Mon cher, je veux m’en occuper, je veux m’occuper de vous. Car Dieu n’a pas serré notre amitié pour rien. Pauvre jeune homme, je ne vous perdrai jamais de vue, je tâcherai de vous avoir près de moi. Lorsque je demanderai à Notre-Seigneur une place dans son cœur, je lui en demanderai aussi une pour vous. C’est là que je vous verrai souvent. C’est une bien belle Association que celle du Sacré Cœur, où les associés se donnent deux fois par jour rendez-vous dans le foyer de l’amour divin. Je n’en suis pas, mais si vous voulez en être, je m’en mettrai et, deux fois par jour, nos deux cœurs pourront se réunir. C’est plus fort que moi. Il faut toujours que j’en revienne à vous dire que je vous aime. Eh bien! oui, je vous aime; mais promettez-moi d’aimer le bon Dieu, d’aller vous ouvrir à lui sur toutes vos misères, et j’oublierai tout.
Lettre à Luglien de Jouenne d’Esgrigny (t. A, p. 294).
(1) Déjà en mai 1833, au grand séminaire de Montpellier, Emmanuel d’Alzon avait composé une sainte alliance pour promouvoir une plus grande ferveur spirituelle avec des séminaristes par une consécration à la croix qu’il avait lui-même rédigée (Ecrits Spirituels, p; 750-754).