Ne vous faites pas illusion. L’œuvre doit recommencer à nouveau, non que nous devions avoir de nouvelles règles, de nouveaux usages, mais nous devons avoir un nouvel esprit. C’est le cri du Miserere, et Spiritum rectum innova in visceribus meis (1); c’est le renouvellement continuel de cet esprit de droiture, auquel nous devons aspirer. Il faut servir Dieu dans sa vérité et sans mensonge. Quand nous lui dirons: Mon Dieu, je vous aime’, il faut le lui prouver par les actes. Voilà absolument ce qu’il faut. Allons, ma fille, nous allons marcher dans la vérité et donner à Notre-Seigneur un amour immense. Et dans le fond du cœur, et dans le détail de la vie, nous allons aimer tous les sacrifices qui se présenteront, et nous les offrirons joyeusement, gaiement. Nous irons au-devant dans un élan d’amour, et ce que Dieu nous montrera de meilleur, nous le prendrons par choix, parce qu’en tout et pour tout nous voulons aller au plus haut.
Lettre à Marie Correnson (Lettres, t. VII, p. 150).
(1) D’après le psaume 51, 12b: Aie pitié, restaure en ma poitrine un esprit ferme’.