Demande de grâce pour le travail intérieur (réforme du caractère).

Ce que le tempérament est à mon corps, le caractère l’est à mon âme. C’est un ennemi plus noble, mais plus fort. Sa supériorité accroît le danger de ses assauts. Où ne m’a pas emporté mon caractère? A mesure qu’il subit l’influence du temps, il acquiert des raideurs, des exigences, il subit des décadences, il se décompose en quelque sorte pour me faire souffrir et faire souffrir les autres.

Mon Dieu, courbez mon caractère sous votre volonté, et que tous ses défauts se transforment par la grâce de celui que l’Apôtre appelle le caractère, la forme de votre substance (1). Qu’à l’imitation de votre Fils je grave en moi ce par quoi je vous ressemblerai selon mon néant, et que mon caractère soit ainsi l’image de vos perfections.

Méditation Lutte contre soi-même, Méditations sur la perfection religieuse, t. I, BP., p. 109-110.

(1) Référence implicite à He 1, 3: ĞLe Christ, resplendissement de la gloire du Père, effigie de sa substanceğ.