Pour nous qui croyons en Dieu, en Jésus-Christ, au Saint-Esprit, nous remercions le Sauveur des hommes de nous avoir fait enseigner la vérité, communiquer sa grâce, et de nous avoir par l’espérance élevés au-dessus du monde extérieur, au-dessus de nous-mêmes. Donc, ô Trinité adorable, nous croyons à l’unité de votre nature, à la distinction de vos personnes; nous nous prosternons devant le Père créateur de toutes choses, nous recevons avec foi et obéissance les enseignements du Fils, nous nous plongeons autant que nous en sommes capables dans les torrents de l’amour du Saint-Esprit. O Trinité, en vous est la puissance, la sagesse, l’amour; donnez-nous de votre plénitude tout ce que notre misère est capable de recevoir, donnez-nous la force de vous confesser devant les hommes, donnez-nous la joie de vous posséder dans l’adoration, la lumière, l’union la plus grande pendant l’éternité.
Le Pèlerin, juin 1879, n° 127, p. 360 (homélie pour le dimanche de la Trinité).
(1) Selon le calendrier liturgique actuelle, la fête de la Sainte Trinité est célébrée le dimanche suivant la fête de Pentecôte. La place et le rôle de la Sainte Trinité dans la spiritualité du P. d’Alzon ont été mis en lumière par l’étude du P. Tavard, Le poids de Dieu, La spiritualité trinitaire d’Emmanuel d’Alzon, Paris, 1982. Il reste que la pensée du Fondateur de l’Assomption, au moins dans ses plus jeunes années, est nettement christo-logique et christocentrique dans ses thèmes favoris et ses expressions: la passion du Royaume, l’Incarnation mystique ou encore l’adoration eucharistique, comme l’a magistralement montré et étudié le P. Sage.