Le don de l’Esprit.

Le Cén acle fut le premier séminaire, séminaire apostolique si l’on veut le plus parfait en tout. Il fut court parce que Jésus-Christ avait fait pendant trois ans la préparation à l’apostolat d’hommes qui ne comprenaient presque jamais rien, ipsi autem nihil horum intellexerunt (1). Quels hommes bornés que ces premiers séminaristes! Pourtant, quand le Saint-Esprit leur eut communiqué ses dons, quels prodiges de parole n’accomplirent-ils pas! Demandons au Saint-Esprit de se poser sur les lèvres de nos prêtres, de nos évêques; qu’il communique de la plénitude de sa lumière et de sa force au chef de son Eglise et qu’il la conduise comme par la main au milieu des dangers dont l’entourent les méchants. Seigneur, ne nous laissez pas orphelins; envoyez-nous l’esprit d’obéissance, afin que, guidés par les chefs inspirés par vous, nous ayons pour pasteurs de vrais apôtres qui fassent triompher votre Eglise de tous ses ennemis par la vertu d’en haut.

Homélie du P. d’Alzon, publiée dans Le Pèlerin, 1er juin 1878, p. 359.

(1) D’après Lc 18, 34. Le sacrement de la Confirmation, donné aux élèves du collège de l’Assomption de Nîmes, constituait l’une des dates symboliques du calendrier annuel de la vie de l’établissement. Dans son instruction de 1847, le P. d’Alzon rappelle et interroge:‘Nous avions cependant reçu la sagesse dans le sacrement de la Confirmation. Qu’en avons-nous fait‘ (Ecrits Spirituels, p. 1319-1320).