes, l’attrait que l’humilité seule peut offrir à Dieu par la puissance de la plus haute virginité des âmes. Cette âme qui ne veut rien de la gloire qui passe, qui n’aspire à rien pour elle, et ne veut que Dieu et Dieu seul. Dieu se précipite à elle avec toute l’ardeur et toute la puissance de son amour. Elle est à Lui toute entière, toute pure et toute chaste. Il est le Roi et le Maître de cette âme, il s’y complaît, il y établit sa demeure. Et si St Augustin a pu dire: Humilis caelum Deo, l’humilité est le ciel de Dieu, c’est p.c.q. l’âme humble est le séjour exclusif de la gloire de Dieu. Et c’est là ce que développe en nous le règne de l’amour de Dieu.

L’âme ne peut-elle pas se dire alors: Si j’ai en partage Dieu seul, c’est la gloire de Dieu seul que je dois chercher. Arrière tout amour-propre, arrière toute pensée d’autre gloire, pour qu’en moi Dieu règne et Dieu seul et alors en elle s’établit non seulement le règne de la vérité, mais le règne de l’amour. Il lui devient facile de s’occuper des intérêts de Jésus, les pratiques de l’amour lui semblent plus aisées. Ne cherchant que Dieu et sa gloire, elle se prend de passion pour tout ce qui la procure. Qu’y a-t-il de beau et d’aimable pour elle sur la terre en dehors de son Dieu ? Oh! quand la gloire de Dieu est ainsi devenue nôtre, comme alors toute autre fin, tout autre but est écarté de notre vie. Comme non seulement ce qui est mauvais, mais ce qui est humain et naturel, tout ce qui nous occuperait des créatures ressemble à une usurpation de la gloire de Dieu et nous devient méprisable. On arrive ainsi à se débarrasser des créatures et de son amour-propre mais sans ces moyens tristes qui resserrent l’âme et n’arrivent qu’à un pauvre résultat. Si vous voyez toujours Dieu comme votre but unique, comme le terme de vos ambitions et de vos préoccupations, cette pensée répand quelque chose de clair, de simple, de lucide sur toute votre vie. Cette vue de Dieu vous ravit comme hors de vous-mêmes, c’est le moyen le plus sûr de triompher de l’amour-propre pour conserver par l’union intime avec Dieu, cette candeur et cette transparence de l’âme qui ravissent le coeur de Dieu.

L’humilité considérée sous ce second aspect est donc en nous le règne de l’amour de Dieu qui maintient l’âme dans l’oubli d’elle-même par un religieux respect de la gloire divine. J’ai dit qu’elle est encore le règne de l’espérance parce que l’espérance engendre en nous la force et la paix et c’est aussi le propre de l’humilité. D’abord l’humilité donne la paix. St Thomas dit que toutes nos inquiétudes, tous nos troubles viennent d’un objet vainement redouté ou d’un objet perdu. Or celui qui ne cherche que Dieu n’est pas sujet à ces craintes ni à ces tristesses, car Dieu ne peut être un objet vainement désiré ni vainement redouté, et quand on a perdu toutes choses, Dieu n’est jamais perdu. Mais l’orgueilleux se plaît en des objets vainement recherchés et il ne rencontre que troubles et afflictions d’esprit. Que de journées perdues en des troubles indicibles par la poursuite vaine de l’estime ou de l’affection, d’un succès, d’un honneur ? Que de temps perdu en inquiétudes, que d’agitations pour éviter une humiliation passagère. Et si dans nos oeuvres, nous rencontrons le blâme, l’opposition, la persécution, peut-être alors l’âme est saisie de tristesse, de découragement; p.c.qu’elle croit tout perdu, elle cède et se retire; c’est la victoire de l’amour-propre. L’humilité lui aurait gardé la paix et lui aurait donné la force, car l’humble est fort. Je me rappelle que Lamennais disait un jour à mon père qu’il ne croyait plus au mystère de la transsubstantiation. Et sur l’étonnement que produisirent ces paroles il ajouta: depuis le jour où j’ai pris la résolution de me séparer de Rome et de ne pas me soumettre au Souverain Pontife, j’ai perdu le pouvoir de croire, je ne crois plus.

Ah! mes Soeurs, voilà le grand secret de la force de l’âme au dedans et au dehors: c’est l’obéissance, Vir obediens loquetur victorias, mais l’obéissance d’un esprit qui se soumet sans restriction. Le plus grand danger de l’amour-propre, c’est l’amour-propre du jugement qui ne veut pas obéir. La Supérieure a parlé, mais on garde ses idées. Le Directeur se prononce, on ne se soumet qu’à moitié. Ah! l’indépendance du jugement, c’est le fléau de la vie religieuse. Il se fait des contre-coups terribles dans une âme à la suite de ces révoltes intellectuelles contre les conduites de Dieu sur elle, contre les décisions et les indications de ceux qui tiennent pour elle la place de Dieu. Dieu laisse alors cette âme à elle-même, il lui ferme les yeux p.c.qu’elle veut se conduire, et elle marche à l’aveugle.

Ah! mes Soeurs, pendant cette retraite dites à Dieu que vous voulez vous attacher à l’humilité comme à la voie du salut et de toute perfection. Mon Dieu, je veux être sincèrement et loyalement humble, donnez-moi l’humilité. Que je la fasse surtout consister dans la victoire complète sur mon jugement, sur mes idées personnelles, sur mon esprit propre; je vous sacrifie tout cela, je ne veux pas m’y laisser aller, non, non, vous me priveriez de trop de grâces, vous me priveriez de trop de lumières, et je serais exposée à de trop grandes chutes. Car s’il y a des degrés entre les grandes désertions qui consternent votre Eglise et les petites désertions qui tous les jours viennent affliger votre coeur sacré de la part des âmes qui devraient être tout à vous, Seigneur, je sais que le principe est le même.

Je prendrai pour modèle la Très Sainte Vierge. L’Ange lui annonce la volonté de Dieu: Ecce ancilla Domini. Elle soumet son esprit au mystère, ce sont des choses incompatibles en apparence qui vont s’accomplir en elle, n’importe, la Vierge ne comprend pas mais elle se soumet sans résistance: Fiat mihi! Dieu avait proposé aux Anges dans les hauteurs des cieux le mystère de l’Incarnation, et Lucifer dans l’orgueil de son intelligence révoltée y refuse sa foi et son adoration et voici que l’humble Vierge de Nazareth a plus de foi et d’humilité que le chef de la milice céleste. C’est pourquoi elle a mérité d’être exaltée au-dessus de tous les choeurs des Anges, Exaltata est super choros Angelorum ad caelestia regna. Voulez-vous donc être exaltée au-dessus des Anges, triomphez de tous les efforts des esprits des ténèbres, ayez l’humilité. Voulez-vous avoir la force contre vous-même, vaincre vos défauts et persévérer malgré vos faiblesses, ayez l’humilité. Humiliez-vous et Dieu qui résiste aux superbes et qui se plaît avec les humbles, vous exaltera, vous donnera sa propre puissance et se fera lui-même votre force.

Voilà mes Soeurs, les pensées qu’il convient d’avoir sur l’humilité afin de l’embrasser sans tristesse. Mettez donc à la tête de chacune des actions de votre journée comme au principe de votre vie religieuse l’exemple de J.C. votre Epoux et votre modèle qui le premier a voulu être humble et nous l’enseigner par ses exemples. Tout ce qu’il a fait, il l’a fait à notre place, et il nous a laissé ce modèle afin que nous puissions le pratiquer. Exemplum dedi vobis, et c’est p.c.qu’il s’est anénati lui-même, p.c.qu’il a traversé beaucoup d’humiliations que Dieu l’a exalté et lui a donné un nom auquel tout genou fléchit, au Ciel, sur la terre, dans les enfers. Ecoutez-le donc vous dire qu’il est doux et humble de coeur et que vous devez l’apprendre de Lui. Soyez humble comme moi, si vous aimez votre Père céleste, afin qu’il vous glorifie et que vous puissiez un jour être exaltée aussi et monter aussi haut que moi dans la gloire qui vous est préparée.

Notes et post-scriptum