P comme Paix en vérité.

Messieurs, quels adieux plus opportuns puis-je vous adresser, au terme de travaux féconds, je le pense, et où notre union s’est montrée si grande, que les paroles empruntées à l’Evangile de ce jour! Les apôtres unis au Cénacle, dans ce que j’oserai appeler le premier des congrès, étaient tristes de la séparation de leur Maître; et lui, pour les consoler, leur apparaît miraculeusement et leur dit ces simples mots: La paix soit avec vous. Je les recueille sur les lèvres du Sauveur pour vous les adresser, à mon tour: Pax vobis. Qu’elle soit cette paix le fruit de vos travaux passés, le but de vos travaux futurs! La paix soit avec vous! pour vous d’abord, mais aussi pour les autres, car en nous séparant nous avons une grande mission de pacification à remplir. Or, laissez-moi vous le dire, le secret de cette paix vous le trouverez pour vous et pour les autres dans la foi, l’espérance et la charité. Pour vous d’abord. Soyez des hommes de foi, marchez dans cette lumière qui fait voir les événements et les devoirs, comme Dieu lui-même les envisage. Soyez surtout les fils de la vérité, tenez au fond de votre cœur aux principes et fuyez la manie des expédients. Que votre vie entière réglée par la doctrine du Sauveur en ait les saintes hardiesses, les vertus et la fécondité. Ayez la paix dans la vérité.

Sermon de clôture du Congrès Catholique (1872), d’après Ecrits Spirituels, p. 1436-1437.

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