B comme Béatitude ou Bonheur.

Mais l’homme, à qui Dieu s’est révélé par la foi comme la vérité infinie, principe de toute vérité, par l’espérance comme Bien suprême, l’homme qui trouve son bonheur à posséder Dieu désire, à cause de sa beauté et de ses charmes, s’unir à Lui sans que rien ne puisse le séparer de Lui, et se prend à aimer Dieu pour Dieu; il cherche à lui offrir tout ce que la créature peut de son néant, il souhaite à Dieu toute adoration, toute gloire, toute domination sur l’univers, tout amour de la part des créatures intelligentes… Si parfaite que soit cette volonté, n’oublions pas que c’est toujours Dieu qui la met en branle et qui lui donne la puissance de s’élancer vers l’objet de son amour. Ecoutez saint Thomas: ĞCaritas est amicitia quaedam hominis ad Deum, fundata super communicationem beatitudinis aeternae; la charité est une amitié de l’homme pour Dieu, fondée sur la communication de la béatitude éternelleğ. Le bonheur éternel, c’est l’espérance qui nous le montre en Dieu. Mais, si Dieu est généreux, l’âme veut l’être à son tour, et c’est ainsi qu’elle se met, dans sa reconnaissance, à aimer Dieu pour lui-même.

Treizième Méditation, d’après Ecrits Spirituels, p. 411, 415.

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