Veuillez croire que je serai très heureux de vous donner la preuve de sympathie que vous voulez bien me demander. Mais, une fois votre chapelle bénite, il faudra voir si je pourrai venir tout de suite célébrer le saint sacrifice sur ce cher tombeau. C’est ce que je ne puis promettre en ce moment, malgré toute ma bonne volonté d’offrir ce pieux hommage à la mémoire de M. Varin. Non, je n’ai pas voulu vous troubler, mais seulement vous dire toute ma pensée, et comme je pense tout haut avec vous, ma pensée ne va pas au-delà de mes paroles Veuillez donc reprendre auprès du Saint-Sacrement (1) votre paix et demander à Notre-Seigneur qu’il vous conduise vite ou lentement, selon qu’il le jugera bon. Toutefois, tenez un peu compte de notre petite personne. L’adoration perpétuelle fondée à Alès est une bien bonne chose. Tâchez de trouver des associées assez ferventes pour que l’œuvre commencée ne tombe pas.
Lettre à Mme Varin d’Ainvelle (Lettres, t. III, p. 37-38).
(1) L’œuvre de l’adoration perpétuelle (diurne et nocturne) est une forme du développement du culte de l’Eucharistie en dehors de la célébration liturgique de la messe. Elle commença à Rome sous la forme de l’adoration nocturne dès 1810 et fut introduite à Paris en 1814 par le futur Mgr de La Bouillerie, puis en 1848 au sanctuaire de Notre-Dame des Victoires. En 1885, ce fut à Montmartre l’introduction de l’adoration perpétuelle continue sans interruption.