Or, cette imitation [de Jésus-Christ] est de tous les instants, et, à chaque instant, peut être de la plus merveilleuse intensité. Que de trésors d’amour plus abondants dans un seul acte d’amour de Jésus-Christ, comparé à tous les actes d’amour formés pendant l’éternité par tous les saints et par tous les anges! J’en dis de même de toutes les autres vertus qui, après tout, viennent se perdre dans l’amour. Même l’impuissance humaine est un principe de progrès dans la perfection. Dieu aidant, elle fait effort et finit par s’en approcher tous les jours, par des intentions plus pures, par une générosité plus absolue, par un abandon plus complet à tout ce qui lui est demandé, non pas seulement d’une façon générale, mais encore par l’attention aimante aux moindres détails des actes du Sauveur que l’on imite. Ainsi, telle est la merveille: l’étude de Jésus-Christ produit la connaissance du divin Sauveur; plus on le connaît, plus on l’aime; plus on l’aime, et plus on veut l’imiter; mais, pour le mieux imiter, on a besoin de l’étudier davantage, et l’âme va s’avançant sans cesse dans ce triple effort de l’étude, de l’amour et de l’imitation.
Deuxième Méditation, d’après Ecrits Spirituels, p. 325-326.
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