La tendresse d’un Père pour ses filles.

Savez-vous que, dans une ou deux heures, je serai en chaire? On me fait prêcher pour les pauvres. Le moyen de résister à une pareille invitation? Mais rassurez-vous, le peu de fatigue que cela pourra me causer, je l’offrirai pour vous, c’est-à-dire pour l’accroissement de votre nombre. Si vous saviez tout ce que je dis sur vous! Comme je vous vante! Comme je fais le hibou parlant des charmes de ses petits! ‘Mes petits sont mignons’. Je cherche à faire venir à une foule de personnes l’eau à la bouche d’envie de se faire Oblate. Réussirons-nous? Mais aussi comme il faut nous y mettre! Et que cette année doit être pour celles qui resteront une année de progrès, de sanctification! C’est pour cela que je fais peut-être beaucoup mieux qu’il ne le semblait en retardant mon voyage de quarante-huit heures. Je vous donne ce temps pour commencer l’œuvre de votre conversion, je veux que vous vous sanctifiiez par tous les moyens, mais surtout par la régularité, l’obéissance, la charité et l’humilité.

Lettres aux Oblates de l’Assomption (Lettres, t. VII, p. 154-155).

Le P. d’Alzon n’a toujours eu qu’un mot d’ordre en direction des membres des deux congrégations qu’il a fondées, celui de la nécessité d’une conversion permanente en regard du choix évangélique qui fonde leur existence chrétienne: soyez des saints, soyez des saintes. La question des moyens n’est que seconde. Le même appel à la sainteté évangélique résonne dans les textes conciliaires de Vatican II, cette fois sans distinction d’états de vie pour tous les chrétiens animés de leur foi baptismale.